Du LancetGate à la certification des données sur l'hydroxychloroquine : retour sur le scandale de l’abandon d'un traitement anti-Covid-19 efficace

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Gilles Gianni, France-Soir
Publié le 09 juin 2023 - 12:00
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Photo de Annie Spratt sur unsplash.com
"La médecine de soins connaît une terrible régression. Elle se retrouve privée d’un moyen éprouvé pour soigner les patients."
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SCIENCE/MÉDIAS - Trois années se sont écoulées depuis le LancetGate. Cette affaire est sans doute l’une des falsifications les plus massives de l’histoire de la recherche scientifique. Publiée fin mai 2020 dans la prestigieuse revue The Lancet, cette étude "scientifique" se révèle être une vaste fraude.  

Intégralement bâtie sur des données dont le caractère grotesque saute bientôt aux yeux, financée de façon trouble à coups de millions de dollars et impliquant une ancienne star du porno (Ariane Anderson, alias Skye Daniels), elle parvient à son but de manière subreptice : discréditer tout autour du monde un traitement prometteur contre la Covid-19 et décourager son utilisation. 

Ennemi public n°1

Il s’agit de l’hydroxychloroquine (HCQ). Cette molécule, bien connue pour ses effets antipaludéens et aux propriétés antivirales avérées, est utilisée depuis plus d’un demi-siècle, sur tous les continents, à grande échelle.

Sans effets secondaires notables, dans le domaine public et donc peu chère, facile à produire, elle est pourtant devenue à cause d’une étude bidonnée, qui l’a assimilée à un produit toxique potentiellement mortel, le mouton noir des pharmacopées. 

Comment est-ce possible ? Il faut d’abord relever le rôle central des médias "mainstream" qui, aveugles ou ne voulant pas voir, n’ont procédé à aucune vérification d’usage. La fausse nouvelle est diffusée en rotation lourde. Il faut ensuite s'interroger sur celui des gouvernements, des autorités de santé ou encore de certaines sociétés savantes.  

En effet, alors qu’une solution à portée de main apparaît pour limiter les effets délétères d’une épidémie, des politiciens, des responsables sanitaires et parfois des spécialistes très souvent liés par des conflits d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique se sont littéralement empressés de trouver un prétexte pour la condamner. 

S’agit-il pour eux de faire la place afin de promouvoir une autre porte de sortie à la crise ? En l’occurrence, celle du vaccin, qui n’est à l'époque ni disponible, ni éprouvé. Bénéficier alors d'un traitement précoce nuirait grandement à la mise en place d'un "tout-vaccin", particulièrement lucratif pour l'industrie pharmaceutique.

Régression de la médecine de soins

Le mal est fait. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fait cesser "par mesure de précaution" les essais cliniques en cours pour jauger l'efficacité de l'hydroxychloroquine.

En France, le ministre de la Santé, Olivier Véran, ne revient pas sur son erreur après avoir saisi le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) : les deux études scientifiques lancées dans l'Hexagone afin de démontrer l’efficacité de l’HCQ, dont l’une montre déjà moins de morts avec celle-ci qu’avec le traitement contrôle, sont brutalement interrompues.

Il n’est plus possible de traiter en dehors de l'hôpital le Covid avec de l’hydroxychloroquine, même une fois l’imposture du LancetGate confondue, dès juin 2020. Une ancienne escort du Nevada a été plus efficace dans sa communication que plusieurs spécialistes internationalement reconnus dans leurs disciplines... La différence ? Quelques millions de dollars.

La médecine de soins connaît une terrible régression. Elle se retrouve privée d’un moyen éprouvé pour soigner les patients. Les praticiens qui s’y risquent sont pourchassés par leurs Ordres. Les opinions publiques prennent peur. Rien ne pourra plus contrebalancer cette fausse nouvelle diffusée et reprise internationalement : l'hydroxychloroquine est la cause d’un taux de létalité à deux chiffres chez les patients. 

Avant de changer éventuellement d’avis, tout autour du monde, des autorités sanitaires équivalentes à l’ANSM (l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), réclament des études à la méthodologie aussi longue que fastidieuse, "randomisée, en double aveugle".

