"Mariés au premier regard" : quand Stéphane Edouard donnait des conseils pour "dresser sa femme"

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RT
Publié le 08 novembre 2016 - 12:02
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Stéphane Edouard
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©Capture d'écran/Youtube@hommesdinfluence
Sur son site internet, Stéphane Edouard se défend de misogynie.
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Stéphane Edouard, le "coach en séduction" de la nouvelle émission de M6, "Mariés au premier regard", est loin de plaire à tout le monde. D'après le collectif Osez le féminisme!, l'homme fait "l’apologie de de l'humiliation des femmes". Il est désormais visé par une pétition et plusieurs signalements au CSA.

"Utiliser la misère affective des gens pour revenir à l'époque des mariages arrangés". Tel est le principe de la nouvelle émission de M6, Mariés au premier regard, s'insurge l'association Osez le féminisme! dans un communiqué de presse paru ce mardi 8. Outre le "concept atterrant" du programme qui consiste à marier deux inconnus sous prétexte que des experts pensent qu'il est possible de tomber amoureux sur commande, le collectif critique la présence du "sociologue de couple" Stéphane Edouard. En effet, comme l'a dévoilé 20 Minutes lundi 7, le coach en séduction réalise des vidéos intitulées "Où rencontrer des filles comme Nabilla?", "Auriez-vous réagi comme notre auditeur devant cette allumeuse?" ou encore "Comment dresser sa femme?" qu'il poste régulièrement sur son site Hommesdinfluence.com.

Dans une vidéo intitulée "J'aime les bimbos, c'est grave?" supprimée des plateformes depuis vendredi 4, Stéphane Edouard aurait notamment dévoilé "ce qui plaît aux filles vulgaires, aux poupées plastifiées, aux filles à gros seins", les qualifiant au passage de "petites salopes", selon 20 Minutes. Et, dans une autre vidéo également disparue, alors qu'un jeune homme lui parlait de sa compagne alcoolique qui avait été violée deux fois dans son enfance "dans le cadre de sa famille" et à "l'âge adulte", le "coach" lui aurait répondu: "Autant celui de la famille j’ai tendance à tous les accréditer et à tous les croire par défaut, autant ceux des soirées j’aimerais bien avoir le film (...) on va me prendre pour un pervers, mais j’aimerais bien avoir la reconstitution (...) avec les dialogues exacts".

Interrogé par 20 Minutes sur ces propos plus que discutables, Stéphane Edouard a expliqué: "Il faut bien distinguer la posture de travail, de l’humain. Je suis en empathie avec toute personne qui souffre. La posture du sociologue est de ne jamais prendre pour argent comptant quelque chose qui est déclaratif. Les gens mentent et il est très difficile d’établir des constats indubitables sur du déclaratif".

Une explication loin de satisfaire Osez le féminisme! qui rappelle dans son communiqué qu'en France "une femme sur 10 est victime de violence dans le couple au cours de sa vie, près de 120 hommes ont assassiné leur compagne ou ex-compagne en 2015, et moins d’1% des violeurs sont condamnés, alors que 84.000 femmes majeures par an sont victimes de viols ou de tentatives de viol". Aussi, alors que M6 revendique sur son site Internet une "télévision citoyenne et responsable", l'association recommande au groupe de "cesser de valoriser un homme qui fait régulièrement l'apologie de l'humiliation des femmes et qui fait de la banalisation des violences son fond de commerce" et demande l'arrêt du programme.

Mais certains téléspectateurs choqués par la présence de Stéphane Edouard dans l'émission ont déjà pris les devants. Ainsi, samedi 5, une certaine Clémence Lossone a adressé une pétition à M6, au CSA et "à toutes les personnes qui refusent la perpétuation de la culture du viol" . Ce mardi matin, celle-ci avait recueilli plus de 59.000 signatures.

Face à toutes ces attaques, Stéphane Edouard a publié sur son site un communiqué pour se défendre. "Sur ce blog que je tiens depuis 10 ans consacré à la sociologie des rapports entre les hommes et les femmes, j’ai publié près d’un millier d’articles et des centaines de vidéos. Tous ceux qui me suivent sur ce blog savent que je ne suis ni misogyne, ni sexiste. Je trouve regrettable que ce travail puisse être réduit à quelques phrases sorties de leur contexte et qui ne représentent en aucun cas la réalité de mon travail et l’homme que je suis", assure-t-il. 

Des propos largement contredits par ses tweets (tout n'a pas encore "disparu" du Web). 

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