Critique– "Mia et le lion blanc" : un amour impossible (vidéo)
SORTIE CINÉ – L'amitié entre une adolescente et un lion, cela ne peut durer éternellement. Mais rien ne peut la briser dans le film Mia et le lion blanc, gentil film familial qui sort sur les écrans ce mercredi 26 décembre.
Mia a 11 ans et, après avoir grandi à Londres, a du mal à s'adapter à sa nouvelle vie, en Afrique du Sud. Pourtant l'endroit est idyllique: le matin, quand elle part pour l'école, son bus scolaire roule au milieu des girafes, des zèbres, des autruches, des zébus et des éléphants dans des paysages magnifiques.
Mia vit avec son grand frère et ses parents dans une ferme d'élevage de félins, qui fait aussi office de gite touristique, de location de site de tournage et de laboratoire scientifique. Son père élève des lions, et les vend à des zoos et des scientifiques.
Le matin de Noël naît un petit lion blanc: Charlie. Le bébé félin redonne le moral à Mia, qui s'attache à lui. Tous deux vont grandir ensemble, Charlie déambulant en liberté dans la maison et aux alentours.
Mais les mois passent. Quand Mia a 14 ans, Charlie est devenu un lion adulte et doit vivre dans une cage. Cela attriste Mia, mais sa colère va prendre une autre dimension quand elle découvre ce que lui cache son père: il vend aussi ses lions à des chasseurs de trophées. L'adolescente décide alors de sauver Charlie, et s'enfuit avec lui…
Journaliste, auteur de nombreux documentaires et de quelques films de fiction, le réalisateur Gilles de Maistre a eu l'idée de ce film quand il a rencontré Kevin Richardson, un zoologiste sud-africain spécialisé dans l'étude des félins de la savane et qui se bat pour les protéger, notamment les lions. Le réalisateur lui a consacré en 2013 le documentaire L'homme qui murmurait à l'oreille des lions, et le zoologue a sa chaîne YouTube intitulée The Lion Whisperer (à voir ici).
Tous deux ont collaboré pour Mia et le lion blanc mais "c’est un film pour toute la famille, et c’est une pure fiction et non un documentaire, même si la véritable amitié qui s’est créée, dans la vie réelle, entre cette jeune fille et ce lion fournit la base du film", explique Gilles de Maistre.
La jeune actrice sud-africaine Daniah De Villiers et le lion blanc (trois animaux ont été nécessaires tout au long du tournage, qui s'est étalé sur trois ans) forment un duo sympathique, que l'on voit grandir. Mélanie Laurent –vue récemment avec Jean Dujardin dans Le retour du héros et dont le dernier film comme réalisatrice, le thriller américain Galveston, vient de sortir– joue la mère de famille, inquiète pour la sécurité de sa fille.
Lire la critique – Le retour du héros: le savoureux duo Jean Dujardin-Mélanie Laurent
Sur une musique de fond parfois mielleuse et trop présente, le scénario est un peu bancal, mélange d'invraisemblances et de bons sentiments, avec au départ l'image d'une petite fille égoïste, désobéissante et capricieuse, mais qui fait avec courage une bonne action cousue …de fil blanc.
Et c'est finalement un sympathique conte de Noël, utopique et généreux, une belle histoire au service d'une noble cause qui se termine par une note militante respectable: "Soutenez la Fondation Kevin Richardson pour l'aider à mettre fin à la chasse aux lions", peut-on lire au générique de fin.
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