Brevet obligatoire et maths anticipées : Genetet annonce la V2 du "choc des savoirs"

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France-Soir, avec l'AFP
Publié le 12 novembre 2024 - 10:55
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L'entrée du collège-lycée Saint-Thomas d’Aquin à Saint-Jean-de-Luz dans les Pyrénées-Atlantiques, le
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AFP - GAIZKA IROZ
AFP - GAIZKA IROZ

Sur les pas de Gabriel Attal, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, a lancé l’Acte 2 du "choc des savoirs" : des groupes de besoin en collège, un brevet obligatoire pour entrer au lycée, et des maths anticipées au bac. Autant de mesures censées "relancer l’ascenseur scolaire" et rompre avec le niveau "inquiétant" des élèves, qui soulèvent de vives questions quant à leur faisabilité et leur impact réel.

On est loin de l'annonce choc. Le dispositif des groupes de besoin, instauré cette année en sixième et cinquième, sera étendu en quatrième et troisième, malgré des résultats peu convaincants. "Les élèves les plus en difficulté seront dans des effectifs réduits", précise la ministre à l'AFP. Le hic, comme le souligne France Info, c'est la disponibilité des enseignants pour un accompagnement individualisé, qui reste précaire. Il est prévu de recruter jusqu’à 1 500 enseignants supplémentaires, mais cette enveloppe budgétaire reste incertaine, dépendant du débat en cours à l’Assemblée.

En parallèle, la mesure phare de la réforme pourrait être l’obligation d’obtenir le brevet pour accéder au lycée à partir de 2027. Le brevet deviendrait un véritable tamis : les élèves recalés devront choisir entre un CAP et une classe "prépa-seconde", tandis que les autres suivront la voie "classique". Cette mesure, défendue par Genetet comme un moyen de "valoriser l’excellence", pourrait créer une pression accrue sur les élèves dès le collège, et tout le monde ne le voit pas d'un bon oeil. 

Enfin, pour le bac, il faudra passer par une épreuve anticipée de mathématiques en première, dès 2026. Bien que l’intention soit de "disposer d’un baromètre réel", Genetet n’a pas précisé le coefficient de cette épreuve, ni son programme. Pour l’instant, la réforme semble ainsi prendre la forme d’un vaste laboratoire où les élèves sont à la fois sujets et cobayes. 

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