C'est la rentrée : "petite appréhension" et "hâte" de retrouver les copains

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 04 septembre 2017 - 08:56
Image
Des écoliers grimpent les escaliers de leur établissement le jour de la rentrée scolaire, le 1er sep
Crédits
© MEHDI FEDOUACH / AFP/Archives
Des écoliers grimpent les escaliers de leur établissement le jour de la rentrée scolaire, le 1er septembre 2016 à Bordeaux
© MEHDI FEDOUACH / AFP/Archives

Plus de 12,4 millions d'élèves ont repris lundi le chemin de l'école: quelques larmes pour les plus petits, la joie de retrouver les copains pour beaucoup et un président de la République qui répond à des questions de calcul.

Emmanuel Macron s'est rendu, comme le veut la tradition le jour de la rentrée, dans une école. C'est à Forbach (Moselle) que le chef de l'Etat a salué élèves et enseignants, dans un établissement en réseau d'éducation prioritaire renforcée (REP+) où les CP n'accueillent qu'une douzaine d'élèves maximum, mesure-phare de cette rentrée.

A l'aise et souriant, il s'est pris au jeu en aidant des élèves à répondre à des questions de calcul ou d'orthographe et a chanté à mi-voix avec les enfants la chanson de Jacques Brel "Quand on n'a que l'amour".

Il était accompagné du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer et de la secrétaire d'Etat au Handicap Sophie Cluzel. Interrogé sur la suppression d'emplois aidés --l'Education nationale n'en conserve que 50.000 et en perd 23.000--, M. Blanquer a répété que les emplois affectés à l'accompagnement des enfants en situation de handicap étaient conservés.

Là où le manque d'emploi pose un problème dans des activités péri-scolaires, comme la cantine, "les inspecteurs d'académie et les préfets travaillent pour voir au cas par cas comment aider les communes dans cette période de transition", a-t-il dit.

A Dommessargues (Gard), l'école qui accueille 170 élèves a ouvert ses portes ce lundi mais sans transports scolaires, cantine ou garderie, des services que le maire indique ne pouvoir assurer après la suppression de cinq emplois aidés (sur un effectif de huit).

- Les pleurs et puis les copains -

Autre rentrée perturbée, à Vaulx-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise. Selon la maire socialiste Hélène Geoffroy, six maternelles sur 19 et dix écoles élémentaires sur 16 étaient en grève, totale ou partielle. Le collectif des grévistes évoque, lui, plus de 170 enseignants en grève.

Ils affirment que la baisse des effectifs dans les CP des quartiers très défavorisés (REP+), dont leurs écoles bénéficient, s'est faite au détriment des autres classes, qui, du CE1 au CM2 se retrouvent plus chargées. Les professeurs accueilleront les élèves mardi.

Pour le député La France insoumise Eric Coquerel, le dédoublement des CP est "l'arbre qui cache la forêt" des problèmes, notamment budgétaires dans l'éducation.

Dans d'autres établissements, la rentrée s'est déroulée "en musique", conformément aux voeux du ministre: chorales d'élèves, groupes de rock, professeurs au violon ou à la guitare, sono dans la cour de récréation et même quelques membres de la Garde républicaine pour certains établissements de la capitale.

Pour les plus plus jeunes, les larmes matinales ont cédé la place aux premiers échanges avec la maîtresse et à la découverte des petits camarades. Adam, presque 5 ans, a passé ses premières années à Sidney, où il n'a fréquenté que le jardin d'enfants --la maternelle étant une spécificité française. De sa première journée dans une école parisienne, en grande section, il retient surtout "les copains". Il aura l'occasion de s'en faire car sa classe compte... 30 bambins.

Chez les plus grands, Matignon a répété lundi que l'interdiction de fumer dans l'enceinte des collèges et des lycées resterait strictement appliquée, malgré la crainte d'attentats. La piste avait été évoquée d'autoriser les chefs d'établissement à permettre de fumer dans l'enceinte des lycées, afin d'éviter de potentielles attaques sur des élèves regroupés devant l'établissement, par exemple à la voiture-bélier.

Côté enseignants, plus de 880.000 profs ont déjà fait leur prérentrée vendredi. Edouard, enseignant en moyenne section dans une école maternelle de Boulogne-Billancourt, veille "à la mise en place de rituels" qui sécurisent et rassurent les petits. "Et on va apprendre à connaître les enfants", dit-il.

L'autre grande nouveauté est le retour à la semaine de quatre jours pour un tiers des écoles, notamment dans les zones rurales et quelques villes moyennes. Dans les grandes villes, seule Nice a sauté le pas dès cette rentrée, évoquant l'accord quasi unanime des conseils d'école. Pour la FCPE, première fédération des parents d'élèves, les parents "ont été mis devant le fait accompli".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.