SIDA : les autotests de dépistage seront commercialisés en pharmacie à partir de fin juin

Validé par la norme CE, l'autotest de dépistage du VIH sera disponible en libre-service dans les pharmacies à partir de fin juin. Vendu sous forme de kit, il permet de déterminer soi-même en quelques minutes, son taux de séropositivité à partir d'une goutte de sang.

Annoncé depuis déjà plusieurs mois, l'autotest de dépistage du VIH a enfin été validé par la norme CE. En conséquence, il sera commercialisé en France à partir de fin juin dans les pharmacies pour un prix allant de 25 à 28 euros. Vendus sous forme de kit et disponibles en libre-service (sans ordonnance), ces autotests permettent, à partir d'une simple goutte de sang prélevé sur le doigt, de déterminer soi-même en moins de quinze minutes son taux de séropositivité.

A l'intérieur de ce kit, produit par la société française AAZ, se trouve une lingette désinfectante, une compresse, un pansement, une petite aiguille et enfin le test en lui même ressemblant à un test de grossesse. Le principe est simple: pour connaître son taux de séropositivité, il suffit de se désinfecter le bout du doigt et le piquer pour en extraire une goutte de sang. Cette dernière doit ensuite être placée sur le test que le client plonge dans un liquide révélateur.

Ce liquide, qui réagit aux anticorps produits en cas d'infection par le VIH, révèle en moins de quinze minutes le résultat. Si une barre s'affiche, c'est négatif, l'utilisateur n'est pas porteur du virus du SIDA. Si deux barres apparaissent, c'est positif. Fiable à plus de 99%, il doit être utilisé trois mois après le dernier rapport sexuel à risque. Ce laps de temps est nécessaire pour que l'organisme développe un taux suffisant d'anticorps détectable avec ce test.

En 2013, le Conseil national du SIDA estimait que les autotests pourraient permettre de découvrir 4.000 cas de séropositivités et d'éviter ainsi 400 nouvelles infections par an en France. 

Aujourd'hui, près de 150.000 personnes sont séropositives dont environ 30.000 seraient porteuses du virus sans le savoir. Pourtant, le nombre de tests effectués stagne en France depuis 2011. Alors qu'en parallèle de plus en plus de nouveaux cas sont détectés: en 2013, 11.000 personnes ont été dépistées positives au virus VIH, soit 7% de plus qu'en 2011.