Celle-ci est la préférée de l’industrie pharmaceutique : financée à prix d’or, personne ne peut rivaliser sur son terrain, ce qui ne l’empêche pas de laisser apparaître de nombreux biais.

Preuve d'efficacité négligée

Sur le terrain du soin, en revanche, une étude rétrospective apporte une preuve ferme et définitive quant à l’efficacité du traitement à base d’hydroxychloroquine, contre la Covid-19.

Elle a été produite grâce à un établissement de recherche et de soin français : l’IHU-Méditerranée. En s’appuyant sur les données issues des dossiers médicaux des quelque 30 000 patients soignés pendant deux ans par les équipes du professeur Raoult, le bilan positif est incontestable : l’hydroxychloroquine fonctionne, même sans recours à un antibiotique de type macrolides - ce qui constitue une "surprise", selon Didier Raoult. 

Conclusion de l’étude : l’HCQ prévient en partie les décès liés au Covid-19.  

Ce résultat n’est pas sans conséquences politiques, économiques et sociales. Comme l’indique l’étude, qui a depuis été retirée suite à des menaces politiques contre ses auteurs, "lors des crises sanitaires pandémiques, les enjeux financiers sont énormes."

En effet, la croyance en l’absence d'un traitement mobilisable - le refus de le voir - a conduit à des mesures extrêmes issues du Moyen-Âge, avec des confinements qui ont sabordé l’économie. La gestion de la crise sanitaire a coûté la bagatelle de 400 milliards d’euros en France. 

En pure perte ? Les confinements ne montrent pas d'efficacité. Et si un traitement de la Covid-19 était possible, à quoi bon avoir pris une décision qui a coûté tellement d'argent et a eu un impact grave sur la santé mentale des jeunes ?

Cette polémique a déjà été amorcée outre-Manche avec le scandale des LockdownFiles et la révélation d’échanges au sein de l’exécutif anglais. Ceux-ci montrent la parfaite conscience des autorités de l’inutilité des confinements et de leurs effets délétères sur les enfants.

"On pouvait diminuer la mortalité"

Comme l’a exprimé le professeur Raoult lors d'un Débriefing pour France-Soir (26/05) : "Chez les moins de 50 ans, si on soignait les gens, on ne meurt pas du Covid". Mais alors, pourquoi avoir enfermé tout le monde ? Qui est responsable de cette décision ? Qui a refusé de voir en face les données et les solutions ?

Ces données, devenues sensibles, ont été certifiées par huissier et sécurisées sur deux serveurs, l'un aux États-Unis, l'autre en Chine. Le professeur marseillais explique : "Il y a énormément de gens qui se sentent concernés et coupables dans cette histoire-là". Confiner la population n’ayant pas servi à préserver la population… Si l’hydroxychloroquine avait été utilisée, puisqu’elle est efficace, des milliers de vies auraient pu être sauvées. "L’enjeu est considérable", dit Raoult. "On pouvait diminuer la mortalité". En tout cas si ce traitement n’avait pas été "saboté depuis le début". 

Raoult l’affirme, "il faut qu’il y ait une commission parlementaire qui constate si cela est vrai ou faux." Selon l’étude, "le partage public de bases de données anonymisées, garantissant la possibilité de les vérifier, devrait être obligatoire dans ce contexte pour éviter les fausses publications." Voilà qui permettrait d'éviter un nouveau LancetGate à la prochaine pandémie…

Depuis l'entretien du 26 mai pour France-Soir, le professeur Raoult et l'IHU-Méditerranée ont été attaqués par une tribune publiée dans Le Monde, livrée par seize sociétés savantes percluses de conflits d'intérêts. Elle relance la charge contre l'HCQ, traitement pourtant efficace contre la Covid-19. Comme au temps du LancetGate, le problème est l'absence d'enquête et de vérification de la part des médias "mainstream". 

Mais aujourd'hui, l'enjeu n'est plus d'empêcher à grande échelle de soigner des malades. Cette fois, il s'agit de saborder définitivement le concept même du soin médical d'urgence, en France et dans le monde.

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