Les grands-parents peuvent aller chercher leurs petits-enfants à l’école et les embrasser sans risques !
Tribune : Lors de sa conférence du 26 aout, le premier ministre a déconseillé aux grands parents d’aller chercher leurs petits enfants à l’école. Une telle recommandation parait ignorer les données acquises de la science. Ses conseillers lisent-ils la littérature médicale internationale ? l’informent-ils ?
Les petits-enfants n’infectent pas leurs grands-parents
Sur près de 25 millions de contaminations comptabilisés par l’OMS le 30 8 2020 et dans plus de 5000 articles étudiant les covid infantiles référencés par PubMed[1], aucun cas de contamination de grands-parents par leurs petits-enfants n’a été démontré. On peut donc rassurer les ainés : le contact avec les petits-enfants (de moins de 19 ans) ne les expose aucunement à la contamination par le coronavirus.
Les enfants ne transmettent pas la maladie
Les enfants ne propagent pas le coronavirus, ni à leurs grands-parents, ni aux autres adultes, ni à leurs camarades. Les articles scientifiques qui mettent en garde contre la possible transmission par les enfants ne s’appuient pas sur des constatations cliniques ou épidémiologiques avérées, mais spéculent sur des considérations purement biologiques et émettent au conditionnel l’hypothèse que « cela pourrait favoriser la contagion ».
Mais les agences de presse, les médias et nos gouvernants s’empressent de transformer le conditionnel en indicatif pour continuer à affoler les populations.
De nombreuses études nationales ont spécifiquement tracé des enfants infectés pour savoir s’ils pouvaient contaminer leurs contacts. Aucune n’a pu en mettre en évidence un seul cas. Citons-en quelques-unes.
L’étude de Santé Publique France du cas de l’enfant infecté des Contamines[2] est très démonstrative. Lorsqu’il était malade, cet enfant a été en contact avec 172 personnes dont 112 élèves et professeurs (dans trois écoles et un ski-club). Il n'a contaminé personne, même pas les deux autres enfants de sa fratrie.
Dans l’étude de l’institut Pasteur sur les écoles primaires de Crépy en Valois[3], les scientifiques ont étudié 1340 personnes, dont 139 infectées (81 adultes et 58 enfants). Parmi 510 élèves de six écoles primaires Ils ont identifié trois enfants de trois établissements différents qui étaient infectés au moment où les écoles étaient encore ouvertes et qui n’ont contaminé personne, qu’il s’agisse d’autres élèves ou d’adultes.
Aux Pays-Bas[4], dix patients COVID-19 âgés de moins de 18 ans ont eu 43 contacts étroits avec d’autres enfants et adultes et aucun d'entre eux n'est tombé malade.
Une étude australienne a analysé des cas confirmés de COVID-19 chez 9 enfants et 9 employés des écoles qui ont été en contact étroit avec 735 enfants. Deux enfants pourraient avoir été infectés par l'un de ces 18 patients. Aucun autre enseignant ou membre du personnel n'a contracté le COVID-19.
Une étude irlandaise[5] portant sur 3 enfants et 3 adultes infectés testés dans les écoles a montré qu'il n'y avait pas transmission d'infection par les enfants à l'école. L'étude a suivi 1155 contacts et dépisté deux infectés, tous les deux adultes contaminés à l'extérieur de l'école. Sur les 924 enfants et 101 adultes qui avaient eu des contacts étroits avec l'un des patients sources à l'école, aucun n'a eu le COVID-19.
En Australie[6], 9 élèves et 9 membres du personnel infectés par le SRAS-CoV-2 dans 15 écoles ont eu des contacts étroits avec un total de 735 élèves et 128 membres du personnel (29). Seules 2 infections secondaires ont été identifiées, aucune chez le personnel adulte. 1 élève du primaire a été potentiellement infecté par un membre du personnel.
En Suisse[7] : sur un total de 4310 patients atteints du SRAS-CoV-2, 40 étaient âgés de moins de 16 ans (0,9%). Parmi les 111 contacts familiaux positifs des enfants étudiés, les mères prédominaient (n = 39), suivies des pères (n = 32), des frères et sœurs pédiatriques (n = 23), des frères et sœurs adultes (n = 8) et des grands-parents (n = 7).
En Suède, de nombreuses écoles sont restées ouvertes pendant la pandémie, représentant une occasion unique d'évaluer l'impact la poursuite des activités scolaires sur l'incidence et la gravité de la maladie en pédiatrie[8]. L'incidence cumulée des hospitalisations avec diagnostic de COVID-19 chez les enfants scolarisés était de 9 pour 100 000 enfants, versus 230/100 000 hospitalisés et à 99/100 000 décès dus au COVID-19 parmi la population adulte de Stockholm (n ≈ 1,84 million) au cours de la même période. La poursuite des activités scolaires n'a pas aggravé l’évolution de la pandémie pour les enfants en Suède, par rapport aux pays ayant des mesures de verrouillage strictes.
Les diffuseurs de la peur brandissent les contaminations constatées dans quelques écoles israéliennes et dans un camp de vacance américain mais oublient généralement de préciser que les sources des contaminations étaient à chaque fois un adulte professeur ou accompagnateur infecté et que tous les enfants ont guéri sans séquelles.
