Chronique Covid N°32 – « Et maintenant, ils veulent une troisième vague »

Auteur(s)
François Pesty pour FranceSoir
Publié le 21 octobre 2020 - 13:11
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Chronique covid 32
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« Et maintenant, ils veulent une troisième vague »
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Le jeudi 15 octobre, Emmanuel Macron s’adressait aux français pour annoncer un couvre-feu pour six semaines entre 21h et 6h du matin pour quelques 20 millions de personnes vivants dans les grandes métropoles.

 

Le 16 octobre Jeff Wittenberg recevait Martin Hirsch pour ses « 4 vérités », Directeur Général de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, et Enarque bien entendu, un de plus, tout autant paniqué que les autres, et imprégné du principe de précaution, qui pousse la médecine à en faire beaucoup trop :

 

Tribune : JW « On le dit on le répète, les mesures de couvre-feu vont entrer en vigueur la nuit prochaine, est-ce qu’elles peuvent changer quelque chose au sombre tableau que vous avez dressé vous-même il y a quelques jours, à savoir une quasi-saturation déjà ou bientôt en tous cas, des services hospitaliers d’Île-de-France à cause de l’épidémie de Covid ? »

MH « Oui, ça peut changer la donne, ça peut fondamentalement changer la donne, si on le comprend bien, si on n’essaye pas de le contourner, si au contraire on utilise cette occasion pour vraiment tous faire en sorte qu’on repasse au palier d’en-dessous, de circulation du virus. Ça peut changer la donne. C’était hyper attendu. Si on avait mis des micros, on aurait entendu un « ouf » de soulagement au moment de l’annonce dans les hôpitaux. En se disant mais peut-être on va y arriver, mais peut-être on ne va pas aller dans le mur. Voilà. C’est très très très important ».

JW « Vous dites Martin Hirsch, si on ne le contourne pas. Vous sentez cette tentation ? »

MH « Je sens, je ne parle pas de sentiments, je ne dis pas ce que je sens. Je dis ce que j’entends, parfois, de temps en temps, essayer de trouver euhh des, l’idée que peut être on respecterait à 21h, mais qu’avant, du coup, on irait plus faire des choses. C’est exactement l’inverse. Je pense que la plupart des gens ont compris. Si on en est là, si on prend ces décisions, c’est que la situation est grave. Mais, aussi, qu’on peut éviter de faire le confinement complet. »

 

JW « Combien de temps il faudra pour voir l’effet concret dans les hôpitaux, dans les services de réanimation. »

MH « Alors, dans les hôpitaux, il faudra du temps, mais dans la réalité, il faudra peu de temps. On verra dans quelques jours, si effectivement il y a moins de fréquentation, si on retrouve « le, le, leu, le, la, le, les, les, le, leu, la manière dont on se promène, dont on utilise le télétravail, par exemple. Chaque entreprise, France Télévision, toutes les autres peuvent le mesurer à partir de lundi que ça a bien diminué. Donc ça, ça va aller assez rapidement. Et puis quelques jours après, on verra avant les hôpitaux, les indicateurs, qu’on appelle prédictifs. Les premiers indicateurs d’alerte. Ceux qui flambaient ces derniers jours. »

JW « C’est-à-dire le nombre de contaminations par exemple »

MH « Le nombre de contaminations, le nombre d’appels au Samu, le nombre d’ambulances qui se promènent, tout cela. Et puis dans un troisième temps, les hôpitaux. Mais les hôpitaux, ils vont vivre des périodes difficiles quand même maintenant. »

JW « Justement, aujourd’hui où est-ce qu’on en est ? Est-ce qu’il y a beaucoup de déprogrammations, des retards de diagnostics, des soins qui ne sont pas faits, des malades graves qui ne peuvent pas être soignés comme ils le devraient ? »

 

MH « Il y a je l’ai dit des premières déprogrammations qui ont eu lieu malheureusement. Et ce qu’on sait, c’est pour ça encore une fois que respecter le couvre-feu, et l’esprit du couvre-feu. Le couvre-feu, ce n’est pas simplement une mesure administrative. Respecter l’esprit du couvre-feu. Dans la journée aussi le virus circule. Le virus il ne sort pas la nuit, tel Dracula. Le virus, il est là toute la journée. »

