Vélo électrique : 200 euros de subvention de l'Etat, mais 400 euros à Paris
Favoriser le déplacement en moyens de transport non polluant est un des grands chantiers du gouvernement en matière d'environnement, comme en témoigne la mise en place samedi 18 d'une subvention de l'Etat de 200 euros pour les personnes qui décideraient d'en faire l'acquisition. Une idée qui suscite cependant déjà quelques critiques.
L'offre est limitée dans le temps. Elle ne court que depuis dimanche 19 et jusqu'au 31 janvier 2018, encore qu'il est envisageable qu'elle soit prolongée. Au moins pour cette période donc, tout acheteur de vélo électrique (mais aussi de véhicule à trois ou quatre roues) pourra obtenir jusqu'à 200 euros de remboursement, mais à certaines condition.
Seuls les véhicules neufs sont concernés. Ils ne doivent pas dépasser trois kilowatts de puissance ni utiliser de batterie au plomb. L'offre est également limitée aux "personnes physiques majeures justifiant d’un domicile en France, aux personnes morales justifiant d’un établissement en France et aux administrations de l’Etat".
Enfin, inutile d'espérer faire l'affaire de l'année en achetant le modèle le moins cher du marché. La somme de 200 euros est un maximum. Le montant du remboursement est en effet fixé à "à 20 % du coût d’acquisition, hors options".
Pour obtenir le remboursement, il faudra transmettre la facture, un justificatif de domicile et d'identité, mais aussi télécharger un formulaire sur le site qui sera mis en place au 1er mars.
Cette mesure avait été fortement demandée par les fabricants du secteur, qui mettait notamment en avant les aides proposées pour l'achat d'autres véhicules électriques (voitures et scooters). Elle connaît en revanche déjà une critique.
En effet, de nombreuses villes proposent déjà des aides à l'achat d'un vélo électrique, lesquelles sont parfois supérieures à 200 euros. Or ces subventions sont non cumulables. Elle est ainsi de 400 euros à Paris comme à Marseille ou de 250 euros à Lyon. Elle n'a donc aucun intérêt pour bien des citadins, principales cibles de cette mesure.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.