La "Gen Z" dans le monde du travail : Incompatibilité ou choc culturel ?
La génération Z, diplomée comme jamais, peine à s’adapter au monde professionnel. Un rapport de la plateforme Intelligent révèle que de nombreux employeurs les licencient rapidement après les avoir embauchés, évoquant un manque d’éthique de travail et des attentes irréalistes.
Z comme... zéro. Ce n'est pas vraiment une surprise : une belle majorité de la génération Z, tout juste sortie des bancs universitaires, tient en horreur le monde professionnel. Selon une enquête menée auprès de près de 1 000 recruteurs, une entreprise sur six hésite à les embaucher. "Ils ne connaissent pas les compétences de base pour l’interaction sociale avec les clients et les collègues", déclare Holly Schroth, maître de conférences à l'université de Berkeley, pour Euronews. Le constat, sans appel, soulève une question : qui est vraiment responsable ? Les jeunes ou le système éducatif qui les a formés ?
Les employeurs critiquent un manque de professionnalisme, de communication et une gestion déplorable des critiques. Pourtant, ces mêmes recruteurs admettent que le monde du travail a lui aussi changé, devenant un terrain de plus en plus complexe à maîtriser. Holly Schroth ajoute que les jeunes diplômés ont souvent privilégié les activités extrascolaires au détriment d’une réelle immersion dans la vie professionnelle, alimentant ainsi des attentes déconnectées des réalités de l’entreprise. Selon Huy Nguyen, conseiller chez Intelligent, "il leur manque souvent l'expérience pratique du monde réel et les compétences non techniques nécessaires pour réussir." Autrement dit, leurs priorités sont ailleurs.
Et, peut-on vraiment reprocher à une génération d’avoir grandi dans un environnement où les compétences traditionnelles sont balayées par des révolutions numériques constantes ? D'autant que le discours sociétal ambiant entend aussi rebattre les cartes de la relation entre vie personnelle et professionnelle, poussant les jeunes à mesurer leur entrain. Alors, qui va devoir s'adapter ? Pour certains experts, il est temps que les entreprises réévaluent leurs attentes et adaptent leurs formations, car la génération Z n'est pas un phénomène temporaire : elle compose déjà un quart de la main-d'œuvre. Une autre solution pourrait être de donner un sens profond au travail, de sorte qu'entrer dans le monde professionnel ne soit pas une plaie, mais une opportunité de construire.
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