 

Comment peut-on être aussi paniqué ? Ce sont ces énarques qu’il faudrait isoler strictement. Ils sont beaucoup trop fragiles…

JW « C’est ce que disent certains, c’est ce que disent les détracteurs de ce couvre-feu. Pourquoi on nous oblige à continuer à prendre les transports alors que… »

MH « Les détracteurs du couvre-feu, en général. Je m’arrête et je vais me mettre un tout petit peu en colère. C’est les mêmes qui disaient qu’il n’y aurait jamais de deuxième vague. C’est les mêmes qui disaient que ça ne tuerait jamais. C’est les mêmes qui disaient ? J’en entendais un l’autre jour expliquer que dans les hôpitaux on se faisait plaisir à mettre les patients en réanimation. Ces détracteurs-là, ils peuvent vraiment se taire. Alors ceux qui disent en revanche qu’attention le virus circule le jour et le virus circule la nuit, ils ont raison. On n’est pas obligé de faire en sorte que la nuit on aurait un comportement très strict et le jour un comportement débridé. Donc, le jour ça dépend de chacun d’entre-nous, la nuit, ça a été décidé par le gouvernement. Et le jour pour nous, la nuit avec les mesures strictes, l’un plus l’autre, ça peut nous aider ». 

JW « 20 millions de personnes, 20 millions de français sont concernés, 9 grandes agglomérations, mais il restera beaucoup de grandes villes, on va en citer, Nantes, Nice, Strasbourg, qui resterons libres entre guillemets, est-ce que cela ne risque pas finalement de continuer à diffuser l’épidémie, et qu’est-ce qui empêchera quelqu’un d’aller… »

MH « même chose, si… »

JW « Attraper le virus en Alsace ou en Bretagne et le ramener en Île-de-France, par exemple très concrètement… »

MH « même chose, si on joue au plus fin, c’est-à-dire, à se dire, je suis dans une ville où j’ai le droit de faire ce que je veux, et du coup je fais ce que je veux de manière absurde, effectivement on n’en sortira jamais ! Si, tout le monde, et ce n’est pas 20 millions, c’est 60 millions, 64 millions de français qui veulent s’en sortir le plus rapidement possible. S’en sortir le plus rapidement possible, c’est effectivement avoir un comportement tous responsables, quoique soit le lieu où on habite, et tous responsables et c’est ça qui aidera tout le monde à être soigné et à pouvoir s’en sortir vite »

Mais non, Monsieur Hirsch, vous n’y êtes pas du tout. Ce ne sont pas vos incantations à suivre à la lettre ces mesures administratives jamais évaluées et qui ne reposent sur aucune donnée médicale probante, qui fermeront cette pandémie. Pour s’en sortir il va falloir atteindre l’immunité collective. C’est en retardant perpétuellement cette acquisition chez les 51 millions de bien portants qui ne sont pas à risque et que l’on a enfermé, d’abord lors du confinement généralisé, ce ne sont pas les fermetures de restaurants, bars, cinéma, stades de foot…, le port des masques en lieux clos, en extérieurs (au demeurant inefficaces, puisque, que vous le vouliez ou non, bien portés docilement par la quasi-totalité des français, ils n’ont pas réussi à contenir, ce qui n’est pas une 2ème vague, mais la stratégie de contournement du virus, plus intelligent que les Enarques et les préfets, et qui repart dans les territoires et les populations où ils n’avaient pas été en mars.

 

 

Le 16 octobre, Léa Salamé et Thomas Otto, en prélude à leur passionnante émission de 3 heures, proposait un décryptage de l’intervention du Chef de l’Etat :

 

« Nous n’avons pas perdu le contrôle [1]. Ce virus, il est dangereux et grave pour tout le monde [2]… La moitié des nombres de cas de covid en réanimation ont moins de 65 ans [3]… Si l’on ne veut pas dans 15 jours, trois semaines, un mois, prendre des mesures plus dures, il faut le faire et le respecter (le couvre-feu)… C’est dur d’avoir 20 ans en 2020… Nous en avons jusqu’à l’été 2021 au moins avec ce virus, tous les scientifiques sont clairs [4]…Nous ne pouvons pas nous en sortir si chacun ne joue pas son rôle, ne met pas sa part… Nous y arriverons, nous y arriverons… »

[1] Si nous n’avons pas perdu le contrôle, pourquoi alors imposer un couvre-feu ?

