L’hydroxychloroquine fournit un effet bénéfique dans la prévention de la Covid-19, selon une vaste étude randomisée.

Auteur(s)
Le collectif citoyen, France-Soir
Publié le 16 septembre 2024 - 11:21
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Cachets d'hydroxychloroquine,sur le comptoir d'une pharmacie, à Provo, dans l'Utah, le 20 mai 2020
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© GEORGE FREY / AFP/Archives
L’Hydroxychloroquine fournit un effet bénéfique dans la prévention de la Covid-19, selon une vaste étude randomisée.
© GEORGE FREY / AFP/Archives

L’intelligence collective et les réseaux sociaux jouent un rôle important dans l’appréciation et l’évaluation des études scientifiques. Cela a permis de faire la réfutation (« debunk ») de l’étude sur l’hydroxychloroquine parue le 22 mai 2020 dans la revue de renom The Lancet. Ou encore celle de l’étude frauduleuse Pradelle et al. parue ce 2 janvier 2024 et rétractée huit mois plus tard par le rédacteur en chef de la revue. Les médias mainstreams sont prompts à sélectionner et à promouvoir les articles scientifiques visant à décrédibiliser les traitements précoces, tel celui de Pradelle-Lega qui concluait faussement que « 17000 personnes auraient pu mourir de la prise d’hydroxychloroquine. » D’un calcul hypothétique établi sur un modèle et des données fabriquées, dans l’étude, c'était quasiment devenu une affirmation dans les médias, contribuant ainsi à la désinformation générale du public. Pour la plupart, les médias n’ont pas parlé de la rétractation.  Non seulement le mensonge prend l’ascenseur, mais quand des données viennent contredire les mensonges des médias, ces derniers faillissent à leur mission de corriger l’information.

Cependant, la vérité sur les traitements précoces et leur efficacité se fait de plus en plus présente. Un fait très important vient d’être publié dans une revue scientifique. Parce qu’il dérange trop, les médias n’écriront pas la vérité décrite dans cet article. Dès sa parution, l’association BonSens.org publiait un article à son sujet «  Efficacité et innocuité de l’hydroxychloroquine en prophylaxie contre la covid19 symptomatique : nouvelle étude randomisée en double aveugle ». BonSens.org ajoutait :  « Dans le contexte actuel où certains contestent encore l’efficacité de l’hydroxychloroquine, il nous parait important de vous informer de la publication de ce nouvel essai clinique randomisé en double aveugle qui vient confirmer, via une méta-analyse incluant cet essai et des essais cliniques randomisés similaires, une efficacité et une innocuité pour cette molécule en chimio prophylaxie [prévention] dans le cadre de la covid19. »

En une série de tweets, Nicolas Védrines décrivait les points principaux de cette étude qui forment la base de cet article.

Sept points sont à citer concernant la publication de COPCOV, un essai clinique randomisé (RCT) de taille importante en double aveugle sur l’hydroxychloroquine et la chloroquine en préventif comprenant 4 652 participants à risque d’infection (soignants…) entre avril 2020 et mars 2022. L’interprétation finale est qu’il y a à présent « des preuves d'un bénéfice protecteur modéré ».  

Le premier point est la diminution importante des cas covid-19 symptomatique mesurés par PCR, avec un bénéfice très important, RR (Ratio de côte en français, Risk Ratio en anglais) de 0,43 [0,27 à 0,69 ; p = < 0,001]. Ce bénéfice du traitement est confirmé par une méta-analyse des auteurs sur ce sujet, avec un RR de 0,58 [0,43 à 0,79 ; p = < 0,001]. Rappelons que la mesure des PCR symptomatiques a permis la validation des vaccins covid-19. Ce résultat positif devrait donc faire évoluer les recommandations.

