"Minuscule-2" : un dessin animé 100% français (vidéo)
CRITIQUE – Achetez français! Allez voir, à partir de mercredi dans les salles, le long métrage d'animation "Minuscule-2 – Les Mandibules du bout du monde", entièrement fabriqué en France. Le film raconte les aventures de deux coccinelles du Mercantour qui se retrouvent involontairement en Guadeloupe.
SORTIE CINÉ – Cela vaut largement un dessin animé des studios américains DreamWorks, Pixar, Walt Disney ou Warner. Le cinéma d'animation français n'a plus à faire ses preuves et le long métrage Minuscule-2, sur les écrans ce mercredi 30 janvier, en est un nouvel exemple.
Ce dessin animé 100% français, qui ravira les enfants pendant les vacances de février (et aussi leurs parents), est la suite du premier film Minuscule qui avait obtenu le César du meilleur long métrage d'animation en 2015. Sous-titré La Vallée des fourmis perdues, le film racontait l'affrontement entre gentilles fourmis noires et méchantes fourmis rouges pour une boîte de sucres oubliée lors d'un pique-nique en forêt. Une jeune coccinelle se liait d'amitié avec une fourmi noire et, avec une araignée sympa, aidait les noires à triompher des rouges.
Dans Minuscule-2, on retrouve les trois principales héroïnes du premier film: la fourmi, la coccinelle, l'araignée. Mais le film est sous-titré Les Mandibules du bout du monde: les trois vont devoir quitter leur forêt et se retrouver à plusieurs milliers de kilomètres de là, aux Antilles.
Tout commence dans leur paisible forêt du Mercantour, où l'hiver s'est installé et où la neige tombe. Il est urgent de préparer ses réserves en attendant le printemps. Dans la forêt, les coccinelles doivent se méfier des frelons et chez l'épicier du village, fourmis noires et fourmis rouges se font toujours la guerre. C'est là que la coccinelle et son enfant, venues à la rescousse de leurs amies fourmis noires, se retrouvent coincées dans un carton de boîtes de "Châtaignou, la purée de marrons du Mercantour". Destination: la Guadeloupe.
Les deux coccinelles vont donc découvrir avec angoisse des plages et une forêt tropicale peuplées d'animaux inconnus: crabes, chenilles urticantes, mygales, redoutables mantes religieuses, sans oublier les plantes carnivores. Comme les insectes communiquent entre eux à travers la planète grâce à leurs antennes, leurs amies la fourmi et l'araignée sont au courant et vont partir à leur rescousse, projetant de franchir l'Atlantique à bord d'une maquette de navire de pirates portée par des ballons de baudruche. Arriveront-elles à destination –et à temps?...
Ce Minuscule-2 a été produit par le studio d'animation Futurikon créé en 1996 (voir son site ici) et réalisé par Thomas Szabo et Hélène Giraud, qui avaient déjà réalisé le premier film en 2014, lui-même suite logique d'une série pour la télévision (deux saisons en 2006 et 2012). Le film a été fabriqué 100% en France, y compris la musique, enregistrée par l’Orchestre National d’Île-de-France (ONDIF).
"Concevoir une suite est difficile: les spectateurs doivent retrouver ce qu’ils ont aimé dans le premier film, tout en découvrant de nouvelles choses", explique Thomas Szabo. "Il faut aussi, dès l’écriture, prendre en considération un public novice, qui n’aurait pas vu le premier film. Aller en Guadeloupe nous permettait de tout changer, d’avoir un nouvel environnement, un bestiaire inédit, tout en conservant les grands principes de Minuscule".
Le film mélange animation 3D et décors naturels: il s'agit ici des parcs nationaux du Mercantour, des Écrins et de la Guadeloupe. Les producteurs disent avoir "mis un point d’honneur à transmettre la beauté naturelle de ces espaces, dans un souci d’authenticité, et parce qu’elle se suffit à elle-même. Minuscule est donc une ode à la nature, célébrant, la diversité de la flore et de la faune qui peuplent nos champs, forêts et rivières". Plusieurs séquences, en Guadeloupe, dénoncent des promoteurs immobiliers qui veulent transformer une belle plage déserte en complexe hôtelier –et en sont empêchés par les insectes unis.
Car dans ces séquences filmées en décors naturels apparaissent des personnages humains, incarnés par de vrais acteurs (Thierry Frémont et Bruno Salomone notamment). Mais ils ne parlent pas, pas plus que les insectes qui communiquent entre eux en émettant juste de petits bruits et sifflements.
En l'absence de dialogues, la narration est donc totalement visuelle et la réalisation va au plus simple. Cela donne un film charmant, avec du suspense et des bons sentiments, de l'amour et de l'amitié, de la solidarité, des moments de poésie et d'émotion. Les enfants vont se régaler (et aussi leurs parents).
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