Jus « détox » ou « superfruits » : des allégations nutritionnelles abusives ?

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FranceSoir
Publié le 23 juin 2021 - 12:08
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Jus détox
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Tiachen Aier/Unsplash
Des jus "détox"
Tiachen Aier/Unsplash

La DGCCRF met en garde contre l’utilisation abusive de termes tels que « détox », « source de vitamines » ou « superfruits » concernant les jus. Selon la répression des fraudes, la règlementation concernant la communication sur l'impact sanitaire de certaines denrées alimentaires n'est pas toujours respectée.

Un taux d’anomalie de 44 %

Amateurs de jus « détox », riches en « superfruits » et « source de vitamines », attention à ces dénominations abusives. Dans un communiqué daté de lundi 21 juin, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) met en garde contre ces allégations de santé. Elle estime que la réglementation concernant la communication sur l’impact sanitaire de certaines denrées alimentaires n’est pas toujours respectée. Ce constat fait suite à une étude menée en 2019, et qui pointait du doigt de nombreux abus sur internet.

Pour vérifier que la « réglementation européenne relative aux allégations de santé » était respectée, la DGCCRF a procédé au contrôle de plus de 300 établissements. Elle a relevé un taux d’anomalie moyen de 44 %. « Les écarts sont toutefois significatifs entre les établissements physiques (commerces, sites de production…), qui affichent un taux d’anomalie de 38 %, et les établissements vendant leurs produits sur Internet, dont le taux d’anomalie est bien plus élevé (69 %) », détaille la répression des fraudes.

60 avertissements adressés

Si ce taux est si élevé c’est parce que la DGCCRF a « ciblé les produits les plus susceptibles de porter des allégations de santé : infusions, thés, chocolats, céréales pour petit déjeuner, produits de la ruche ».

Parmi les « anomalies » les plus fréquemment relevées par l’instance, se trouvent les allégations thérapeutiques comme « s’utilise lors d’un rhume », les « allégations de santé non autorisées » ou « non inscrite sur les listes positives des allégations autorisées », ainsi que l’utilisation d’allégations générales. C’est le cas, par exemple, des fameuses mentions « détox » ou « superfruits ».

Enfin, la DGCCRF évoque « un non-respect du libellé des allégations ». C’est le cas, par exemple, de « la vitamine C augmente les défenses immunitaires », utilisée au lieu de l’allégation autorisée « La vitamine C contribue au fonctionnement normal du système immunitaire ». « Les anomalies constatées ont donné lieu à la rédaction de soixante avertissements, soixante et onze injonctions et dix-sept procès-verbaux », conclut la DGCCRF.

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