Comment choisir et utiliser son téléphone de manière responsable avec FairTec

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FranceSoir
Publié le 07 septembre 2021 - 10:24
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La production et le recyclage de nos smartphone engendre toujours plus de pollution
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CHARLY TRIBALLEAU / AFP
La fabrication, l'utilisation et le recyclage de nos smartphones engendrent toujours plus de pollution, contre laquelle le collectif FairTec entend lutter
CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Production des smartphones, tablettes et autres ordinateurs, voyage et stockage des données, e-commerce et services… Selon une étude de l’Ademe, l’usage du numérique représente aujourd’hui 4 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales, chiffre qui pourrait passer à 14 % d’ici à 2040... Une donnée parmi tant d'autres qui donne à réfléchir sur notre consommation et notre utilisation de smartphones.

Pour nous y aider, les initiatives se multiplient, et notamment celle, remarquable, du collectif FairTec : initié par FairPhone, fabricant néerlandais de smartphones éthiques, et par Télécoop, premier opérateur coopératif qui permet de ne payer que les données mobiles réellement consommées, ce collectif propose aux particuliers une offre durable en téléphonie, notamment dans la fabrication mais également, donc, dans son utilisation.  

Lancé en Grande-Bretagne et désormais disponible en Allemagne et en France, FairTec propose deux offres permettant de surfer et de téléphoner « responsable ». La première consiste à louer, via Commown (service coopératif de location de matériel électronique qui mise sur la circularité des appareils), un FairPhone 3 ou 3+. Reconnu comme l’un des smartphones les plus réparables (de l’écran à la batterie, en passant par la prise mini-jack). Il tourne sous /e/OS, système d’exploitation open source respectueux de la vie privée dont la promesse est simple : les données que nous envoyons toute la journée ne sont pas enregistrées, nos déplacements ne sont pas suivis et nos activités via nos applications ne sont pas relevées.
 
L’offre comprend un abonnement chez l’opérateur téléphone coopératif TéléCoop, qui permet de ne payer que les données mobiles que l’on consomme réellement. La seconde offre permet d’acquérir son smartphone (vendu entre 400 et 470 € selon le modèle).

Zoom sur le FairPhone 3 et 3+

Conçus pour durer, ces smartphones sont fabriqués dans des matériaux recyclés et équitables : les plastiques utilisés sont recyclés et les minéraux garantis « sans conflit ». FairPhone met également en avant sa responsabilité sociale, en offrant une prime de subsistance aux ouvriers de ses usines.
De nombreux modules sont remplaçables (il est donc possible d’augmenter les performances de son smartphone au gré de l’évolution des pièces détachées telles que le micro, le haut-parleur ou l’appareil photo), mais également de les réparer soi-même à l’aide d’un simple tournevis.
Le prix d’achat d’un Fairphone 3 ou 3+ avoisine les 400 €. Il est vendu sans accessoire (sauf si l’utilisateur en a besoin) afin de limiter la production de chargeurs ou d’écouteurs inutiles et ainsi contribuer à la réduction des déchets électroniques.

À lire aussi : Pollution numérique: la fausse polémique sur les forfaits verts ne doit pas occulter le principal

Le smartphone et nos habitudes, ennemis de la planète ?

Besoin d‘être convaincu du bien-fondé de cette initiative ? Voici quelques chiffres qui donnent à réfléchir :
- nous changeons en moyenne de smartphone tous les deux ans et ce, pour 67 % à 88 % d’entre nous, alors qu'il fonctionne encore.
- les Français détiennent (selon les sources) entre 30 et 110 millions de téléphones inutilisés.
- en moyenne, nous changeons de téléphone portable tous les deux ans. Il faut mobiliser 50 à 350 fois leurs poids en matière première pour produire des appareils électriques à forte composante électronique.
- entre sa conception, l’extraction et la transformation des matières premières (en Asie du Sud-Est, en Australie, en Afrique centrale ou en Amérique du Sud), la fabrication de ses principaux composants, son assemblage et sa distribution, un smartphone fait quatre fois le tour du monde avant d’arriver jusqu’à nous.
- selon l’Unicef, plus de 40 000 enfants travaillent dans les mines artisanales de cobalt en République Démocratique du Congo, qui produit plus de 50% de ce métal rare indispensable à la fabrication de nos smartphones.

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