Casey Affleck : nommé aux Oscars et rattrapé par une affaire de harcèlement sexuel
C'est un fantôme du passé dont il se serait bien passé. L'acteur et réalisateur américain Casey Affleck, 41 ans, a récemment vu une affaire de harcèlement sexuel dans laquelle il est impliqué remonter à la surface. Tout cela alors qu'il est actuellement sous le feu des projecteurs pour son rôle dans Manchester by the Sea , film de Kenneth Lonergan pour lequel il a déjà décroché un Golden Globe (catégorie meilleur acteur dramatique) et est nominé aux Oscars (aux côtés de Ryan Gosling notamment).
En 2010, alors qu'il était en plein tournage pour I'm still here -documentaire sur la prétendue descente aux enfers de Joaquin Phoenix, le frère de Ben Affleck a été accusé par deux femmes de harcèlement sexuel. L'une d'elle était Amanda White, une productrice du film. Elle l'a accusé d'avoir tenté de l'attirer de force dans sa chambre. Magdalena Gorka, directrice photo de la même production, l'aurait, elle, trouvé dans son lit sans l'y avoir invité.
De ces deux situations avaient découlé deux plaintes et demandes de dommages et intérêts. Les deux femmes réclamaient chacune deux millions de dollars (1,8 millions d'euros). "Pure fiction" avait répondu Casey Affleck à l'époque, parvenant à régler l'affaire hors des tribunaux, avec l'aide de ses avocats mais aussi du témoignage de Nicole Acacio, co-productrice de I'm still here, qui disait n'avoir jamais vu un comportement déplacé sur le tournage.
Men who sexually harass women 4 OSCAR! Bc good acting performance matters more than humanity,human integrity!Bc poor kid rly needs the help!
— Constance Wu (@ConstanceWu) 24 janvier 2017
Mais à l'approche des Oscars, cette histoire a été déterrée par les internautes sur Twitter et plus particulièrement par l'actrice américaine Constance Wu, aperçue notamment dans la série TV Royal Pains. Elle a déclaré sur les réseaux sociaux: "Des hommes qui agressent sexuellement des femmes nommés aux Oscars… Parce qu'une bonne performance d'acteur compte plus que l'humanité et l'intégrité humaine". Des mots qui ont jeté de l'huile sur le feu et déchaîné la colère des "twittos" qui, peut-être, avaient oublié cette affaire. Une polémique qui n'est pas sans rappeler celle qui a, en France, éclaboussé la prochaine cérémonie des César. Le réalisateur Roman Polanski a finalement refusé de la présider sous la pression notamment des féministes qui rappelaient les accusations de viol pesant sur lui.
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