Il est l'heure de se réveiller ! (partie II)

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Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 04 novembre 2024 - 10:23
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Il faut se réveiller
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Il est l'heure de se réveiller ! (partie II)
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Au-delà du fait que, tout le monde est d'accord (hormis les élus), la France compte beaucoup trop d'élus (597.000 élus au total, record du monde), l’ultra majorité pour ne pas dire l'entièreté des problèmes du peuple réside dans le fait que ce n'est pas le peuple qui valide le contenu des textes normatifs pris au nom du peuple, alors que dans une véritable « démocratie » (« le pouvoir au peuple ») le peuple doit être la seule entité politique habilitée à valider ce contenu.

C'est ce qu'on appelle la démocratie directe « par destination », par opposition à la démocratie directe « par définition », qui elle consiste en sus en la discussion du contenu des textes normatifs par tous les membres de l'entité juridique concernée, à savoir tous les électeurs de la collectivité territoriale concernée : arrondissement, commune, canton, département, région et France entière.

Et, si certes la démocratie directe est la seule façon que le peuple a de s'assurer que les décisions adoptées en son nom, servent véritablement les intérêts du peuple, bien entendu, on ne peut pas discuter à 68 millions d'interlocuteurs, dont 49,3 millions d’électeurs, du contenu d'un texte normatif. À l'inverse, pour ce qui est cette fois de la validation du contenu d'un texte normatif discuté par des mandataires, là par contre, on peut décider à autant de personnes que l'on veut : tous les électeurs d'un canton, tous les électeurs d'un arrondissement, tous les électeurs d'une commune, tous les électeurs d'une circonscription, tous les habitants d'un département, tous les habitants d'une région, et tous les habitants d'un pays. (Avec quelques bémols : par exemple, quand en 1981, ce sont des adultes qui votent pour un président qui a fait promesse de diminuer l’âge de la retraite en faisant ainsi porter le poids économiques de cette décision sur leurs enfants qui ne sont pas consultés, car pas en âge de voter, cela montre une certaine inéquité dans le vote. Le début d’une corruption électorale et la décision est d’autant plus facile à prendre parce qu'elle fait porter le fardeau sur ceux qui ne peuventpas dire mot.)

Les électeurs peuvent pareillement valider ou non le contenu d'un texte normatif point par point.

Comment ? J'insiste, c'est très simple.

Il suffit de créer une application sécurisée blockchain, qui permet à tout électeur qui le souhaite, d'exprimer son choix en votant oui ou non, soit concernant le contenu global du texte, soit concernant son contenu point par point, au fur et à mesure de l'élaboration du texte. Elle présente l’avantage de la non-répudiation du vote, évitant ainsi les fraudes, notamment si l’on fait état d’un identifiant unique par individu. Par exemple, à partir de son numéro INSEE crypté avec une clé unique par individu générée depuis sa date de naissance. La techno marche pour les cryptos avec un risque de fraude ypsilonien. En 1999, j’avais créé une banque en ligne qui était la première à faire usage d'une clé de cryptage longue de 128 kbites accompagnée d'un principe de non-répudiation à partir de numéros de transaction uniques dont seul l’utilisateur disposait. Aucun problème n’a été détecté. Les opposants au vote électronique viendront faire valoir pour certains l’acte solennel de mettre son costume du dimanche pour aller voter, pour d’autres le risque de fraudes tel qu’on a pu l’entendre aux États-Unis avec les machines à voter ou alors les votes papier. Aucune solution n’est infaillible, cependant s’il y a bien un endroit où la technologie peut aider, c'est là, si bien sûr le mécanisme de contrôle est totalement et réellement indépendant du gouvernement et des autorités. En créant, par exemple, une coopérative appartenant à tous les français, qui ne s'apparente pas aux mécanismes de l'ARCOM ou celui de commissions délivrant les certificats d'organes de presse - ces derniers étant là pour gérer un simulacre d'indépendance des pouvoirs publics de ces autorités dans l'intérêt de la population, mais qui sont en réalité au service du gouvernement (Le contrôle des médias étant le début d'un régime arbitraire qui soutient le devoir de resistance). Il suffit de comprendre qui paie pour s'en persuader. 

Et, en bonus, pratiquée via une application sécurisée blockchain, la tenue d'un référendum ne coûte quasiment rien en argent, et ceci quel que soit le nombre de votants.

Derechef, le recours à ce système permettrait également au peuple d'avoir l'initiative, tant du sujet de la loi que de son contenu.

Comment ?

