Manifestations samedi 16 : "cortèges sauvages" et "individus déterminés" attendus à Paris (Préfecture)
L'acte 18 des gilets jaunes ce samedi 16 mars est attendu par les militants comme celui de la remobilisation, avec plusieurs rassemblement non-déclarés évoqués. Une vaste manifestation pour le climat -La Marche du siècle- est également prévue. Les autorités craignent donc l'infiltration des cortèges par des "individus déterminés, violents" présents pour "en découdre".
Les autorités redoutent des débordement violents à Paris samedi 16 mars pour l'acte 18 des Gilets jaunes. Notamment parce que ceux-ci ne seront pas les seuls à défiler dans la capitale et que plusieurs appels à des actions non-déclarées ont été lancés. Plusieurs manifestations pourraient donc être infiltrées par les casseurs.
Selon la Préfecture de Police de Paris, une seule manifestation de Gilets jaunes a fait l'objet d'une déclaration. Mais à côté de cela, de nombreux appels à des rassemblements non-déclarés ont été lancés et largement relayés sur les réseaux sociaux. Une partie des Gilets jaunes juge en effet nécessaire de retourner à des actions plus radicales étant donné l'échec des manifestations déclarées. Quelque 7.000 personnes affirment notamment sur Facebook vouloir participer à un "siège" du Palais de l'Elysée. Le secteur sera interdit aux manifestants.
Voir: Gilets jaunes, forains, climat: manifestations et blocages à Paris samedi 16 mars
"Ces rassemblements pourraient se concrétiser par la constitution de regroupement erratiques ou de cortèges sauvages", prévient la Préfecture de Police. Si le nombre de Gilets jaunes participant aux rassemblements hebdomadaires a diminué ces dernières semaines, les différents leaders ont fait de ce samedi l'évènement de la remobilisation.
Le défi sécuritaire est encore compliqué par la tenue ce même samedi de la "Marche du siècle" pour le climat, à laquelle plusieurs dizaines de milliers de manifestants sont attendus. Plusieurs cortèges doivent partir du Trocadéro, du Parc Monceau, et du Palais Royal pour une jonction à Opéra et une arrivée place de la République.
"Il y a tout lieu de penser que des individus déterminés, violents et très mobiles sont susceptibles de venir se greffer à ces rassemblements afin d'en découdre avec les forces de l'ordre, de commettre des dégradations de mobilier urbain, de véhicules et de commerces avec pour objectif principal de s'attaquer aux institutions de la République", peut-on lire dans un arrêté publié ce vendredi. Une analyse qui évoque les moments les plus violents connus par Paris en marge des manifestations des Gilets jaunes.
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