"Les anti-sciences ne sont pas ceux que l’on pense, il y a une vraie inversion", Christian Vélot, biologiste
L'ENTRETIEN ESSENTIEL - Christian Vélot, maître de conférences en génétique moléculaire, biologiste, revient dans cet entretien essentiel sur le rôle du Comité de recherche indépendante et d'information sur le génie génétique (CRIIGEN). Il évoque par ailleurs les effets secondaires liés aux vaccins anti-Covid-19 et la question des perturbateurs endocriniens.
Le CRIIGEN a pour mission d'informer le grand public, de façon indépendante, à propos des produits issus du génie génétique. Comme d'autres associations, entreprises ou familles, il a subi de plein fouet les conséquences psychosociales de la gestion du Covid.
En effet, face aux mesures prises par les autorités politico-sanitaires, des divisions sont apparues. Quelle posture adopter face au vaccin anti-Covid-19 ? Initialement, tous les membres étaient d'accord pour aborder l'ensemble des questions relatives aux vaccins ARNm, "qui sont au cœur de nos préoccupations, ce sont des produits issus du génie génétique".
Hélas, selon Christian Vélot, plusieurs membres du Comité "n'ont pas supporté les attaques" et autres procès en complotisme faits contre la CRIIGEN. La pression médiatique, issue de la doxa du Covid relayée par les autorités gouvernementales, qui présente un vaccin au-delà de tout soupçon et qui ne doit pas être l'objet de critiques, a été déterminante dans l'apparition de cette discorde.
Un nouveau groupe a donc été créé. Il réunit désormais les membres du "CRIIGEN atterré" (nom inspiré par le collectif des Économistes atterrés). Ces derniers se sont affranchis du Comité original et veulent poursuivre le projet d'offrir au public une information de qualité, dénuée de conflits d'intérêts.
Il est possible de soutenir cette démarche des "CRIIGEN atterrés", via une cagnotte mise en place.
À propos des effets secondaires liés aux vaccins anti-Covid-19, "il y a suffisamment d’éléments étayés scientifiquement pour ne pas en inventer", indique Christian Vélot. D'après lui, les éléments qui prouvent leur présence s'accumulent au sein de la littérature scientifique. "C’est une faillite de la démarche scientifique", dit-il, vis-à-vis des conditions de la mise au point de ce vaccin, toujours en expérimentation à l'heure actuelle.
Une autre démarche était possible. Par exemple, celle "d'avoir un véritable groupe contrôle", de non-vaccinés. Tout l'inverse a été fait et ceci est "anti scientifique". Le biologiste oppose à cela la notion de "bonne santé", de soin, et détaille ce qu'est une véritable "prévention".
Depuis le début de crise du Covid, "l’intention n’était pas dans le soin mais dans les intérêts financiers", explique-t-il. Afin de s'occuper réellement de santé publique, par exemple, pourquoi ne pas se préoccuper davantage des personnes en situation d'obésité, ou de l'exposition aux produits chimiques ?
Évoquer cela, c'est toucher "à une activité commerciale" très lucrative : celle de la junk food ou celle des industriels vendeurs de pesticides. Comme avec le vaccin ARN messager, en somme... Bis repetita non placent.
Les temps forts de l'entretien :
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