Comme le concluent B Lee et W V Raszka[9] « dans la transmission du Covid19 l’enfant est innocent ».
L’enfant a moins de risque d’attraper le Covid19 à l’école que chez lui
Les 2 % d’enfants contaminés dans les grandes cohortes publiées (plus de 70000 cas) le sont presque toujours par les adultes de leur entourage proche en confinement. Le risque de contamination dépend en effet de la charge virale diffusée par l’entourage proche et de la durée d’exposition à cette charge. Ceci est particulièrement vrai pour des parents personnels soignants ou policiers qui rentrent chaque soir dans le logement et rapportent, malgré eux, le virus à la maison représentant alors de réelles menaces de contamination pour leur enfant. Pour cette raison, retourner à l’école diminue le temps de contact contaminant et est moins risqué pour un enfant qu’être confiné avec un adulte possiblement porteur de virus, dans un espace clos et souvent mal aéré...
Chez l’enfant, le Covid19 est moins dangereux que la grippe !
Très peu d’enfants sont malades du Covid19. Et lorsqu’ils le sont, ils ne souffrent habituellement que de formes bénignes[10] [11] [12] .
D’après Santé Publique France la grippe, pourtant très peu virulente en France cette année, a tué 10 enfants de moins de 15 ans alors que le Covid19 n’a été impliqué dans cette tranche d’âge que pour trois victimes. Or la transmission de la grippe, qui se fait très largement à l’école, n’a jamais justifié des mesures sanitaires telles (masques, tests, distanciation) que celles imposées aux écoles pour le Covid19 (dont la contagion ne passe habituellement pas par l’école). Qui peut comprendre ?
L’enfant et l’adolescent (jusqu’à 19 ans) n’ont aucune raison scientifique de porter un masque.
Les masques courants en papier ou en tissu sont incapables d’arrêter les virus (c’est d’ailleurs spécifié sur leur emballage).
Ils ne sont pas destinés à protéger l’individu qui le porte mais ambitionnent de diminuer le risque de contaminer l’entourage.
Les masques courants, incapables d’empêcher la transmission d’un virus d’un enfant qui ne le transmet pas même sans masque n’a donc aucune justification chez l’enfant.
Or il gêne les travaux scolaires, empêche la communication non verbale si précieuse pour apprécier le suivi d’un cours et sa compréhension par les élèves. Il retire une grande partie de leur humanité à ses voisins au moment où se nouent l’essentiel des contacts, des amitiés et des amours adolescentes.
Sanitairement inutile chez l’enfant, il est scolairement et socialement très toxique[13].
Toutes les sociétés de pédiatrie françaises critiquent les mesures sanitaires inutiles imposées aux enfants
Dans un communiqué récent [14] les sociétés françaises de pédiatrie[15] soulignent l’absence de logique médicale, le danger et les incohérences des mesures sanitaires imposées par le gouvernement.
« Nous ne pouvons que nous montrer inquiets devant l’organisation de la rentrée telle qu’elle se profile, tant sur le plan de la prévention que de celui de la prise en charge des enfants. »
Elles s’opposent à la pratique généralisée des tests par prélèvement nasopharyngés chez l’enfant : « la pratique des prélèvements nasopharyngés quasi-systématiques (tels qu’ils sont recommandés aujourd’hui) chez les enfants présentant une fièvre, des signes respiratoires ou digestifs n’est pas si anodine qu’elle peut le paraître.
En effet, dès fin Mai 2020, les pédiatres ont lancé une large étude (VIGIL) pour préciser les indications et le rendement de la PCR chez l’enfant. Plus de 1500 enfants symptomatiques, venus consulter aux urgences pédiatriques ou dans les cabinets pédiatriques, ont été prélevés après exclusion d’un diagnostic clinique rendant très improbable la COVID19. Le taux de positivité des PCR chez les enfants n’ayant pas de contage connu avec un cas avéré de COVID 19 était de 1%, alors qu’il était autour de 10% chez ceux ayant été en contact avec une personne porteuse du virus, en particulier dans l’entourage familial. Ces tests actuels nasopharyngés, outre leur aspect désagréable et nécessairement répétitifs chez les enfants (les épisodes viraux durant la saison froide étant bien plus fréquents chez l'enfant que chez l’adulte, 6 à 8 par an chez le nourrisson), ont un rendement modeste, un coût certain et nous expose à des refus des enfants et/ou des parents. De plus, les délais souvent non négligeables pour la réalisation du test et l'obtention des résultats diminuent leur efficacité sur le dépistage et la prise en charge des clusters. En pratique, si ces résultats sont obtenus en 24 heures pour la majorité des malades, il n’est pas rare que le délai soit de deux, trois, voire quatre jours, notamment en médecine libérale. Si le taux de positivité des PCR chez l’enfant reste faible, la poursuite de cette stratégie de PCR systématique chez l'enfant, s’avèrerait probablement très peu rentable tout en représentant un coût humain et financier conséquent pour la collectivité. »
Elles soulignent l’incohérence et l’absence de justification médicale des mesures sanitaires qui entravent considérablement les activités scolaires si indispensables à l’avenir des enfants
« Notre troisième inquiétude concerne la conduite à tenir en cas de dépistage d’un sujet atteint de COVID-19 (enfant ou adulte) dans une collectivité. Il nous semble que la rentrée scolaire risque d’être chaotique avec des fermetures de classes, voire d’écoles non justifiées par des raisons sanitaires ou épidémiologiques et dans tous les cas fortement délétères pour les enfants et leurs apprentissages. »
Rassurez les grands-parents : ils ne risquent rien à embrasser leurs petits-enfants et ne leur font courir aucun risque (sauf s’ils sont malades). Ils peuvent aller les chercher à l’école en gardant seulement leurs distances des autres adultes surtout si ces derniers toussent.
