Mais pour qui se prennent-ils ? Ils ont capturé la démocratie - Partie 1
![Mais pour qui se prennent-ils ? partie 2](/sites/default/files/styles/max_1300x1300/public/2025-02/IMAGE%20ARTICLE%20%2824%29_0.png?itok=ofcvV0b5)
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En France, il n'y a pas de double standard. La constitution et la devise nationale le consacrent : Présidents de la République, députés, sénateurs, ministres & Cie ne sont pas des citoyens de classes différentes. Les « élites » qu'ils considèrent être, à savoir des hommes et des femmes supérieures aux citoyens « de base » comme ils nous appellent, aiment à le dire, suffisants et hautains, à propos de ceux sans qui pourtant ils ne seraient rien, en fait : les 68 millions de Français que nous sommes, et qu'en théorie Présidents de la République, députés, sénateurs, ministres et Cie doivent représenter et servir. Officier dans le sens des priorités du peuple, et non pas, comme dans la réalité tristement, et en pratique depuis 50 ans, dans le sens exclusif des priorités des Présidents de la République, députés, sénateurs, ministres & Cie et de leurs commanditaires. Les organismes financiers privés, les puissances étrangères et les ultrariches français qui profitent au plus haut point de ce système politique vicié au possible dénommé « la République. » J'y reviendrai après.
![Aucune personalité](/sites/default/files/inline-images/Sondage%202025%20-%20aucune%20personnalit%C3%A9%20politique.png)
Alors que, comme le montre un récent sondage France-Soir/BonSens.org, pour 68 % des Français, « aucune personnalité politique n’incarne un avenir positif …. » ces individus s’imaginent appelés à avoir « une histoire avec les Français ». Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Ces personnes vivent dans un imaginaire qui ne ressemble en rien à la réalité qui touche la France et les Français. Aussi, comment peuvent-elles prétendre agir dans l’intérêt des Français ? Impossible ! Ces derniers le confirment, puisqu’ils sont 80 % à penser que le Gouvernement n’agit pas dans l’intérêt des Français, mais bien dans le leur !
![Le gouvernement n'agit pas dans l'intéret des Français](/sites/default/files/inline-images/Sondage%202025%20-%20le%20gouvernement%20n%27agit%20pas%20dans%20l%27interet%20de%20la%20population.png)
Présidents de la République, députés, sénateurs, ministres et Cie dépensent sans compter l'argent public. L'argent du contribuable. L'argent qu'ils nous extorquent via le racket organisé au niveau national, régional, départemental et communal des impôts et taxes en tous genres. Taille et Gabelle XXL modernes, qu'ils décident sans jamais véritablement nous consulter, ni encore moins obtenir notre accord. Et, surtout sans nous permettre d'en vérifier la compta, de voir où va l'argent. Et oui, ils sont 62 % à penser que les comptes de la Nation ne sont pas sincères !
![Compte de la nation](/sites/default/files/inline-images/image_68.png)
D’ailleurs, vous pouvez lire ou relire les trois articles sur ce sondage : article 1, article 2 et article 3. Ils en disent long sur l’état de la France, mais aussi sur la rupture qu’il existe entre, d'un côté, ce que pensent et veulent les Français, et, de l'autre côté, ce que « les élites » (pensant pour nous sans aucune expérience particulière) pensent que nous devrions avoir, ou tout simplement décident que c’est ce que nous aurons, alors qu’en réalité, nous pensons et voulons le contraire !
