Joyeux Anniversaire Mesdames !
Citoyennes, plus exactement.
En effet, ce que l'on fête aujourd'hui, 21 avril 2024, c'est que cela fait pile 80 ans que les femmes ont le droit de vote et d'éligibilité en France. Et longtemps après la Corse ou d'autres pays. Oui, au pays des droits de l'homme, il aura fallu attendre 155 ans pour que les femmes aient le droit de voter. De voter et d'être élues, à savoir dûment réunir les genres masculin et féminin, dans la substance fondamentale de l'article 1er de la Déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 :
« Les hommes naissent libres et égaux en droit. »
C'est-à-dire de façon à ce que, juridiquement, les mots « Les hommes » désignent à la fois tout aussi bien les sapiens sapiens mâles que les sapiens sapiens femelles. En un mot : l'humanité.
Toutefois, il aura fallu 21 ans de plus pour que la femme mariée soit également l'égale de l'homme, dans « le » domaine le plus important dans la société de consommation qu'est devenue la France, celui d'ouvrir et gérer un compte bancaire seule, et non plus, comme c'était le cas avant 1965, uniquement avec l'autorisation de son mari.
Non parce que si certes l'incapacité juridique de la femme mariée, instituée en 1804, avait été grevée par celle de 1818 qui lui a permis d'ouvrir un compte d'épargne Livret A sans l'autorisation du mari, c'est seulement avec la loi de 1881 que la femme mariée a pu gérer seule son Livret A.
Et, ensuite, bien que la loi du 13 juillet 1907, en son article 1, a conféré à la femme mariée le droit de disposer des fruits de son travail :
« Sous tous les régimes, et à peine de nullité de toute clause contraire portée au contrat de mariage, la femme a, sur les produits de son travail personnel et les économies en provenant, les mêmes droits d’administration que l’article 1449 du Code civil donne à la femme séparée de biens.
Elle peut en faire emploi en acquisitions de valeurs mobilières ou immobilières.
Elle peut, sans l’autorisation de son mari, aliéner, à titre onéreux, les biens ainsi acquis.
La validité des actes faits par la femme sera subordonnée à la seule justification, faite par un acte de notoriété, ou par tout autre moyen mentionné dans la convention, qu’elle exerce personnellement une profession distincte de celle de son mari ; la responsabilité des tiers, avec lesquels elle a traité en leur fournissant cette justification, n’est pas engagée. Les dispositions qui précèdent ne sont pas applicables aux gains résultant du travail commun des deux époux. »
Ce droit était limité par les cas prévus par son article 2, où le mari pouvait le restreindre :
« En cas d’abus par la femme des pouvoirs qui lui sont conférés, dans l’intérêt du ménage, par l’article précédent, notamment en cas de dissipation, d’imprudence ou de mauvaise gestion, le mari pourra en faire prononcer le retrait soit en tout, soit en partie, par le tribunal civil du domicile des époux, statuant en chambre du conseil, en présence de la femme, ou elle dûment appelée, le ministère public entendu.
En cas d’urgence, le président de ce tribunal peut, par ordonnance de référé, lui donner l’autorisation de s’opposer aux actes que la femme se propose de passer avec un tiers. »
Alors qu'à l'inverse, la loi n'accordait pas la réciproque à la femme, en cas d'abus d'un même acabit opéré par son mari. Voilà. Il fallait que cela fût dit.
Mais outre l'inscription expresse dans le préambule de la Constitution de 1946, de l'égalité juridique entre les femmes et les hommes (« La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme. »), du moins en théorie, scrutin où le vote des femmes a été prépondérant.
Hormis également, la loi du 4 juin 1970 sur l'autorité parentale (« Les deux époux assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille. »), reforme intervenue parce que le nombre des travailleurs femmes était devenu suffisamment haut pour peser dans les débats.
Et au-delà, aussi, bien sûr, de la loi Veil du 17 janvier 1975 qui a dépénalisé l'avortement, « arrachée » au Parlement par une pression de la rue où les femmes se firent éminemment entendre, quels changements cruciaux ont été apportés, démocratiquement, à la société française, par l'égalité civique qui a été donnée aux femmes, par cette fameuse de loi du 21 avril 1944, dont c'est donc aujourd'hui le 80 ème anniversaire, qui leur a accordé le droit de voter et celui d'être élues ?
Cela a-t-il eu une influence notable, finalement, sur la direction du pays ?
