Le Smic augmente de 27,61 euros
Le Smic (salaire minimum de croissance) augmente vendredi de 2%, soit 27,61 euros par mois, avec deux mois d'avance comme annoncé par le Premier ministre, tandis que les retraites complémentaires du privé sont en hausse elles de 1,6%.
C'était une promesse de Michel Barnier lors de sa déclaration de politique générale, début octobre : anticiper de deux mois la hausse de 2% du Smic, soit à hauteur de l'inflation.
En France, le Smic est le seul salaire indexé sur l'inflation. Ainsi, il bénéficie chaque année d'une hausse mécanique au 1er janvier et des revalorisations interviennent aussi en cours d'année dès que l'inflation dépasse les 2%.
Ainsi, avec deux mois d'avance, le Smic passe de 1.398,69 euros mensuels net à 1.426,30 euros, soit une augmentation de 27,61 euros par mois.
Le nombre de salariés payés au Smic a fortement augmenté en France. Au 1er janvier 2023, 17,3% des salariés étaient concernés.
Le Smic a augmenté à huit reprises depuis janvier 2021, dont quatre fois en cours d'année en raison de l'inflation. La dernière revalorisation remontait au 1er janvier.
Comme le Smic augmente plus vite que le reste des salaires, certains minima de branches sont rattrapés. Les branches sont ainsi régulièrement rappelées à l'ordre par le gouvernement.
"Alors que l’économie française est la deuxième d’Europe, notre Smic est seulement le sixième au niveau européen", a dénoncé la CGT dans un communiqué, en estimant que "la France devient un pays de moins-disant social, de +low cost+, qui se désindustrialise".
Du côté des retraités, les pensions complémentaires des ex-salariés du privé sont elles revalorisées de 1,6% à compter du 1er novembre, soit 0,2 point en dessous de l'inflation prévue par l'Insee pour 2024 (1,8%).
Cette revalorisation équivaut à une hausse de 13 euros par mois en moyenne, pour une pension complémentaire de 800 euros, selon une source proche du conseil d’administration du régime Agirc-Arrco.
La part complémentaire de la retraite des salariés du privé représente entre 20% et 60% de la pension totale, en fonction des personnes.
Pour faire des économies, le gouvernement a en revanche annoncé qu'il comptait différer au 1er juillet la ré-évaluation des pensions du régime général prévue au 1er janvier, une mesure qui lui permettra d'économiser 4 milliards d'euros pour le budget de la Sécurité sociale en 2025.
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