"Un gars, une fille" : Alexandra Lamy gagnait trois fois moins que Jean Dujardin
Les inégalités salariales persistent et touchent de nombreux milieux, comme celui du cinéma. Dans un entretien accordé mercredi 21 à La Dernière Heure, Alexandra Lamy a révélé qu'elle avait gagné nettement mois d'argent que Jean Dujardin au cours des neuf premiers mois du tournage d'Un gars, une fille, une minisérie diffusée à partir d'octobre 1999 sur France 2.
"Pour Un gars, une fille, je ne touchais que le tiers du salaire de Jean Dujardin, alors que la série était produite par trois femmes et qu’on avait une directrice des programmes. Que des femmes! Au bout de huit ou neuf mois, j’en parle à Jean. Il était d’autant plus scandalisé que c’était souvent moi qui réécrivais les textes ou les adaptais. Je faisais plus de boulot que lui et je touchais nettement moins", a-t-elle confié précisant qu'il s'était rendu dans le bureau des productrice et qu'il avait exigé qu'elle gagne la même chose que lui sous peine de quitter le programme.
Victime de cette injustice, Alexandra Lamy a fait part d'une solution pour garantir une parfaite égalité femmes-hommes, confiant qu'il serait peut-être judicieux d'instaurer des quotas. "La parité est une évidence. A niveau égal et talent égal, une femme doit gagner la même chose qu’un homme. Et s’il faut malheureusement passer par des quotas pour garantir la parité dans les productions, et bien il faut le faire", a-t-elle affirmé prenant l'exemple d'un tout autre pays.
"Comme en Suède, où les œuvres signées par des réalisatrices ont fort augmenté. En France, on compte 61% de réalisatrices mais on ne donne de l’argent que pour 14% des projets réalisés par des femmes. C’est anormal", a-t-elle ajouté.
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A noter que la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avait déclaré en janvier dernier dans un entretien au Journal du Dimanche qu'elle souhaitait réunir les "partenaires sociaux" pour "élaborer un plan d'action" contre les inégalités salariales. Et ce, afin de supprimer d'ici à la fin du quinquennat, l'écart de 9% existant entre hommes et femmes à poste égal.
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