Là aussi c'est très simple. Il suffit de créer au sein de chaque collectivité territoriale, une assemblée citoyenne ouverte à tous les électeurs de la collectivité territoriale concernée, et au sein de laquelle ceux-ci soumettront au vote de tous, les propositions de sujet et de contenu de texte normatif (nouveau ou à modifier) formulées au sein de cette assemblée citoyenne par ses membres. Toute proposition validée devant être soutenue devant l'institution compétente par la personne élue par cette assemblée citoyenne pour la représenter devant cette institution. Par exemple, notamment, une assemblée citoyenne dans chacune des 577 circonscriptions législatives que compte notre pays, pour indispensable que cela soit à ce que le contenu de la loi puisse être discuté au niveau national (ça aussi, j'y reviens après).

Enfin, ce système aurait un autre avantage, celui de dûment soumettre à l'approbation du peuple, tous ces textes normatifs qui sont tellement anciens, qu'aucun Français en vie actuellement n'a pu les valider, des textes qui pourtant régissent en grande partie la vie des Français.

D'où cette petite reprise que j'ai faite du refrain de la chanson originelle des Restos du Coeur :

« Aujourd'hui, on veut que ça soit, le peuple qui vote la loi.
Chaque français compte pour une voix : un référendum à chaque fois.
Par Internet on peut avoir, une vraie mainmise sur le pouvoir,
décider seuls, sans profiteurs, sans les dé-putés les sénateurs.
Aujourd'hui, on veut que ça soit, le peuple qui vote la loi. »

(NOTA : j'ai souligné les « e » finaux qui doivent être prononcés pour respecter la mesure. Cette mesure qui trop souvent semble être laissée pour compte par les technocrates, politiciens & cie. )

Et, le texte normatif qu'il importe de soumettre en premier à l'approbation des Français par la voie d'un référendum, c'est évidemment le Traité de Lisbonne. Et avec effet rétroactif, bien entendu, puisque le peuple à l’époque avait voté contre et que ce sont les politiques qui sont allés contre la voix du peuple. Vox populi, vox Dei ?

Pourquoi ?

Parce que si ce texte est rejeté à effet rétroactif à la date à laquelle il a été adopté par le Parlement français (en 2008), juridiquement, la France sera réputée n'avoir jamais validé le Traité de Lisbonne.

Cela aurait pour conséquences, tout d'abord que la France n'aura pas à « sortir » de l'Union européenne telle qu'elle a été instituée par le Traité de Lisbonne, puisque, la France sera réputée n'être jamais « entrée » dans cette Union européenne-ci, et, ensuite, toutes les directives européennes qui, depuis 2008, ont totalement dépouillé le peuple français de sa souveraineté, seront immédiatement vidées de leur caractère normatif opposable à la France.

Comment imposer ce changement radical de système politique à nos dirigeants, sans devoir recourir à la violence ?

Là encore, la difficulté n'est pas technique, elle est uniquement intellectuelle.

Oui. C'est tout simplement un choix que l'on doit faire. Voici comment cela doit se matérialiser : au sein du pouvoir centralisé et décentralisé, sur les réseaux sociaux, auprès des élus et dans la rue.

Au sein du pouvoir centralisé et décentralisé, il faut créer des assemblées citoyennes et y convier tous ceux, hommes et femmes, Français et étrangers, salariés et indépendants, actifs et retraités, jeunes et vieux qui veulent que le peuple récupère sa souveraineté : s'unir pour ne plus subir.

D'abord, au niveau local et en commençant petit. Une assemblée par rue ou par quartier, puis fédérer ces assemblées à l'intérieur d'un arrondissement, ensuite de la ville entière, après du canton. Ensuite fédérer entre elles les assemblées citoyennes des cantons d'une même circonscription législative à l'intérieur d'une assemblée citoyenne spécifique à cette circonscription législative, le but étant ici d'avoir finalement une assemblée citoyenne dans chacune des 577 circonscriptions. Ainsi qu'une assemblée citoyenne par région (soit 15 assemblées citoyennes régionales), le but étant là de pouvoir influer sur toutes les délégations du pouvoir, tant centralisé que décentralisé. Quant au but final « global » de cette fédération générale de toutes ces assemblées citoyennes, petite et grandes, c'est d'influer sur le pouvoir étatique, à savoir le Parlement, le Gouvernement et le président de la République.

Pourquoi ? Parce que l'article 11 de la Constitution est ainsi rédigé :

« Le président de la République, sur proposition du Gouvernement pendant la durée des sessions ou sur proposition conjointe des deux assemblées, publiées au Journal officiel, peut soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l'organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à autoriser la ratification d'un traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions.

Lorsque le référendum est organisé sur proposition du Gouvernement, celui-ci fait, devant chaque assemblée, une déclaration qui est suivie d'un débat.

