"The Last Face" : le dernier film de Sean Penn étrillé par la critique
Sean Penn, risée de Cannes. Quinze ans après The Pledge, le réalisateur a présenté son dernier film The Last Face en compétition du Festival sous les railleries des spectateurs, qui l'ont hué dès le prologue, et de la presse.
Le long-métrage, qui met en scène l'histoire d'amour tumultueuse entre le docteur Miguel Leon (Javier Bardem), médecin humanitaire, et le docteur Wren Petersen, directrice d’une ONG (Charlize Theron) sur fonds de guerres civiles au Liberia est qualifié par Le Figaro, qui s'est fait un plaisir de sélectionner les plus mauvais dialogues, de "mélo humanitaire écrit à la truelle et filmé comme un clip pour Médecins du monde". Avec ce "mélo guimauve, abêtissant et sur-esthétisant", Sean Penn "se mue en Terrence Malick du pauvre pour tenter de donner corps à une passion qui, totalement désincarnée par son duo de stars, manque cruellement de souffle et de chair", écrit quant à lui Metro News.
"Même sans ses dialogues appuyés et pleurnichards, et son scénario lourdaud, The Last Face court vers l'échec dès le postulat, et Penn n'est pas capable de s'en apercevoir. C'est son pire film", renchérit Indiewire tandis que Libération parle d'"une daube de proportion cataclysmique. L’un des plus gros foirages qu’il nous ait été donné de voir depuis l’invention du ralenti."
Le Monde va encore plus loin. "L’absence cette année d’un véritable scandale sur la Croisette créait comme un vide. Il vient d’être comblé, et d’une manière qui entache honteusement la compétition", écrit le journaliste, pour qui The Last Face est "le cri hystérique d’une superstar en plein ego-trip, qui instrumentalise la violence affolante de deux des pires conflits qui aient ravagé l’Afrique ces dernières années, pour en faire un spectacle gore et dégoulinant de pathos".
Même déception sur les réseaux sociaux. "Quand un film se fait huer dès son prologue, on sait qu'on tient quelque chose d'assez exceptionnel(lement nul)", écrit une internaute alors qu'un autre conclut: "TheLastFace dégouline de mauvais gout, tant dans l'écriture que l'esthétisme. Le sujet était pourtant fort".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.