Graphe 01

Le second point est que le traitement hydroxychloroquine-chloroquine est dénué d'efficacité sur les infections. La sérologie ne montre pas de différence entre les groupes. Le traitement diminue les symptômes. Les auteurs expliquent ainsi : « L'absence d'effet protecteur significatif contre l'infection asymptomatique peut indiquer que le bénéfice protecteur est proportionnel à la charge virale, et donc à la gravité de la maladie ». Ce raisonnement soutient un intérêt thérapeutique post infection, avec usage précoce.

Le troisième point à retenir concerne l’évaluation principale, soit un symptôme de type covid associé à une positivité en laboratoire (via PCR ou sérologie…). Cette mesure est quasi significative avec une p-value de 0.05. Une p-value est significative si elle est inférieure à 0.05… C’est une règle scientifique critiquable. Cette publication est injustement critiquée sur ce point… car une méta-analyse des auteurs sur les essais randomisés confirme l’efficacité sur ce critère principal, avec un RR de 0,80 [IC à 95 %, 0,71 à 0,91 ; p = < 0,001]).

Graphe02

Cette efficacité protectrice globale contre la covid-19 symptomatique est encore confirmée en méta-analyse, en incluant seulement les meilleurs essais randomisés, ceux avec des risques de biais faibles (voir Figure A5).

Graphe 03

 

Réactions rapides et adverses sur les réseaux sociaux

De fausses informations apparaissent sur les réseaux sociaux par l’intermédiaire de comptes tenus par des individus dont les intérêts ne sont pas clairs (malhonnêtes, rémunérés ?) qui interviennent très vite. Cela parait d’autant plus normal, car bien des personnes influentes craignent la colère liée au scandale sanitaire. Lorsque cette publication est partagée sur le réseau social X, des notes critiques de la communauté apparaissent pour discréditer l’étude avec ces mots « cohorte limitée », ou « effectif réduit ». L’étude a inclus 4 652 participants, c’est donc la plus grande étude sur ce sujet. Les auteurs rappellent qu’il s’agit d’une « vaste » étude. Ils écrivent également que « L'essai s'est terminé en dessous de son objectif de recrutement, mais, en raison de l'incidence plus élevée que prévu, il a été en mesure de fournir des preuves pour l'efficacité protectrice ».

De plus, les auteurs décrivent les difficultés à recruter dans le cadre de l’essai et font le lien avec les polémiques et les fausses informations, notamment celle sur la toxicité de l’hydroxychloroquine. Voilà ce qu'ils écrivent : « Cependant, il y a eu des retards prolongés et des difficultés de recrutement alors que l’étude commençait en 2020. Celles-ci étaient liées à une publicité défavorable et au retrait des approbations résultant d'allégations falsifiées de cardiotoxicité grave fréquente ».  De plus, il y a eu de mauvaises interprétations et des raccourcis : l’inefficacité en phase tardive avec surdosage n’est pas généralisable (par exemple, l’essai britannique ReCoveRy a donné des doses toxiques d’hydroxychloroquine à des patients hospitalisés donc en piètre état de santé). Les auteurs rappellent que « Les résultats négatifs des grands ECR ont été extrapolés pour indiquer un manque d'efficacité pour le HCQ à tous les stades de l'infection ». Les critiques de cette étude seraient ainsi, en même temps, les responsables des difficultés de recrutement. Il est donc désobligeant qu’ils osent s’en plaindre !

Par ailleurs, une telle étude aurait arrêté les inclusions de patients à ce stade, car les résultats montrent une efficacité. Il n’est, en effet, pas éthique de donner un placebo quand un constat d’efficacité est présent.

Les critiques portent aussi sur la mesure principale de l’essai modifié en cours d’essai sans en regarder l’intérêt. À la mesure principale d’un symptôme covid avec confirmation PCR si possible… ou sérologie, prise à Jour J0, jour 30, jour 60 et jour 90, on a ajouté la mesure de la sérologie qui n’était pas initialement prévue. Les auteurs écrivent : « Le résultat principal a ensuite été modifié pour inclure la séroconversion ». Cela apporte un intérêt supplémentaire à la mesure des PCRs décrite au point 1 et dont le bilan est très favorable au traitement. Cet ajout au protocole permet d'avoir plus d’événements. La mesure des symptômes covid confirmés par PCRs était le choix initial, ce qui est bien sur le plus intéressant. Les auteurs notent cependant que cette mesure principale avec sérologie est certainement moins fiable que la mesure des PCRs : « une imprécision du sérodiagnostic qui dilue la puissance de l'étude ». Par exemple, dans les 90 jours de l’étude, un symptôme non-covid couplé avec une infection covid asymptomatique va donner un cas covid symptomatique, alors qu’il était covid asymptomatique.

