Agnès Varda : le Festival de Cannes va lui remettre une Palme d'or d'honneur (VIDEO)

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JmC
Publié le 09 mai 2015 - 19:49
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Agnès Varda au Festival de Cannes 2012
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©Villard/Nivière/Sipa
Agnès Varda au Festival de Cannes 2012.
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Agnès Varda, réalisatrice de la Nouvelle Vague ("Cléo de 5 à 7") et veuve de Jacques Demy, recevra une Palme d'or d'honneur au prochain Festival de Cannes. C'est la première femme ainsi distinguée après Woody Allen, Clint Eastwood et Bernardo Bertolucci.

Une Palme d’or d’honneur sera remise à Agnès Varda lors de la cérémonie de clôture du 68e Festival de Cannes, le 24 mai, ont annoncé samedi les organisateurs.

A ce jour, seuls Woody Allen (en 2002), Clint Eastwood (en 2009) et Bernardo Bertolucci (en 2011) avaient eu cet honneur, à l'initiative du conseil d’administration du Festival. Cette récompense "est attribuée à un réalisateur de renom, dont l’œuvre fait autorité dans le monde mais qui n’a pourtant jamais reçu de Palme d’or", soulignent les organisateurs dans un communiqué.

Photographe, scénariste, actrice, réalisatrice, plasticienne, Agnès Varda, qui aura 87 ans une semaine après la fin de Festival (le 30 mai), "est une artiste complète, géniale touche-à-tout que sa curiosité insatiable entraîne dans les projets les plus variés dont elle tire toujours le meilleur", estiment les responsables du Festival.

Veuve de Jacques Demy (le réalisateur des Demoiselles de Rochefort, des Parapluies de Cherbourg, de Peau d'âne notamment), disparu en 1990 et à qui elle a rendu hommage dans trois films (dont Jacquot de Nantes en 1991), Agnès Varda est une des rares femmes issues de la Nouvelle Vague. C'est en 1962, avec Cléo de 5 à 7 (avec Corinne Marchand) qu’Agnès Varda sera reconnue, puis consacrée en 1965 par un Prix Louis-Delluc décerné à son film Le Bonheur.

Parmi ses autres films célèbres, ensuite, figureront notamment L’une chante, l’autre pas (1977, avec Valérie Mairesse et Thérèse Liotard), sur la condition de la femme et le féminisme, ou encore Sans toit ni loi (Lion d’or à Venise en 1985, avec Sandrine Bonnaire), sur les sans-abri et les marginaux. Outre ses films de fiction, elle a réalisé une vingtaine de documentaires, dont Murs, murs en 1981 ou Les glaneurs et la glaneuse en 2000.

"Figure emblématique et artiste résolument à part, elle offre un modèle à toutes les jeunes générations", concluent les organiseurs du Festival de Cannes. "Son œuvre et sa vie sont portées par un souffle de liberté, un art de repousser les limites, une détermination farouche et une conviction qui se rit de tous les obstacles: elle semble capable d’accomplir tout ce qu’elle désire".

(Revoir ci-dessous la bande-annonce de Cléo de 5 à 7):

 

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