Christian Estrosi : "il y a des centaines, voire des milliers de Coulibaly" en France

Christian Estrosi était l'invité d'Europe-1, ce jeudi matin. Le maire de Nice est notamment revenu sur le terroriste qui a agressé au couteau des militaires dans sa ville, mardi 3, et la menace terroriste qui plane sur la France.

Le terrorisme

"Tous les Français sont inquiets. Je voudrais que (les Niçois) soient rassurés car nous avons pris toutes les dispositions nécessitées par cette entreprise terroriste".

"(Moussa Coulibaly) a frappé l'autorité, un militaire, des symboles de la France, au couteau. J'ai vu les images, cela répond à un appel lancé par l'Etat islamique".

"Ce Coulibaly, qui a tenté de se rendre en Turquie, (avait été) entendu par la DGSI, qui le suivait (…). Il n'y a pas eu de faute de la DGSI, je pense".

"Les magistrats et la DGSI manquent de qualifications juridiques pour combattre le terrorisme. Je déposerai bientôt une proposition de loi pour améliorer cela".

 

Ce terroriste pourrait-il avoir des complices?

"La vidéo surveillance a permis de remonter le film entre le moment où il descend du tramway et le moment où il a embarqué. Il était en compagnie de quelqu'un. Ces images ont été mises à disposition des autorités et cet individu a été arrêté, puis relâché".

"Coulibaly n'est pas allé en Syrie. C'est tout le problème, car si on va en Syrie, l'arsenal législatif existe. Mais quand vous vous arrêtez en Turquie, il suffit de dire que vous avez fait du tourisme pour être relâché".

 

D'autres attentats à venir?

"Il y a des centaines, voire des milliers de Coulibaly dans notre pays. Des gens qui soit sont allés, soit sont revenu du djihad".

"La France est en guerre. Je n'exagère pas. Cette guerre peut durer des années, la France est menacée. La guerre est portée chez nous, mais par des lâches, des gens qui se camouflent".

"Il faut une mobilisation générale. Elle doit être celle de tous ceux qui peuvent aider pour mettre hors d'état de nuire ces lâches, barbares qui agissent dans l'ombre de Daech".

"Le phénomène ne cesse de grandir. Je n'ai cessé de recevoir des familles qui m'ont signalé des faits extrêmement troublants".

"Je demande que si ces gens partent en Syrie, soit ils ont la double nationalité et on leur enlève la nationalité française, soit ils n'ont que la nationalité française et alors c'est la prison et l'isolement pour éviter la contagion".

"Interagir sur réseaux sociaux avec l'État islamique doit devenir un critère de qualification de participation à entreprise terroriste. Il faut un texte en ce sens".

"3h avant, Daech a appelé dans une vidéo à frapper la France, la police, les militaires avec des couteaux. On s'est attaqué à l'armée française, c'est donc une guerre, un symbole. Le couteau, je pense à tous ceux qui ont été décapités, à Hervé Gourdel, on sait que c'est un symbole pour ces barbares islamistes".

 

Annuler le carnaval de Nice (prévu du 13 février au 1er mars, NDLR)?

"Il n'est en pas question pour l'heure. Toutes les dispositions sont prises, je serai semaine prochaine en réunion place Beauvau (le ministère de l'Intérieur, NDLR)".

"J'ai demandé et obtenu que les Alpes-Maritimes soit classé en Vigipirate alerte attentat. Nous aurons donc des renforts bienvenus".

 

Est-ce parce que Nicolas Sarkozy était en conférence à Abou Dhabi, lundi 2, que le bureau politique de l'UMP ne s'est réuni que mardi 3 pour statuer sur la position du parti sur la législative du Doubs?

"La convocation a été envoyée 15 jours auparavant, ça n'a donc aucun lien".

"Le bureau politique se réuni chaque semaine le mardi, d'ailleurs j'ai, comme beaucoup, pu échanger avec Nicolas Sarkozy lundi par téléphone. (Jean-Pierre Elkabbach lui demande si Nicolas Sarkozy était en France lorsqu'il l'a eu en ligne, NDLR) Je ne sais pas… demandez le lui".