 

[2] C’est parfaitement faux. Vous êtes Monsieur le Président, au mieux très mal conseillé, au pire, un manipulateur. C’est vraiment grave !

 

Comment se fait-il que votre Conseil Scientifique ne vous ait pas donné les derniers chiffres de létalité (taux de mortalité dans la population infectée) qui ont été publiés dans European Journal of Clinical Investigation par John Ioannidis la semaine dernière dans un article reviewé par des pairs « Global perspective of COVID-19 epidemiology for a full-cycle pandemic » (accès libre : ici)

 

En dessous de 70 ans, lorsque l’on est infecté par les SARS-COV-2, la probabilité de mourir est de 3 à 4 pour 10.000 infectés

 

CQFD : 99,96 % à 99,97% des décès par la covid-19 sont observés chez les plus de 70 ans !

Arrêtons d’avoir le « trouillomètre à zéro » !

L’OMS a publié dans son bulletin les résultats d’un autre travail du même auteur qui a estimé les taux de fatalité à partir des résultats de sérologie. A retrouver ici. En utilisant cette méthodologie, le taux de fatalité global est de 0,20%. Ce qui signifie que 99,8% des personnes infectées dans le monde ne mourront pas !

[3] Encore faux M. le Président ! Selon les chiffres de Santé Publique France, le 13 octobre, les 0-14 ans 0,4%, les 15-44 ans 5,6%, les 45-64 ans 30,7%, soit pour les moins de 65 ans, 36,7%

[4] Non, pas plus que sur plein d’autres sujets, la communauté scientifique n’est pas d’accord. Prédire que le virus sera encore-là l’été prochain, Monsieur le Président, est du même acabit que les projections absurdes auxquelles vous avez souscrit pour imposer cet idiot confinement en mars dernier (Voir ma chronique N°5 : ici)

Léa Salamé interroge alors le Ministre Véran. Voici ses affirmations :

Olivier Véran « Aujourd’hui, jour comme nuit, il y a une personne qui rentrait à l’hôpital en raison de la maladie à coronavirus chaque minute [5], chaque minute. Et toutes les six minutes un malade est rentré en état grave en réanimation [6]. Ça veut dire que le virus circule ».

[5] et [6] Le Ministre exagère un peu les chiffres. Voici les données de Santé Publique France :

 

Une entrée en réa toutes les 6 minutes jours et nuit, cela fait 10 par heure, soit 240. Avec 212 le 16 octobre, nous n’y étions pas encore…

Une entrée chaque minute à l’hôpital pour covid-19, cela fait 60 x 24 h, soient 1 440. Avec 1.225 le 16 octobre nous n’y sommes pas non plus.

Surtout, le Ministre occulte le fait que beaucoup de patients covid-19 sortent guéris de l’hôpital ou de réanimation. Ce qui aurait été plus pertinent que le catastrophisme de mise, ce sont les balances entre entrées et sorties

 

 

 

 

On n’est plus du tout sur les mêmes ordres de grandeur

Le 16 octobre lors de son édition spéciale « Couvre-Feu », Marie Bernardeau, journaliste de France Info, interviewait le Pr Gilles Pialoux, Chef de service Infectiologie, Hôpital Tenon, AP-HP :

 

Marie Bernardeau « Gilles Pialoux, Bonsoir, 30.000 cas enregistrés en 24h, c’est le chiffre d’hier soir. Où en êtes-vous en ce moment dans votre hôpital, l’hôpital Tenon ? »

« Dans notre hôpital, on a une marée qui monte doucement mais sûrement et qui nous inquiète dans les projections que l’on fait pour fin octobre [7]. En Île-de-France on est à 42% à peu près d’occupation des lits de réanimation. Pour ce qui concerne Tenon on est à 50% [8], avec des patients qui sont quand même beaucoup plus lourds que ce qu’on a pu dire au mois de septembre. Au début de la résurgence de ce virus, on a dit ah oui, mais les gens sont moins…, on les prend mieux en charge, c’est vrai, il y a moins de mortalité, mais globalement il y a encore beaucoup de patients qui sont intubés, qui sont ventilés. Alors certes, avec des durées moindres, mais on est quand même dans une réanimation lourde, et c’est justement ça qu’on veut diminuer. Et ce plafond de verre qu’on avait failli atteindre [9] pendant la première vague, justifie très largement les mesures qui sont prises même si elles peuvent être impopulaires ».

