Bientôt un test sanguin pour détecter le cancer du poumon
Une goute de sang pourrait suffire à lancer l'alerte. Le CHU de Nice a annoncé lundi 9 le lancement d'une étude en vue de la validation d'un test sanguin de dépistage du cancer du poumon. Une première mondiale puisque celui-ci permettrait de détecter la maladie des années avant qu'elle ne soit visible par les techniques classiques d'imagerie.
Développé par la société Rarcells Diagnostics, ce test sanguin capable de détecter les cellules tumorales circulantes bien avant les radiographies ou scanner aurait donc pour but d'"aider à guérir des patients dont le pronostic reste aujourd'hui encore catastrophique", explique Paul Hofman, coordonnateur de l'étude au CHU de Nice, cité par Le Parisien. Car, à l'heure actuelle, dans les trois quart des cas, le cancer du poumon, première cause de mortalité par cancer chez les hommes en France (21.326 morts en 2012) et deuxième chez la femme (8.623 décès en 2012), est détecté alors qu'il est déjà trop tard pour proposer un traitement curatif.
Baptisée Air, l'étude fera appel à 600 volontaires âgés de plus de 55 ans fumeurs ou anciens fumeurs atteints d'une bronchopathie chronique obstructive (BPCO), via un site internet. Ce dernier leur permettra d'entrer en contact avec le réseau de CHU français associé à l'étude. En plus des établissements de Nice, les CHU de Marseille, Montpellier, Toulouse, Grenoble, Saint-Etienne, Strasbourg, Nancy, Reims, Rouen, Amiens, ainsi que les hôpitaux Tenon, Bichat et Georges-Pompidou de Paris seront mobilisés dès 2016. Les fonds nécessaires à ce projet (900.000 euros) ont été réunis grâce au concours du département des Alpes-Maritimes, de la Ligue contre le cancer, de la Fondation Unice de l’Université de Nice-Sophia-Antipolis et du Fonds de dotation du CHU de Nice.
Pendant trois ans, les volontaires seront soumis à un simple test sanguin couplé à un scanner thoracique. "Tous les échantillons seront envoyés à Nice et examinés sur place, précise Paul Hofman. Nous attendons les résultats de l’étude pour 2019. Le test pourra être ensuite validé et proposé partout en France et à l’étranger".
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