Euro-2016 : les "fan-zones" autant "sécurisées" que les stades, assure Valls
"Ce sont des zones qui seront sécurisées, fermées, il y aura des palpations, les sacs seront fouillés et, en même temps, la fête pourra avoir lieu", a déclaré le Premier ministre dans une interview diffusée dans l'émission "Stade 2", alors que plusieurs voix, à droite, se sont interrogées ces derniers jours sur le maintien de ces "fan-zones", notamment aux abords de la tour Eiffel, face au risque d'attentats.
"Il y a sept à huit millions de personnes qui sont attendues pendant tout l'Euro, uniquement sur les +fan-zones+", a rappelé M. Valls. "Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, en a discuté avec tous les maires et notamment le président des villes qui organisent l'Euro, il s'agit d'Alain Juppé, pour faire en sorte que la sécurité soit assurée avec les mêmes dispositifs, les mêmes méthodes que ceux que nous connaîtrons pour les stades", a ajouté le chef du gouvernement.
Les "fan-zones" devraient accueillir de 10.000 à 100.000 supporteurs pendant les matches, selon les endroits. "La France est un grand pays moderne qui est capable d'assurer la sécurité de ses citoyens, de faire face à la menace terroriste", a encore affirmé le Premier ministre.
Faudra-t-il jouer certains matches à huis clos, s'il y a des dangers spécifiques? "C'est une situation extrême. Bien sûr, il faut envisager toutes les possibilités, mais ce n'est pas à l'ordre du jour", a répondu M. Valls.
Le chef du gouvernement "rappelle que le 13 novembre, les terroristes voulaient rentrer dans le Stade de France à l'occasion du match France-Allemagne". "Ils n'ont pas pu rentrer à l'intérieur pour semer la terreur, donc les stades seront protégés", a-t-il dit.
Une réunion sur la sécurité de l'Euro-2016, qui se déroulera en France du 10 juin au 10 juillet, a eu lieu mardi au ministère de l'Intérieur, qui a ordonné des "palpations systématiques" -existant déjà à l'entrée des stades-, dans les "fan-zones", avec possibilité de les "compléter par des moyens de détection" (de métaux par exemple). Interdiction d'entrer avec des bagages ou sacs volumineux, points d'accueil partout pour orienter les supporteurs, appui éventuel des services de déminage sont aussi prévus.
S'ajoute la mise en place d'un important dispositif de vidéoprotection que l'État, attendu sur le partage du surcoût des mesures de sécurité, prendra en charge à 80% (pour un peu plus de deux millions d'euros, selon le ministère de l'Intérieur).
Les villes choisiront la durée d'ouverture des "fan-zones", souvent de midi à minuit et sur toute la durée de la compétition, selon les estimations. Risque terroriste oblige, toutes les autres retransmissions devront être faites en lieu clos et/ou faire l'objet de demandes en bonne et due forme.
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