« Malheureusement, non ! », serais-je tenté de dire au vu de la situation catastrophique dans laquelle la France se trouve en 2024, dans de très nombreux domaines, au terme en cours du second mandat d'Emmanuel Macron.
Mais n'y voyez là aucune critique sexiste. Bien au contraire. Je m'explique.
Nonobstant le fait établi que 67% des femmes ont voté pour Emmanuel Macron en 2017 au second tour de l'élection présidentielle, c'est à peu près dans cette proportion que les hommes ont voté.
Et c'est pareillement dans une proportion, elle aussi, peu ou prou similaire (autour des 58%) qu'hommes et femmes ont voté pour lui en 2022.
Ainsi, ce que je veux dire par « Malheureusement, non ! », c'est que, malgré le fait que, statistiquement, les femmes s'abstiennent de voter moindrement que les hommes, il est patent que ce n'est ni spécifiquement la faute des hommes, ni spécifiquement celle des femmes, si la France est dans cette situation catastrophique.
Très certainement, le résultat aurait été le même si seuls les hommes avaient voté en 2017 et en 2022, et si le pays avait été dirigé uniquement par des hommes depuis le 21 avril 1944.
Et la raison à cela est hélas on ne peut plus simple : hommes ou femmes, les politiciens ne tiennent aucunement compte, ou si peu, des préoccupations « des Françaises et des Français », comme le dit toujours Emmanuel Macron, maladroitement au possible, faire des fautes de français grossières (1) étant une de ses spécialités, exercices dans lesquels, heureusement pour lui, le ridicule ne tue pas.
Néanmoins, Jordan Bardella, « premier de cordée » de la liste que le RN va présenter aux élections européennes de juin 2024, étant le grand favori des sondages, il serait intéressant qu'une électrice, lambda, lui fasse part de ses interrogations. L'interpelle sur les sujets qui la préoccupent.
Monsieur Bardella fera-t-il l'autruche, comme Stéphane Séjourné ? Ou l'opossum (2), comme le juge Truchot ?
Autre sujet important, les dérèglements hormonaux dont sont victimes les femmes vaccinées.
Une fois en poste à Strasbourg, Monsieur Bardella exigera-t-il que le Parlement européen reprenne la procédure, actuellement suspendue, qui a été intentée il y a deux ans par un groupe de députés européens, pour que la transparence soit donnée, par la Commission européenne, sur les contrats qu'elle a passés avec le laboratoire Pfizer ? Où même les SMS qu'Ursula von der Leyen a échangé dans le cadre de la négociation de ces contrats avec le président de Pfizer Albert Bourla.
Pardi !
Le droit de vote inclut nécessairement celui de pouvoir poser des questions à ceux qui se présentent aux élections.
Diable !
Comment choisir entre tel ou tel candidat, ou telle liste, si les électeurs ne peuvent obtenir des personnes qui se proposent pour les représenter, les réponses aux questions qu'ils se posent concernant les convictions et intentions véritables de ces personnes ?
Aussi, voici ce que je vous propose, tant à vous, Mesdames, qu'à vous, Messieurs, qui souhaitent poser des questions en ce sens aux personnes qui seront les têtes de listes françaises aux élections européennes de juin 2024 : transmettez-nous ces questions par mail à l'adresse qui figure ci-dessous, avec l'indication de la tête de liste à qui vous voulez qu'elle soit posée.
Et dans les numéros de l'émission « Le Défi de la Vérité » spéciales élections européennes de 2024, où justement, j'invite les têtes de liste à venir se prêter au défi, (un numéro par tête de liste), je commencerai l'interview en posant à la tête de liste du jour, les cinq questions que vous nous aurez faites ainsi parvenir, que vous aurez été les plus nombreux à poser à son sujet.
Donc allez : à vos claviers !
(1) « Les Français », cela inclut les hommes et les femmes. D''où la majuscule en cette occurrence. Donc scinder en deux groupes distincts, « Les Françaises et les Français », ce regroupement grammatical (« Les Français ») de toutes les personnes de nationalité française, édicté par la norme orthographique justement pour conférer une absence de différence, et par là une égalité totale entre les nationaux français hommes et les nationaux français femmes, c'est ma foi une faute de français grossière au possible. À fortiori de la part du président de la République, puisque, selon l'article 2 de la Constitution, « La langue de la République est le français. », et selon son article 5, le président de la République est « le garant du respect de la Constitution. »
Et il en est de même, dès lors, de son récurrent « toutes celles et tous ceux » : quelle horreur !
(2) « To make the opossum », en anglais, est l'équivalent en français de « faire le mort. »
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