 

La journaliste « On entendait d’ailleurs tout à l’heure des jeunes à Marseille, dirent, ben ce n’est pas grave, on fera des soirées « pyjama » »

Pr Pialoux « Oui, oui je sais, certains de vos confrères m’ont raconté qu’il y avait effectivement des soirées dissidentes, privées, je pense qu’il faut en appeler à la responsabilité et surtout aux sanctions des gens qui organisent ce type de soirées à but lucratif [10]. On est dans une circulation du virus, je vais vous donner que deux chiffres sur l’Île-de-France. On est actuellement avec une incidence qui est bien supérieure au niveau national bien sûr, mais si vous regardez la tranche 20-30 ans, vous êtes à 800 cas pour 100.000 personnes [11]. Donc c’est une circulation très active du virus. Et cette dynamique est en plus ascensionnelle, exponentielle, comme on l’a dit. Et donc voilà, ce ne sont pas des mesures coercitives pour être dans la répression, c’est un appel à la solidarité, et c’est un appel aussi à l’altruisme, par ce qu’on peut être en bonne santé et avoir ce virus, être jeune, mais aussi on peut le ramener aux aînés, aux plus fragiles, et c’est comme ça que ça fonctionne. C’est le principe des clusters… »

[7] si ce sont encore des projections folles de nos épidémiologistes modélisateurs qui se sont toujours trompés (voir ma chronique N°2 : ici), alors, AU SECOURS !

[8] Le service de médecine intensive et réanimation de Tenon comprend 15 lits de réa et 5 lits de surveillance continue, avec en temps usuels surtout des patients médico-chirurgicaux (Source : ici)

[9] En réalité, il a été atteint. Les réanimations ont belle et bien été submergées (Voir ma chronique N°9 : ici)

[10] Dérapage de quelqu’un assez mal placé pour en parler…. Cf plus loin…

[11] Totalement faux. Cet infectiologue s’est trompé d’un facteur 10. Le 13 octobre, le taux d’incidence des 7 derniers jours pour 100.000 habitants chez les 20-29 ans (courbe en rouge dans le graphique ci-dessous) était monté à 79 cas pour 100.000 habitants (et pas à 800 bien sûr). Le taux d’incidence pour 100.000 habitants tous âges confondus étaient en Île-de-France de 332.

 

 

Et voici, la contribution de chaque tranche d’âges au taux d’incidence du 13 octobre en Île-de-France :

Evidemment, à mettre en perspective avec la pyramide des âges en Île-de-France :

Il est donc clair et net que ce sont bien les jeunes et jusqu’à 74 ans en bonne santé qui se contaminent en ce moment, et c’est très bien. Mais alors pourquoi tenter de contrarier un processus qui nous conduit à l’immunité collective ?

 

Ils veulent une troisième vague au début de l’été 2021 !

 

C’est Delfraissy qui l’a dit. Ce type nous porte la poisse. Tout cela par ce qu’il souhaite la réélection de Macron. Il faut urgemment le démettre de la présidence de ce fichu et bien mal nommé Conseil Scientifique !

 

Après un « micro-trottoir », l’interview reprend : « C’était devenu indispensable Gilles Pialoux le couvre-feu, vous l’avez dit ? »

Gilles Pialoux « C’était devenu indispensable, pour deux raisons, la première que j’ai déjà exprimée, c’était qu’effectivement, on a des projections à très courts termes qui sont extrêmement alarmantes, alors que d’autres pathologies circulent dans l’hôpital, et qu’il faut soigner aussi les gens qui rentrent dans l’hôpital public et aussi en médecine de ville. D’une part. Et d’autre part par ce que le personnel ne sera pas redéployé comme pendant la première vague. Donc, on n’aura pas de réserve. On n’aura pas de réserve sanitaire qui va nous aider et venir renforcer les personnels qui sont surcharger. Alors, j’entends les messages de la rue. Mais, il faut savoir que c’est pour une période donnée, c’est face à une incertitude pour un virus qui est nouveau et qui vient en plus de tout ce qu’on gère d’habitude dans le système de santé. Donc, il faut dire à ces jeunes que c’est une période et que l’on va voir. Alors, j’ai entendu six semaines, mais six semaines, c’est probablement le minimum qu’on va avoir pour voir l’effet..., »