Un référendum portant sur un objet mentionné au premier alinéa peut être organisé à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales. Cette initiative prend la forme d'une proposition de loi et ne peut avoir pour objet l'abrogation d'une disposition législative promulguée depuis moins d'un an. »

Les réseaux sociaux : il faut s'en servir à la fois pour informer sur la création de ces assemblées citoyennes (but, mode de création et de fonctionnement), et pour informer des lieux de leurs tenues et des différentes actions citoyennes qui seront menées dans ce cadre, notamment auprès des élus (j'y viens) et dans la rue.

Auprès des élus : responsables d'arrondissement, conseillers cantonaux, conseillers régionaux, conseillers municipaux, maires, députés et sénateurs, tous doivent être sollicités par les membres des assemblées citoyennes attachées à la délégation du pouvoir qu'ils représentent respectivement, aux fins qu'ils concèdent au peuple français, que oui ! Il est temps qu'il retrouve sa souveraineté. Que le principe de la République est « Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. », et non pas « Gouvernement étranger au peuple, sans le peuple et contre la volonté du peuple. »

Pour que la pression légitime, non-violente et pacifique, soit suffisamment forte sur le pouvoir, pour amener les tenanciers actuels du pouvoir à entendre raison, il faut que la mobilisation de la rue soit la plus extraordinairement grande possible.

Car ne nous leurrons pas. Robert Kennedy Jr nous l'a rappelé le 19 avril 2022, dans son interview pour France-Soir : « resistez, resistez, car une fois qu’ils ont le pouvoir, ils ne le rendent jamais ».

C'est à cela qu'il nous faut arriver à donner corps. Une nouvelle « Marche du sel » en quelque sorte : la manifestation que Mohandas Karamchand Gandhi a lancée le 12 mars 1930, contestant là la taxe sur le sel du régime colonial, le mouvement populaire pacifique a fini par arracher l'indépendance de l'Inde aux Britanniques.

La Révolution française est arrivée quand l'imposition indirecte, donc injuste, car la même pour tous, est devenue insupportable par rapport à la fiscalité directe. Cela a fait « boom ! »

En 2024, la pression fiscale bat tous les records, dont 272 milliards d'euros pour la seule TVA, l'impôt le plus injuste qui soit (notamment pour les foyers les moins argentés), et qui est partout.

Qu'avons-nous appris dernièrement ? Que sur ces 272 milliards d'euros de TVA prélevés en 2023, 100 milliards ont été utilisés par le Gouvernement pour renflouer les comptes de la Sécurité sociale, à savoir pour compenser les 100 milliards d'exonérations de charges sociales, dont le Gouvernement a fait cadeau aux patrons des grandes entreprises françaises. C'est-à-dire que comme à son habitude, le « Robin des Riches » que nous avons à l’Élysée, prend aux pauvres pour donner aux riches. Donnent à ceux qui l'ont fait élire, l'argent du contribuable. Les impôts des Français.

Exodus Bob Marley DR
Dans « Exodus » (1), Bob Marley nous dit ceci :

« Ouvrez les yeux et regardez
Etes-vous satisfait de la vie que vous menez ?
Allons marcher sur les routes de la création.
Nous sommes la génération,
qui traverse la grande tribulation. »

Un message qu'il convient d'allier à celui qu'il délivre dans « Get Up, Stand Up ! » (2)
« Lève-toi, debout ! Lève-toi pour tes droits. Lève-toi, debout ! N'abandonne pas le combat. »

Nous sommes dans la vraie vie. Nous ne sommes pas au cinéma : le train ne sifflera pas trois fois.

Le professeur Christian Perronne l’a décrit dans son dernier livre : « Le Réveil, 4 ans après ».

Et, il a raison : l'heure du réveil a sonné. Faisons valoir notre droit à résister à l'oppression. (3) 

 

1) neuvième album du groupe de reggae jamaïquain Bob Marley and the Wailers.

2) traduction des paroles originales, elles en anglais : « Get up, stand up ! Stand up for your right.
Get up, stand up. Don't give up the fight. »

3) Il est inscrit dans la Déclaration des droits de l'Homme du 26 aout 1789.  

« Un pouvoir démocratique permet les moyens d’expression des citoyens : droit de manifestation, droit d’expression, possibilité pour les fonctionnaires de désobéir à des ordres manifestement contraires à la loi et de nature à compromettre gravement un intérêt public (article 28 de la loi du 13 juillet 1983). Un régime arbitraire, par nature, ne respecte pas ces droits. Un régime arbitraire dispose de pouvoirs (forces armées, contrôle des médias…) qui lui permettent de se maintenir en place et d’empêcher le développement d’une opposition. La résistance à l’oppression peut donc être difficile à mettre en pratique. »

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