De toute manière, la maladie Covid19 a quitté l’Europe et le lobby de la peur, faute de morts, d’admission en réa ou d’hospitalisation (illustré par ces graphiques de la région parisienne issus des données de Santé Publique France et publiés par le Monde[16]), en est réduit a claironner le nombre des cas (dont la très grande majorité sont des porteurs sains) et les taux de positivité des tests dont il faut se réjouir[17] car il témoigne de l’acquisition progressive d’une immunité collective qui rendra plus difficile, voire impossible le retour éventuel de la maladie.
[1] PUBMED (pour publications médicales) qui s’appuie sur la bibliothèque du congrès américain constitue la plus grande base d’articles médicaux au monde consultable gratuitement par internet
[2] Kostas DANIS et al pour Santé Publique France Cluster of coronavirus disease 2019 (Covid-19) in the French Alps, 2020 Clinical Infectious Diseases Oxford University Press for the Infectious Diseases Society of America
[3] A Fontanet et al SARS-CoV-2 infection in primary schools in northern France: A retrospective cohort study in an area of high transmission medRxiv 2020
[4] National Institute for Public Health and the Environment. Ministry of health, welfare, and sport. Netherlands. Children and COVID-19. Available: https://www.rivm.nl/en/novel-coronavirus-covid-19/ children-and-covid-19
[5] Heavey L, Casey G, Kelly C, et al. No evidence of secondary transmission of COVID-19 from children attending school in Ireland, 2020. Euro Surveill 2020 ;25 :2000903.
[6] Centre national de recherche et de surveillance de la vaccination. COVID-19 dans les écoles - L'expérience en NSW. Nouvelle-Galles du Sud, Australie : Centre national de recherche et de surveillance sur l'immunisation ; 2020Google Scholar
[7] Posfay-Barbe KM, Wagner N, Gauthey M, et al. COVID-19 in Children and the Dynamics of Infection in Families. Pediatrics. 2020;146(2): https://pediatrics.aappublications.org/content/146/2/e20201576
[8] Hildenwall H, Luthander J, Rhedin S, et al. Paediatric COVID-19 admissions in a region with open schools during the two first months of the pandemic. Acta Paediatr. 2020; 00:1–3. https://doi.org/10.1111/apa.15432
[9] Benjamin Lee and William V. Raszka COVID-19 Transmission and Children: The Child Is Not to Blame Pediatrics August 2020, 146 (2) e2020004879; DOI: https://doi.org/10.1542/peds.2020-004879
[10] LiangSua the different clinical characteristics of corona virus disease cases between children and their families in China – the character of children with COVID-19 Emerging Microbes & Infections 2020, VOL. 9
[11] Ya-Nan Han et al A Comparative-Descriptive Analysis of Clinical Characteristics in 2019-Coronavirus-infected Children and Adults Pediatrics April 2020
[12] Haiyan Qiu Clinical and epidemiological features of 36 children with coronavirus disease 2019 (COVID-19) in Zhejiang, China: an observational cohort study Lancet Infect Dis. 2020 25 mars; S1473-3099 (20) 30198-5
[13] N Delépine Le port obligatoire du masque pour les enfants, c’est de la maltraitance France Soir 21/8/2020 http://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/le-port-du-masques-pour-les-enfants-cest-de-la-maltraitance
[14] Anticiper la rentrée : les pédiatres se mobilisent https://gpg.sfpediatrie.com/sites/sfce.sfpediatrie.com/files/medias/documents/2020-coronavirus_lettre_ouverte_rentree_scolaire_def.pdf
[15] Association française de pédiatrie ambulatoire,
Association Clinique et Thérapeutique du Val de Marne (Société Française de Pédiatrie)
Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (Société Française de Pédiatrie)
Groupe de pédiatrie tropicale (Société Française de Pédiatrie)
Groupe francophone de réanimation et d’urgences pédiatriques (Société Française de Pédiatrie)
Groupe de pédiatrie générale (Société Française de Pédiatrie)
Groupe francophone de gastroentérologie, hépatologie et nutrition pédiatrique (Société Française
de Pédiatrie)
[16] https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/01/coronavirus-visualisez-le-nombre-de-personnes-hospitalisees-departement-par-departement_6035199_4355770.html
[17] Sauf pour les représentants des fabricants de vaccins qui perdent l’espoir du marché du siècle
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