Présidents de la République, députés, sénateurs, ministres et Cie dépensent sans compter, pour eux, pour leurs commanditaires (cadeaux fiscaux aux plus riches), et dans des aides apportées soi-disant quelques pays étrangers, dont en réalité les habitants ne voient jamais la couleur. Les milliards d'euros en question bénéficient en réalité seulement aux dirigeants des pays concernés ; qui en restituent une partie aux dirigeants français (les fameuses « rétrocommissions », ces dessous de table officiels qui pour la plupart servent à financer les partis politiques majeurs de la pièce de théâtre dénommée « démocratie »), et aussi aux grandes entreprises (françaises ou non) qui héritent de marchés gigantesques financés par ces aides, au besoin en détruisant tout au préalable, via une guerre orchestrée dans ce but. N’est-ce pas le président lui-même qui a déclaré « Nous sommes en guerre » ? Enfin, une « petite » guerre contre un virus, une guerre silencieuse, pas une vraie guerre. Cependant, en envoyant des armes, nos hommes et nos femmes en Ukraine sans avoir l’aval du Parlement ou en détournant la constitution, la ligne rouge de la cobelligérance est franchie, et depuis longtemps. Et, qu'importe si le nombre de victimes civiles s'établit en millions.
Pour les nantis de la République que sont ses Présidents, les députés, sénateurs, ministres et Cie, toujours plus d'argent, d'avantages et de privilèges, et pour nous, citoyens « de base », toujours plus de restrictions, d'impôts et taxes supplémentaires à payer. Et, toujours moins de redistributions. Réductions des aides, réductions des services publics et réductions des libertés, sont systématiquement au programme. 1300 milliards de dettes supplémentaires et quasiment aucun projet notoire à mettre à l’actif du bilan de la République. Qu’a-t-on construit avec ? Quelles innovations a-t-on faites ? « On les cherche », doit-on se dire là-haut. Et, nous, citoyens « de base », nous cherchons aussi.
Et, à entendre ces menteurs professionnels, tout ça, c'est pour notre bien. Si-si ! C'est pour le bien « de la France et des Français », ou pour notre santé, ou mieux encore ! C'est pour sauver la planète. Le top du top en matière de foutage de gueule étant bien entendu quand ils agitent cet argument, comme « LA » justification de cet accaparement félon de la valeur ajoutée au profit exclusif d'eux-mêmes et de leurs commanditaires : « C'est pour protéger la démocratie. »
C'est « Sûr et Certain », Tonton David avait vu juste : « On nous prend pour des cons ! »
C'est triste à dire, mais c'est la vérité. Dans une large majorité, les Français se laissent encore berner par de la sorte, rendant cette tirade de Jean Gabin toujours d'actualité 70 ans plus tard :
C'est d'autant plus regrettable que dans cet autre film lui de 1961, « Le Président », réalisé par Henri Verneuil, Jean Gabin nous avait mis en garde contre l'avènement de l'élément qui petit à petit est devenu la pièce centrale du puzzle : l'Europe. L'Europe telle qu'elle a été conçue par ceux qui nous l'ont imposée. Cette Europe aujourd'hui dénommée « Union européenne », viscéralement opposée aux intérêts des peuples européens, et qu'effectivement, pas de chance pour nous autres Français, Jean Gabin a parfaitement décrite dans cet extrait-ci du film :
« La constitution de trusts horizontaux et verticaux, et de groupes de pression, qui maintiendront sous leur contrôle, non seulement les produits du travail, mais les travailleurs eux-mêmes. On ne vous demandera plus, Messieurs, de soutenir un ministère, mais d'appuyer un gigantesque conseil d'administration. Si cette assemblée avait conscience de son rôle, elle repousserait cette Europe des maîtres de forge et des compagnies pétrolières (…) Or, je comprends très bien que le passif de ces entreprises n'effraie pas une assemblée où les partis ne sont plus que des syndicats d'intérêts. »
Dans cet autre extrait (prolongement direct du précédent), Jean Gabin dresse la liste des députés coupables à l'évidence d'un ou plusieurs conflits d'intérêts :
Gagez sans risque que si on s'intéressait aux liens que nos députés actuels ont avec le monde industriel et le monde financier, on arriverait pareillement à une liste sur laquelle ils figureraient tous ou presque.
C'est d'ailleurs bien pourquoi j'affirme que « La République » est un système politique vicié, capturé dans l’intérêt des nantis et des élites.
Vicié au possible, même, car il a été rendu complètement antidémocratique.
