Le burn-out reconnu par l'OMS mais n'est pas une "maladie"
L'Organisation mondiale de la santé a intégré le burn-out dans sa dernière classification internationale des maladies. Elle rappelle cependant qu'il s'agit seulement d'un "facteur influençant l'état de santé".
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) clôture ce mardi 28 sa 72e assemblée mondiale de la santé, laquelle a été l'occasion de mettre à jour sa classification internationale des maladies (CIM).
L'un des enjeux de cette mise à jour concernait le burn-out ou syndrome d'épuisement au travail, et son éventuelle reconnaissance comme maladie. Un sujet sur lequel l'organisation onusienne a semblé avoir franchi le pas avant de revenir en arrière.
Voir: "Burn out" - "le vrai sujet, c'est la prévention", selon Laurent Berger
En effet, le burn-out a fait son apparition dans cette CIM-11, laissant croire qu'il s'agissait bien d'une maladie et que donc le travail peut rendre malade. Il y est décrit comme "un syndrome (…) résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès" et qui se caractérise par trois éléments : "un sentiment d’épuisement", "du cynisme ou des sentiments négatifs liés à son travail" et "une efficacité professionnelle réduite".
Toutefois, l'OMS a précisé que le fait que le burn-out intègre la CIM ne suffisait pas à le considérer comme une maladie stricto sensu. Il a été en effet inclus dans le chapitre "Facteurs influençant l'état de santé". Il est d'ailleurs bien précisé que le burn-out "fait spécifiquement référence à des phénomènes relatifs au contexte professionnel et ne doit pas être utilisé pour décrire des expériences dans d’autres domaines de la vie".
La mise à jour de la CIM a également permis de créer un chapitre consacré à la santé sexuelle. "L'incongruence de genre" (le transexualisme) a ainsi pu être intégrée à cette section alors qu'il était encore considéré sur le papier comme un trouble mental. Le texte a aussi reconnu l'existence d'une "dépendance" aux jeux vidéo.
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