Télélicenciement : le patron d’une fintech vire 900 employés sur Zoom

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FranceSoir
Publié le 09 décembre 2021 - 16:47
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Si télétravail il y a, télélicenciement aussi.
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Réputé pour ses méthodes managériales brutales, le patron de la fintech immobilière Better.com a remercié près de 15 % des effectifs par visioconférence sur Zoom.

9 % des effectifs licenciés par visioconférence

« Si vous êtes conviés à cette réunion, c'est que vous faites partie des salariés licenciés. Votre contrat chez nous s'achève avec effet immédiat. »

C’est par cette sentence que 900 salariés de la fintech immobilière américaine Better.com ont appris le 1er décembre qu’ils venaient de perdre leur emploi. C’est donc sur Zoom, et à quelques semaines des fêtes de fin d’année, que le PDG Vishal Garg a remercié près de 15 % des effectifs de son entreprise. Les employés concernés ont ensuite reçu un mail des RH détaillant les conditions de licenciement.

750 millions de dollars levés la même semaine

Pour justifier sa décision, Vishal Garg a invoqué une conjoncture défavorable à la fintech. « Le marché a changé, comme vous le savez, et nous devons évoluer avec lui pour survivre », a-t-il débité d’une voix monotone. Avant d’ajouter : « C'est la deuxième fois dans ma carrière que je dois faire ça. La dernière fois, j'ai pleuré. J'espère être plus fort cette fois-ci. »

Pas de quoi susciter la compassion chez les salariés licenciés, parmi lesquels figuraient des employés de « l’équipe de recrutement chargée de la diversité, de l’égalité et de l’inclusion », a fait savoir CNN Business. D’autant que la société de Vishal Garg est loin d’être aux abois. Basée à New York et valorisée à hauteur de 7 milliards de dollars, elle a levé la semaine dernière 750 millions de dollars auprès de ses investisseurs historiques.

Des méthodes managériales brutales

Cette annonce ne risque en tout cas pas de redorer l’image du PDG de Better.com, déjà écornée en raison de ses méthodes managériales brutales. Il y a un an, Forbes révélait qu’il avait envoyé un mail à ses salariés dans lequel il écrivait : « Vous êtes trop lents. Vous êtes une bande de stupides dauphins. Les stupides dauphins se prennent dans les filets et sont mangés par les requins. Alors arrêtez ça. Arrêtez tout de suite. Vous me faites honte. » Il aurait également promis à un ancien associé de « l’agrafer contre un p**ain de mur et le brûler vif ».

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