Euro 2016 : exercices de sécurité de polices ferroviaires de l'UE en France
Des policiers du rail européens et français participent ce mercredi 30 mars et jeudi 31 à Sens (Yonne) à une simulation d'interventions de sécurité en vue de l'Euro 2016 de football, pour lequel de nombreux supporters sont attendus dans les trains. Une prévention d'attaque terroriste est également au programme de cet exercice organisé chaque année sous l'égide de Railpol, le réseau européen des polices ferroviaires, et dont l'édition 2016 prend une tournure particulière à moins de trois mois de la compétition.
"Toutes les thématiques doivent être traitées, sans priorité. Il faut voir ce qui ne va pas et s'améliorer en permanence", souligne le commissaire divisionnaire Didier Martin, chef du Service national de police ferroviaire (SNPF) à la Direction centrale de la police aux frontières (PAF). Une centaine de policiers d'Allemagne, d'Espagne, des Pays-Bas, de République tchèque et de Suisse participent aux simulations aux côtés d'une dizaine de fonctionnaires du SNPF et d'une colonne du RAID, présente pour l'exercice lié à la menace terroriste.
La SNCF a mis à disposition une rame de train express régional et 90 élèves-adjoints de sécurité de l’École nationale de police de Sens servent de figurants ("plastrons"). En scandant des chants ou des slogans hostiles à la Fifa, pour plus de réalisme. Des supporters qui se battent dans un train ou agressent des passagers sous l'effet de l'alcool, d'autres qui s'enchaînent sur les rails ou un homme armé qui se met à tirer comme ce fut le cas dans une rame de Thalys en août, font partie des exercices destinés à mettre en commun les compétences et techniques des services de police étrangers qui seront présents durant l'Euro, explique Didier Martin.
Mercredi matin, sous une pluie fine, des policiers espagnols ont ainsi appuyé les hommes du RAID simulant un assaut contre un homme retranché dans un wagon avec une kalachnikov, tandis que des collègues tchèques et néerlandais, aidés d'un traducteur, tâchaient de disperser des supporteurs massés devant un autre wagon. "La particularité de cet Euro, c'est qu'on a plus de matches (le nombre d'équipes qualifiées est passé de 16 à 24, NDLR) et que les supporters vont changer fréquemment de stade, ils vont beaucoup tourner. En termes de gestion de flux, c'est plus compliqué", souligne le responsable.
Les policiers français cherchent aussi à anticiper ces déplacements en se renseignant sur les réservations effectuées. "On sait par exemple que les Allemands utilisent beaucoup le train, d'autres préféreront le bus ou la voiture mais on aura des supporters belges, anglais, espagnols et autres qui arriveront aussi dans les gares", relève Didier Martin pour qui "le transfert d'informations sera essentiel" à la sécurisation de l'événement.
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