Suicide : la composition cellulaire en cause chez les personnes dépressives

Les personnes souffrant de dépression détiendraient une originalité dans la composition cellulaire de leur cerveau, selon une étude publiée récemment dans la revue Frontiers in Psychiatry, par l’équipe de Liam O’Leary et Naguib Mechawar. Une des causes de la dépression ? Un manque d’astrocytes.

Les astrocytes, soutien pour le fonctionnement des neurones

Les adultes déprimés auraient moins d’astrocytes, cellules cérébrales, dans leur cerveau que des personnes ne souffrant pas de troubles dépressifs selon l’étude.

Cette étude a été menée sur des échantillons post-mortem sur deux groupes : le premier groupe, composé d’hommes décédés brutalement et n’ayant aucun antécédent dépressif, le deuxième groupe constitué d’hommes décédés par suicide et dépressifs.

Liam O’Leary, neuroscientifique, explique le déroulement de l’expérience : « à l’aide d’un microscope, nous avons compté le nombre d’astrocytes dans des coupes transversales du cerveau. ». « Nous avons trouvé un nombre réduit d’astrocytes dans de nombreuses régions du cerveau chez les adultes déprimés », poursuit le psychiatre Naguib Mechawar. Or ces cellules « soutiennent le fonctionnement optimal des neurones du cerveau ». La faible quantité d’astrocytes serait donc à l’origine des épisodes dépressifs de certains hommes.

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Un traitement à envisager

Actuellement, aucun traitement ne permet d’augmenter le nombre d’astrocytes. Mais avec le résultat de cette étude, une nouvelle voie s’ouvre : « trouver des moyens de renforcer ces fonctions cérébrales naturelles peut améliorer les symptômes chez les personnes déprimées », explique Naguib Mechawar.

Ce qui est réjouissant dans cette étude, c’est que même si la quantité diffère entre les deux groupes, la structure des astrocytes serait identique. Il ne reste plus qu’à poursuivre cette étude auprès d’un public féminin, car « il est connu que la neurobiologie de la dépression diffère de manière assez significative entre les hommes et les femmes », souligne Naguib Mechawar.

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