Et comment cela ? Par la force, principalement, notamment lors de sa mise en place, mais également par le verrouillage de l'accès au pouvoir, une véritable capture de la démocratie. Aux fonctions politiques « principales » : président de la République, évidemment, puisqu'il nomme tous les hauts fonctionnaires et autres membres des organes de contrôle et de subdivision du pouvoir (Conseil constitutionnel, cour des comptes, magistrats, Gouverneur de la Banque de France, etc.), et les députés et sénateurs, comme ils décident des textes normatifs essentiels (à savoir les lois) et qui habilitent les membres du Gouvernement à décider, eux, des textes normatifs qui en découlent (les décrets).
Je vous en ai déjà parlé, en France, c'est par la force et au terme d'un génocide franco-français perpétré pendant dix ans, que « La République » a été substituée à la royauté. Par la terreur !
Entre 1789 et 1799, donc en 10 ans, ce sont plus de deux millions de personnes qui ont été exécutées, essentiellement des paysans et des ouvriers. À l'époque, la France comptait 26 millions d'habitants. Donc c'est l'équivalent aujourd'hui de 5,2 millions de morts que ce génocide a causé. C'est cinq fois plus que la guerre 14-18. Et que des civils ! Et cela fait aussi plus de morts que la Guerre de Cent Ans, les guerres napoléoniennes, la guerre de 1870 et les deux guerres mondiales réunies.
Quant au verrouillage de l'accès au pouvoir, celui-ci fut d'abord opéré uniquement en pécuniaire, dirais-je. Jusqu'en 1871, il fallait verser telle somme d'argent pour pouvoir postuler aux plus hautes fonctions. Par exemple, en 1789, afin de se présenter à la députation, il fallait verser cent écus or, l'équivalent d'un million d'euros actuellement. De nos jours, le versement d'une somme d'argent n'est plus une condition de recevabilité. Néanmoins, comme faire campagne nécessite des dépenses énormes, seuls les citoyens très argentés ou financés par des mécènes industriels ou autres, peuvent postuler. Tout particulièrement pour l'élection la plus importante, celle dont dépend tout le reste : l'élection présidentielle, et l'obligation pour être candidat à celle-ci, d'avoir 500 parrainages minimum par les élus qui peuvent les donner, cette obligation est l'élément majeur du verrouillage de l'accès au pouvoir.
Pourquoi ?
Parce que cette obligation intervient en corrélation avec un autre élément phare de ce verrouillage : le corporatisme politique. Eh oui ! La politique n'est plus une vocation, c'est un métier. Ceci depuis belle lurette. Professionnels de la politique qu'ils sont tous devenus, les hommes politiques sont carriéristes à mort. Pour eux, seule leur carrière politique compte. Les intérêts « de la France et des Français », comme ils disent, ils ne soucient nullement. Ils s'en contrefoutent ! On le constate chaque jour avec une évidence sans cesse davantage manifeste.
Enfin, à ce verrouillage en pécuniaire et corporatiste s'est ajouté ensuite le verrouillage médiatique.
Si ! Malheureusement il en est ainsi. C'est mathématique et cela se vérifie à chaque fois : systématiquement, c'est le candidat qui est le plus mis en avant par les médias et dans les sondages qui remporte l'élection. On en a eu un exemple criant en 2017 avec l'élection d'Emmanuel Macron.
Voilà.
Et histoire de traiter comme il se doit le sujet en m'approchant au mieux de « l'exhaustif » ; comprenez sans toutefois accoucher d'un développement trop long (1) ; je vais évoquer deux points additionnels. Cependant, je vous propose, comme au cinéma, de faire une petite pause un entracte qui vous permettra de vous rafraichir.
1) pardonnez-moi si parfois, je dépasse cette limite. Le mal est à ce point profond, et donc, souvent, il y a tellement de choses à dire pour dûment traiter le sujet sous tous les angles. J'essaie néanmoins de toujours circonscrire mon propos à l'essentiel. Donc, merci par avance de m'absoudre pour les fois où je n'arrive pas à me cantonner à la longueur maximale du contenu optimal.
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