L'avis Tranchant d'Alain : Si vous voulez tout savoir... Lisez Christian Perronne !
TRIBUNE - Et le professeur Perronne récidiva. Après "Y a-t-il une erreur qu'ILS n'ont pas commise ? Covid-19 : l'union sacrée de l'incompétence et de l'arrogance", voici un second livre : "Décidément, ILS n'ont toujours rien compris".
"Françaises, Français, si vous saviez", tels sont les mots qui me sont venus à l'esprit en refermant le livre de Christian Perronne. Comme dans son premier ouvrage, le professeur de Garches n'avance rien qu'il ne prouve. En 212 pages de texte, suivies d'une soixantaine de pages de notes, tout est dit, tout est prouvé.
Ah ! Certes, l'auteur ne recevra pas la Légion d'Honneur, lui qui est désormais peu ou prou interdit d'antenne, lui pour qui "l'important", c'est de "ne craindre aucun châtiment car la peur vole le courage", comme il l'écrit si bien. Mais il est salutaire pour le pays qu'une voix éclairée, et libre, s'élève à nouveau pour faire entendre une autre opinion scientifique, et pour dénoncer le recul des libertés.
De ce point de vue, je rejoins totalement les quelques femmes ou hommes publics qui s'inquiètent de la manière dont le peuple français est en train de renoncer tacitement à ses libertés fondamentales. Et il y a déjà près d'un an que je dis à qui veut m'entendre que ce pays est mûr pour une dictature. Le pouvoir a tout fait pour amener nos compatriotes à une repentance d'un genre nouveau. Il n'a ménagé ni sa peine, ni notre argent avec son "quoi qu'il en coûte". A coups de subventions, car c'est de cela qu'il s'agit, à coups de matraques, avec cette amende à 135 euros pour quiconque ne respecte pas le règlement, le pouvoir obtient du peuple qu'il s'enferme d'autant plus sagement qu'il a été terrorisé par la propagande officielle sur le virus, complaisamment relayée sur les ondes.
Alors, évidemment, il est bien clair que Christian Perronne ne sera pas invité à commenter sur TF1 ou France 2, à une heure de grande écoute, la gestion calamiteuse de la crise. Sans même parler des batailles perdues, et des mensonges proférés, sur les masques (le rappel des propos de MM. Véran ou Salomon est cruel !), sur les tests, imaginez un instant que le professeur Perronne vienne dire que "la France paye deux millions d'euros par mois un cabinet de conseil américain pour s'occuper de la stratégie et de la logistique de la campagne de vaccination". Quelle Française et quel Français ne serait pas surpris d'apprendre cela, "alors qu'il y a 102 883 employés administratifs dans le secteur médical public" ?
Pour un taux de létalité de la Covid-19 se situant entre 0,3 et 0,5 %, ce qui veut dire que "si vous attrapez la Covid, vous avez en moyenne 99,5 % de chances d'en réchapper", quelle téléspectatrice, quel téléspectateur ne se poserait pas la question de l'utilité d'un enfermement des Français, surtout si Christian Perronne ajoutait que son confrère Nabarro, haut dirigeant de l'Organisation mondiale de la santé, déclarait le 8 octobre 2020 : "Nous, à l'OMS, ne préconisons pas le confinement comme principal moyen de contrôle de ce virus". Et il ajoutait que, toujours selon l'OMS, la Belgique confinée avait le 5 mai 2020 "quasiment deux fois plus de contaminations que les Pays Bas non confinés".
Quand le troisième confinement des Français en un an a été décidé sur le critère principal de l'asphyxie des services de réanimation des hôpitaux, imaginez aussi la réaction de nos concitoyens si on leur rappelait les propos de M. Véran , le 28 mars 2020 : "Le gouvernement va augmenter le nombre de lits en réanimation à 14 000 ou 14 500". A cette date, notre pays en comptait "5 433 exactement". Au 15 janvier 2021, la réalité ne dépassait pas les 6 733 lits. Et, dans sa dernière intervention télévisée, le président de la République fixait un autre objectif : 10 000 lits. C'est l'improvisation et l'approximation à tous les étages d'un pouvoir totalement dépassé, et abrité derrière un état d'urgence sanitaire dont il ne sortira certainement pas indemne.
Et le scandale des scandales, il faut bien y venir, tant le silence du pouvoir est stupéfiant sur le sujet : ce sont les traitements de la Covid-19, dont le locataire de Matignon disait, à l'Assemblée nationale tout de même ! qu'il n'en avait jamais entendu parler. Voilà ce qu'en dit le professeur Perronne qui, lui, parle sérieusement des choses sérieuses.
L'hydroxychloroquine, "qui a cette année 200 ans, est avec la pénicilline la molécule qui a sauvé le plus de vies dans le monde". Un médecin brésilien constate en prise précoce "la réduction des résultats symptomatiques de 72 % au premier jour d'infection". A New York, un médecin déclare "avoir divisé par cinq les hospitalisations et les décès des patients âgés vulnérables" avec ce médicament. Et vous savez quoi ? Ils ne s'appellent ni Didier Raoult, ni Christian Perronne. Le 29 juin 2020, une étude portugaise montre que "les patients voient leur risque de contracter le virus divisé par deux quand ils sont sous hydroxychloroquine".
Imaginez encore le professeur Perronne livrer sur un plateau de 20 heures ces "chiffres implacables" : "le Sénégal a 8 morts par million d'habitants, la Grèce 18 morts pour un million, contre 1 255 pour la France (...) quand on nous interdit d'utiliser le Plaquénil et pas eux". Dans son livre, Christian Perronne rapporte ce propos magnifique de l'urgentiste Christian Pelloux sur France 2, le 3 avril 2020 : "Honnêtement, je vais vous dire un truc, tous mes copains médecins qui ont été touchés par le virus ont pris de la chloroquine". Ah bon ! Donc, pour être soigné, il faut être médecin. Notre pays est tombé bien bas. Ce n'est pas Christian Perronne qui l'écrit, mais l'auteur de ces lignes.
Dans son ouvrage, l'infectiologue rapporte aussi les bienfaits de l'azithromycine, de l'ivermectine dont un médecin réanimateur américain parle comme d'un "traitement miracle", mais aussi de "traitements dont on ne vous a jamais parlé : l'Artemisia, la nigèle", de "choses qu'on ne vous a jamais dites", telle la nécessité de renforcer ses défenses immunitaires par de la vitamine D, de la vitamine C, du zinc ("pas celui du bar en bas de chez vous", dit drôlement Christian Perronne), du magnesium.
Au total, pour écrire l'histoire de la gestion ratée de la pandémie du coronavirus en France, il n'est nul besoin de convoquer des commissions d'enquête, surtout pour ne pas aller au bout de leur mission, comme cela a été le cas à l'Assemblée Nationale. Il suffit de lire Christian Perronne. Tout y est. L'ouvrage se lit facilement. Il est écrit avec humour. L'auteur est souvent caustique. Bien évidemment, il ne fera pas que des heureux.
Avec "Y a-t-il une erreur qu'ILS n'ont pas commise ?", Christian Perronne avait eu l'audace d'entreprendre. Avec "Décidément, ILS n'ont toujours rien compris", Christian Perronne a le courage de s'y tenir. Son mérite n'est pas mince. Il est si commode de se ranger du côté du soleil, là où les plus proches se chauffent...
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