 

La journaliste « Justement Gilles Pialoux, à quelle échéance espérez-vous voir les premiers effets bénéfiques de ce couvre-feu ? »

GP « Si déjà dans les zones comme l’Île-de-France et puis dans les autres métropoles, qui ont été ciblées par le Président de la République, on a déjà une inflexion si vous voulez de cette augmentation de la rentrée des cas sévères dans l’hôpital et bien sûr en réanimation, voilà. Mais on n’attendra rien avant 3 semaines, il faut être très clair. On aura déjà un signal dans trois semaines [12]. Et puis voilà. Après, si les choses s’aggravent, certainement, ça a déjà été dit, il faudra des mesures plus drastiques par ce qu’on ne peut pas se permettre de gérer ça en plus de la santé des français globale en dehors du Covid. »

[12] Non, il y a fort à parier que le « couvre-feu » ne produira aucun effet bénéfique. Au pire les gens vont se bousculer dans des transports en commun bondés, pour à tous prix rentrer chez eux avant les 21h00 fatidiques et éviter de prendre des amendes policières… Le confinement était déjà une mauvaise idée. Le couvre-feu est un confinement qui ne veut pas dire son nom

MB « Le gouvernement, vous avez évoqué les soignants, le personnel soignant, le gouvernement dit faire un geste, journée de manifestations hier, il y aura notamment une prime qui sera versée à ceux qui renonceraient à des jours de congés. Est-ce que ça, ça suffit à redonner du baume au cœur aux soignants épuisés depuis la première vague vous l’avez évoqué ? »

 

GP « Ben, vous tombez très bien par ce que cette après-midi, en urgence, j’ai réuni tous les soignants du service, donc on est à peu près 90 personnes, par « zoom », par téléphone etc…, donc un certain nombre ont pu se joindre à nous. C’était une réunion pour entendre justement cette pression qui monte aussi sur eux, alors qu’ils n’ont pas encore digéré, si je puis dire, ce qu’a été la première vague, et la façon dont ils sont passés, finalement de la première vague à la deuxième vague. Surtout quelque chose qu’il est très important de comprendre, c’est que, on la dit, et le « Ségur de la santé » n’a pas réglé ça, mais la crise du covid est arrivée dans un hôpital qui était en souffrance, et là on est retourné à l’avant, c’est-à-dire qu’on est retourné à l’anormal, avec un « l-apostrophe », de la situation de l’hôpital public, avec des postes qui sont vacants, avec des lits qui sont fermés, et ça participe à l’inquiétude, à l’intérieur du système de soins, en plus effectivement de l’épuisement. Et ce que je leur ai fait passer comme message, aussi, c’est qu’on a besoin d’eux. Par ce que si les soignants, les aides-soignantes, et tout le personnel. Il y a aussi le personnel de sécurité   , le personnel de ménage, quitte l’hôpital public, dans ce début de deuxième vague, effectivement ça sera un facteur très aggravant de la prise en charge et de la qualité des soins »

 

Marie Bernardeau « Et merci beaucoup de nous avoir fait part de votre inquiétude ».

Retrouver l’interview intégrale (7 min 15 sec) du Pr Gilles Pialoux, Chef de service Infectiologie, Hôpital Tenon, AP-HP (ici)

Conflits d’intérêts du Pr Gilles Pialoux – Ne pas hésiter à zoomer pour mieux voir…

Vu les faveurs des labos à son égard, le Pr Gilles Pialoux doit connaître sur le bout des doigts le « marketing pharmaceutique des antiviraux « très lucratifs » dans le VIH et l’hépatite C chronique. Mais que peut-il connaître réellement des infections à virus respiratoires ?