 

Une diminution significative des arrêts de travail

Après l’efficacité constatée contre les symptômes covid confirmés par PCR, l’inefficacité contre l’infection et l’efficacité sur les symptômes covid confirmés par PCR ou par sérologie, le quatrième point concerne une diminution des arrêts de travail. Il s’agit d’un élément factuel, simple. Selon l’étude, « le nombre de jours perdus sur 90 jours était de 337 pour 1 000 participants dans le groupe traitement, et de 441 pour 1 000 dans le groupe placebo... une différence de 104 jours ». Finalement, si un tel protocole avait été appliqué à nos soignants, combien d’arrêts de travail auraient été évités ?  Quel auraient été les économies financières associées ? Quand on considère le fait que les hôpitaux ont souffert d’un manque d’effectif et que des arrêts de travail auraient pu être évités, alors davantage de patients auraient pu être soignés. On ne peut que s’interroger sur la perte de chance des patients, et cette étude montre que l’interdiction de prescrire l’hydroxychloroquine a couté des vies humaines.

La toxicité de HCQ inexistante

Pour le cinquième point, face aux fausses informations sur la toxicité de l’hydroxychloroquine, est-ce que trois mois de prise quotidienne d’hydroxychloroquine ou Chloroquine a tué des personnes ? Non. Est-ce qu’il y a eu de graves effets secondaires ? Non… Selon les auteurs, « l'hydoxychloroquine et la chloroquine étaient sûrs et bien tolérés dans la chimio prévention de la COVID-19 ». Les chiffres… « Dans l'ensemble, 9,4 % receveurs de HCQ/CQ ont eu au moins 1 événement indésirable contre 10,4 % receveurs placebo. Moins de receveurs de HCQ/CQ avaient des événements indésirables sévères (1,3 %) que les receveurs de placebo (2,5 % ; p = 0,005) ».

Un délai de publication anormalement long

Le sixième point est lié au délai d’étude et de publication anormal. La controverse sur le sujet a eu un impact négatif sur le recrutement et la publication… Cet essai randomisé est tellement positif pour l’hydroxychloroquine que les délais interpellent et se posent la question de problèmes de censure. On parle donc bien d’un scandale sanitaire.

Le septième point concerne la conclusion des auteurs qui ne sont pas inconnus. L’un des principaux chercheurs de cette étude est Nicholas White, Professeur de maladie tropicale britannique. Si parfois du conditionnel est utilisé pour faciliter une publication, il est écrit sans conditionnel : « des preuves de protection contre le covid symptomatique et une réduction des jours de travail perdus“, “notre méta-analyse confirme… un effet bénéfique“, “HCQ aurait pu être déployée avec bénéfice plus tôt »… Le scandale sanitaire se précise.

En conclusion, il ne faut pas opposer vaccin et traitement et l’hydroxychloroquine peut aider. Elle devrait bénéficier d’une recommandation des autorités. Un dossier de demande est à faire. L’ANSM (Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé) ne semble pas encline à le faire. Seules des associations comme BonSens.org feront ce travail (d’anticomploteur et de bon sens). Cependant, la science va mal. Les molécules libres de droit sont incroyablement et faussement dénigrées (via de fausses études), car elles présentent un réel danger pour le business model des laboratoires pharmaceutiques. Une question qui subsiste : les autorités de réglementation ont-elles encore pour priorité des mesures sanitaires positives et dépourvues d’intérêt économique ou politique ?

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