"Ils dénoncent l'hydroxychloroquine avant de se l'auto-prescrire" Le plaidoyer de Filipe Rafaeli
Pilote de cascade professionnel et cinéaste, le Brésilien Filipe Rafaeli est aussi un journaliste et polémiste redoutable qui sait se renseigner et est doté de surcroît d'un sens d'humour corrosif. Depuis le début de la crise “Covid”, il s'est distingué par la lucidité de ses articles, dans lesquels il pourfend notamment le mensonge à tous les étages et défend l'utilisation de traitements précoces, dont l'hydroxychloroquine.
Il a publié un long article le 19 octobre dernier, intitulé : Hydroxychloroquine : le monde a perdu le sens du risque et du bénéfice, dont voici les principaux points :
F. Rafaeli : “à chaque fois que j'affirme que l'hydroxychloroquine pourrait être administrée contre le COVID-19, l'article est attaqué comme étant contraire à tout ce que l'on nous a présenté comme étant de la science. Et en effet, sans que je ne dise quoi que ce soit de percutant ni n'exprime des opinions tranchées, le controverse explose. Il suffit que je cite des faits ! Et même là, les gens refusent de me croire. (…) constater des réactions aussi enfantines m'oblige donc à tenter une nouvelle fois à injecter une dose de rationalité dans le débat”.
Pour ce qui est de l'irrationalité, il cite notamment l'étude de cas conduite en Espagne par Philip Bagus pour une université madrilène : 300 étudiants portugais étaient tombés malades, en présentant des symptômes similaires à ceux provoqués par un virus “mortel” dont souffraient des personnages de l'émission Fraises au Sucre qu'ils venaient de regarder. Examinés par l'Institut national portugais pour l'urgence médicale, il s'est avéré que les étudiants souffraient tant d'une maladie totalement imaginaire que d'un accès indiscutable d'hystérie collective.
Face à l'hystérie, Rafaeli explique qu'il a décidé d'adopter une approche radicalement différente dans ce nouvel article : il acceptera toutes les prémisses de ses opposants, et “tout ce que l'on me présente comme science” et s'efforcera de démonter les contradictions internes à leur propre méthode. Ce qu'il réussit à faire, et sa pédagogie est lumineuse.
Par ailleurs, il reconnaît qu'un obstacle énorme à franchir est la foi aveugle de la masse de la population en la “bienveillance” de ceux qui les gouvernent. Afin de leur ouvrir les yeux, il lui faut démontrer méthodiquement que c'est justement la méthode qu'utilisent les opposants aux traitements précoces qui témoigne de leur mauvaise foi - sans parler du fait que la censure impitoyable exercée sur toute dissidence est en elle-même la preuve de l'indigence de la ligne officielle.
Si on accepte la ligne officielle, soit qu'aucun traitement précoce n'existe pour la maladie en question, cela veut dire que tout va bien et que notre monde est bien géré.
Dans le cas contraire, force est de reconnaître que quelque chose va très mal en haut lieu, très mal à l'OMS (financé par les fabricants de vaccins), au sein du NIH d'Anthony Fauci, de la FDA (financée à moitié par les fabricants de vaccins) et que les autorités ont accepté la mort de quelques millions de personnes au seul bénéfice d'intérêts privés. D'où de violentes émotions, face au désastre ainsi sciemment provoqué.
M. Rafaeli se penche ensuite sur le cas de l'hydroxychloroquine administrée contre le Covid-19, avec 300 essais cliniques, dont 32 en traitement précoce. Les résultats de ces études se sont avérés positifs, trop positifs parfois, car certaines ont été interrompues quand cela devenait par trop évident.
Quelle différence, dit-il, entre les essais par observation, dont il donne plusieurs exemples, probants, en faveur de traitements précoces, et ceux que préconisent actuellement les gouvernements et autorités, les essais “étalon or” en double aveugle ? Sa conclusion est d'abord que les essais par observation sont non moins utiles et non moins rigoureux que les fameux "randomisés", mais surtout “quand il s'agit de décisions financières majeures, la “médecine dite "evidence-based" (médecine factuelle, médecine fondée sur des preuves) est exigée afin de faire valider des produits pharmaceutiques lucratifs, tenant en compte que les essais randomisés coûtent très cher. Ainsi, ces essais sont érigés en obstacle contre des produits où l'intérêt commercial est absent. Les essais randomisés ne sont effectués qu'avec des subventions étatiques ou de l'industrie pharmaceutique”.
En plus de l'hydroxychloroquine, prescrite depuis 70 ans, décrit par le Center for Disease Control (CDC) comme sans danger même pour les femmes enceintes et massivement administrée à long cours aux personnes souffrant de lupus et de certains rhumatismes, M. Rafaeli cite le budésonide, ainsi que le propolis vert et certains bains de bouche (essai randomisé en double-aveugle), testés au Brésil en milieu hospitalier et reconnus efficaces contre le virus ! Pour sa part, il s'amuse en notant qu'en tant que pilote de cascade à basse altitude qui a dû "enterrer nombre de mes collègues", il n'hésiterait pas une seconde à prendre le "risque" de contracter une légère diarrhée en prenant l'hydroxychloroquine aux doses anti-Covid recommandées - le même dosage d'ailleurs, que pour le lupus etc.
Mais, dit M. Rafaeli, “nous vivons dans un environnement d'hystérie de masse, où le Canada, plutôt que Honduras ou le Myanmar, est devenu une dictature – la police y est entrée dans une maison où se déroulait une petite fête de sept personnes, pour y arrêter deux des convives. Et moi, en tant que Brésilien, pour la première fois de ma vie je me réjouis de n'être pas né en Australie.”
En passant, M. Rafaeli cite plusieurs incidents qui dans un contexte plus anodin seraient “drôles”, notamment celui du Professeur David Uip, l'un des infectiologues les plus célèbres du Brésil. Celui-ci a intenté un procès contre le pharmacien qui a publié l'ordonnance par laquelle il s'est auto-prescrit l'hydroxychloroquine, médicament que Uip s'est naturellement abstenu de défendre en public. Ou encore des médecins de l'hôpital Prevent Senior, qui selon la Folha de São Paolo ont d'abord dénoncé le “scandale” des traitements précoces, avant de s'auto-prescrire l'hydroxychloroquine.
Et M. Rafaeli de conclure : “Je ne prédis qu'une seule chose. Je ne sais si cela se réalisera en un an, en deux ans ou en vingt ans comme c'est le cas du virus du SIDA dans le plasma donné aux hémophiliques. Mais le jour viendra où les historiens de la pandémie, en parcourant l'étude du Lancet sur la budésonide, s'écriront : “Pourquoi le monde entier n'avait-il pas adopté ce traitement” ? La possibilité que cela n'arrive pas, est justement nulle.”
Son texte complet (PDF) : français
traduit de l'anglais au français par Jeanne Traduction pour France Soir
À retrouver en anglais sur son site : Hydroxychloroquine : the world has lost the sense of risk and benefit
Et en portugais : Hidroxicloroquina: o mundo perdeu a noção de risco e benefício
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