Baroud d’honneur ou d’horreur à Bruxelles ce soir pour les va-t-en-guerre, avant le retour de Trump

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France-Soir avec AFP
Publié le 18 décembre 2024 - 12:55
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte lors d'une conférence de presse au siège de l'OTAN à Bruxelles, le 17 octobre 2024.
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Face à la volonté de paix de D. Trump, Mark Rutte tente de réunir ce mercredi soir les plus belliqueux Européens pour évoquer les possibilités d’actions contre la Russie avant que n’entre en fonction le 20 janvier le nouveau président des États Unis. 

Le chef de l'Otan réunit mercredi soir à Bruxelles le président ukrainien Volodymyr Zelensky et les dirigeants des principales puissances européennes pour évoquer la guerre en Ukraine, à quelques semaines du retour de Donald Trump à la Maison Blanche. 

Ce mini-sommet informel, qui aura lieu à la résidence du Secrétaire général de l'Otan, sera l'occasion de discuter, au plus haut niveau, des "prochaines étapes", après plus de mille jours de conflit en Ukraine, a indiqué mardi la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni. 

Mark Rutte, qui a pris ses fonctions début octobre et fervent va-t-en-guerre, veut réunir les alliés européens "les plus résolus" dans leur soutien à Kiev afin de consolider la réflexion sur deux sujets : comment aborder la nouvelle administration Trump, et que peut-on faire de plus pour l'Ukraine, résume un diplomate à Bruxelles. 

Outre la dirigeante italienne, sont attendus le chef du gouvernement polonais Donald Tusk et le chancelier allemand Olaf Scholz actuellement en grande difficulté dans son pays. Le président français Emmanuel Macron devait initialement être présent mais son départ pour Mayotte, archipel français de l'océan Indien dévasté par le cyclone Chido, pourrait remettre en cause sa participation. Une opportunité sans doute pour le président Français qui après son entretien avec D. Trump le jour de l'inauguration de Notre-Dame n’est peut-être plus trop à même de jouer cette corde-là. 

La Grande-Bretagne sera représentée par son ministre des Affaires étrangères David Lammy et l'Union européenne par la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et par le président du Conseil européen Antonio Costa. 

Sommet informel, mais qui réunit tout de même les plus belliqueux de nos occidentaux. Nul ne fait mention des “va-en-paix" à la sauce Orban pourtant toujours patron de la présidence hongroise de L’Union européenne. 

Les Européens s'inquiètent de la possibilité d'une suspension de l'aide militaire américaine à l'Ukraine et des promesses de Donald Trump de mettre fin à la guerre "en 24 heures". 

Dans ce contexte, l'Ukraine évoque désormais l'hypothèse de négociations de paix, qu'elle a longtemps rejetée, à condition que sa sécurité soit garantie. 

- "Paix durable" - 

Zelensky a ainsi appelé mardi à "une paix durable" en Ukraine que le président russe Vladimir Poutine "ne puisse plus briser". Et le seul moyen pour le président ukrainien de la garantir est que l'Ukraine entre dans l'Otan pour bénéficier de sa protection.

L'assassinat du général russe Igor Kirillov en pleine rue de Moscou, revendiquée par l'Ukraine il y a quelques heures, sans commentaire de la part de nos dirigeants européens, ne va certainement pas faciliter le débat. 

Cette perspective "irréversible", selon l'Otan de voir l’Ukraine en son sein n'est cependant pas d'actualité et l'idée s'impose d'offrir d'autres garanties de sécurité. La France et la Pologne ont discuté la semaine dernière à Varsovie de l'envoi de troupes en Ukraine pour garantir un éventuel cessez-le-feu. 

La discussion progresse mais elle est encore difficile compte tenu de l'incertitude qui entoure les propositions à venir de Donald Trump, souligne un diplomate européen. 

Le but est donc surtout "de rendre l'Ukraine aussi forte que possible avant d'éventuelles négociations", selon une source proche du gouvernement allemand. 

L'idée est de confirmer "la ligne d'action commune" entre Européens, tout en maintenant une "étroite coordination sur les prochaines étapes à accomplir", a souligné Mme Meloni. 

Et pour le président ukrainien, l'urgence est d'obtenir plus d'armes lui permettant de changer la donne sur le champ de bataille. 

Il a indiqué mardi que son pays avait besoin de 12 à 15 systèmes supplémentaires de défense anti-aérienne pour se protéger des frappes constantes menées par les forces russes contre ses villes et ses infrastructures énergétiques. 

"C'est faisable. Le principal facteur c'est la volonté politique", a-t-il affirmé. 

L'armée russe a quant à elle revendiqué mardi la conquête de 189 localités ukrainiennes en 2024, et progresse chaque jour un peu plus. 

 

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