La pilule contraceptive fête ses 50 ans mais les femmes lui préfèrent maintenant d'autres moyens de contraception

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Publié le 09 février 2017 - 11:37
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Plusieurs plaquettes de pilules.
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A cause de scandales, la pilule contraceptive subit un désamour de la part des françaises.
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Le Sénat fête ce jeudi les 50 ans de la légalisation de la pilule contraceptive. Aujourd'hui controversée elle connait un désamour auprès des femmes qui lui préfèrent d'autres moyens de contraception.

Il y a 50 ans Lucien Neuwirth, sénateur de la Loire et gaulliste convaincu, réussissait à faire légaliser la pilule contraceptive au Sénat. Il y a un demi siècle, la loi sur "la régulation des naissances" faisait couler beaucoup d'encre et l'élu prenait de gros risques politiques avec l'idée que les femmes pouvaient pleinement disposer de leur corps. Ce jeudi 9 le Sénat rend hommage à cet anniversaire: un timbre commémoratif va être présenté, il sera en vente dès vendredi 10.

Pourtant si la pilule a longtemps été le contraceptif préféré des Françaises, depuis quelques années le désamour s'accroit et les femmes se tournent vers d'autres moyens de contraception bien que la pilule reste le plus utilisé.

La faute à "l'affaire Diane 35": en janvier 2013, on découvre que les pilules contraceptives de 3ème et 4ème générations présentent un risque anormalement élevé d'accident vasculaire cérébral (AVC). On impute alors au moins quatre décès à Diane 35, prescrite à 315.000 patientes jusque fin 2012.

Les femmes se sont alors tournées vers d'autres moyens de contraception, plus ou moins fiables. Les contraintes qui entouraient la prise de la pilule contraceptive comme les fréquents oublis ont aussi pesé dans la balance: en septembre 2016, un sondage auprès de 4.500 femmes âgées de 21 à 29 ans et issues de neufs pays différents révélait que 39% d'entre elles avaient oublié de prendre leur pilule au moins une fois dans le mois précédant l'enquête.

Le Dispositif Intra-Utérin (DIU) plus communément appelé "stérilet" est le deuxième moyen de contraception le plus utilisé en France. En forme de "T", ce dispositif contraceptif de 3,5 cm de long est inséré par un professionnel de santé dans l'utérus. Selon qu'il soit en cuivre ou dit "hormonal", la patiente peut choisir d'avoir des règles naturelles ou bien de les réguler afin qu'elles soient moins douloureuses. Le stérilet doit être changé tous les 3 à 10 ans selon les cas. Les DIU sont efficaces à en moyenne 99%.

L'anneau vaginal est un anneau flexible en plastique qui contient des hormones (des estrogènes et des progestatifs). A insérer soi même dans le vagin, il doit être changé tous les mois. Bien utilisé, il est efficace à 99,71%.

Le patch contraceptif fonctionne de la même manière que les patchs anti-tabac mais lui diffuse des hormones (de l'estradiol et du progestatif) dans le sang. Mais attention, ce dispositif efficace à en moyenne 91% n'est pas remboursé.

L'implant est assez méconnu: ce petit bâtonnet en plastique de 4 cm de long et de 2 mm de large contient des hormones et les diffuse directement dans le sang afin de supprimer l'ovulation. L'implant se change tous les 3 ans dans la plupart des cas. L'implant reste un moyen de contraception très efficace (en moyenne 99,9%).

Tout ces moyens de contraception dits "hormonaux" (excepté le DIU en cuivre) ont parfois comme effets secondaires des poussées d'acné, des gonflements douloureux des seins ou encore des prises de poids...

Il existe d'autres contraceptifs à utiliser avant l'acte sexuel à l'image des préservatifs, des spermicides ou encore des capes cervicales. Certaines femmes se tournent aussi vers des pratiques dites "naturelles" comme le retrait ou l'abstinence périodique mais attention, ces méthodes sont beaucoup moins sûres que les autres et sont souvent déconseillées par les médecins.

Le ministère des Affaires sociales et de la Santé a mis au point un site sur lequel les femmes peuvent choisir la contraception qui leur convient le mieux à l'aide d'un tableau comparatif, il est aussi conseillé de se renseigner auprès de professionnels de santé.

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