 

Le dimanche 18 octobre 2020 à 9h08 sur France Info : « [Voix féminine :] C’est le grand jour, Sarah va retrouver sa grand-mère, mais pour rire, se parler et profiter l’une de l’autre, elles vont devoir respecter une règle simple : Quand on aime s’est proches, on ne s’approche pas trop ». [Voix grave masculine :] « Le virus est toujours là. Et 9 personnes sur 10 qui décèdent de la covid-19 ont plus de 65 ans [13]. Pour les personnes à risque, il est recommandé de limiter au maximum les contacts et de continuer à appliquer les mesures barrières [14]. Ensemble, restons prudents ». A nouveau la voix féminine « Besoin d’aide 0800 130 000. Plus d’informations sur gouvernement.fr [15]. Ceci est un message du Ministère des Solidarité et de la Santé ». Retrouvez l’intégralité de cette publicité mensongère diffusée par France Info (ici).

 

[13] Faux, il est temps que le Ministère des solidarités et de la Santé actualise ses informations. Vous avez les références des deux publications de John Ioannidis plus haut dans cette chronique…

Il est urgent de corriger le script de cette pub ou de ne plus la diffuser !

[14] Et pour les personnes en bonne santé, qui ne sont pas à risque, quelles sont les recommandations ?

Ces décisions indifférenciées selon les risques de chaque type de population, sont totalement sottes. Les anglo-saxons appellent ce type de stratégie « One-size-fits-all approach ». Une seule taille pour tout le monde. Complètement stupide. Il n’y a que des Enarques et autres administratifs de tous bords pour se réfugier derrière l’absurde principe de précaution. Pourtant, ils devraient savoir que « le pire n’est jamais certain »

[15] « Plus d’informations », vous voulez dire plutôt, plus de fake news…

Toujours le dimanche 18 octobre sur France Info dans le « fil info » de 9h10 : « 20 millions de français soumis au couvre-feu. Ils viennent de passer une première nuit complète en couvre-feu pour enrayer la propagation du coronavirus. Le Premier Ministre Jean Castex entend déployer pédagogie et contrôle pour faire respecter ces restrictions, il explique dans le Journal du Dimanche (JDD), alors qu’un nouveau record du nombre de contaminations a été atteint, près de 32.500 en 24 heures [16] » (A retrouver ici).

[16] Arrêtons-nous un moment sur cette information tronquée. Pourquoi ne donnent-ils pas le chiffre des nombres de tests réalisés pour atteindre ce record ? Il y en a assez de ces médias qui reprennent systématiquement les chiffres donnés par les dépêches ou par les communiqués de presse gouvernementaux sans la moindre prise de recul nécessaire à leur compréhension ! Carton rouge à France Info !

 

Alors on va essayer de comprendre pourquoi c’est monté à 32.500 ?

 

Evidemment, comme Santé Publique France ne joue pas la transparence complète, alors qu’elle dispose de toutes les données, le fichier téléchargeable le 18 octobre s’arrête au 15 octobre. Impossible donc de savoir combien ils ont fait de tests pour que les nouveaux cas positifs grimpent à 32.500 en 24h

 

Alors voici le graphique que l’on peut tracer en s’arrêtant au 15 octobre :

 

Démonstration est faite que chaque fois que l’on augmente le nombre de tests réalisés sur 24h, les nouveaux cas positifs montent aussi.

 

En passant sur des données hebdomadaires, on obtient exactement la même chose. Les courbes de tendance sont des droites strictement parallèles :

On nous dit que les jeunes stigmatisés par la communication gouvernementale refilent le virus aux personnes âgées et qu’elles risquent d’en mourir. Ce n’est pas du tout ce que l’on observe aujourd’hui dans les EHPADs à partir des données Santé Publiques France. Peut-être ne savent-ils pas les analyser ?

 

 

Les contaminations effectivement sont en forte augmentation depuis la fin aôut, avec peut-être même une nouvelle accélération début octobre. Pour autant (j’en viens à utiliser moi-même des formules d’Enarque), la mortalité des résidents est particulièrement stable

 

 

La létalité en EHPAD n’a cessé de baisser depuis le pic de la première vague

Et la tendance à la baisse se poursuit.

En bonus, quelques graphiques complémentaires :

 

 

 

 

 

 

 

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