Trump au Madison Square Garden pour une démonstration de force
Donald Trump etait dimanche au légendaire Madison Square Garden de New York, un bastion démocrate, pour un grand meeting visant à le présenter comme le sauveur des Etats-Unis dans la dernière ligne droite de l'une des courses à la Maison Blanche les plus serrées de l'histoire du pays.
Alors que sa rivale Kamala Harris a affiché ces derniers jours le soutien de plusieurs icônes de la culture populaire - Bruce Springsteen, Beyoncé... - le républicain veut réaliser une démonstration de force avec ses partisans dans "l'arène la plus célèbre du monde", où se sont produits les Rolling Stones, Madonna, U2 et où jouent les populaires équipes de NBA et de hockey sur glace des Knicks et des Rangers.
A l'inverse, Kamala Harris avait opté dimanche pour des petits événements, quasiment du porte-à-porte, à Philadelphie en mettant l'accent sur les communautés noires et latinos pour faire le plein de voix dans l'un des sept Etats disputés qui seront déterminants dans l'élection le 5 novembre à l'issue toujours aussi incertaine.
A New York, bastion démocrate où il est né et a fait fortune dans l'immobilier -- plusieurs gratte-ciel y portent son nom --, Donald Trump entend se présenter comme le "meilleur choix pour réparer tout ce que Kamala Harris a cassé", selon son équipe de campagne.
Une manière de renvoyer encore une fois au bilan de l'administration Biden la vice-présidente, qu'il n'a cessé d'attaquer sur l'inflation, l'immigration et l'insécurité.
- Propos racistes -
Parmi les chauffeurs de salle, entre Robert Francis Kennedy Jr, le catcheur Hulk Hogan, ou l'ancien animateur ultraconservateur de Fox News Tucker Carlson.
Plusieurs heures avant, la foule se presse déjà devant l'enceinte.
"Il a fait beaucoup pour nous, les gens ont de l'espoir", estime Gail Lopez, 55 ans. Et d'ajouter : "je pense qu'il mettra fin aux guerres en Ukraine et au Moyen-Orient", comme l'a promis le milliardaire.
Le républicain de 78 ans, qui serait le président le plus âgé de l'histoire des Etats-Unis à entrer en fonction s'il était élu, a juré de ne pas être un dictateur "sauf le premier jour", pour fermer les frontières américaines.
Il promet aussi d'expulser des millions de migrants qu'il accuse "d'empoisonner le sang du pays".
La vice-présidente, ancienne procureure, lui répondra mardi. Elle fera son propre "réquisitoire" contre Trump à quelques encablures de la Maison Blanche, l'endroit où ce dernier avait harangué ses partisans le 6 janvier 2021
- Regrets -
"Je le fais là, parce que je pense qu'il est très important pour le peuple américain de penser à la personne qui occupera le Bureau ovale le 20 janvier", a-t-elle expliqué dans une interview sur CBS dimanche, évoquant le "danger" que représentent Donald Trump et ses politiques.
"Nous ne devons pas nous réveiller le lendemain de l'élection et avoir des regrets", a-t-elle lancé dimanche à Philadelphie.
Kamala Harris est montée sur scène samedi avec Michelle Obama, l'une des personnalités préférées des Américains.
L'ancienne première dame des Etats-Unis a exprimé sa "peur réelle" de voir retourner à la Maison Blanche Donald Trump, qui n'a jamais reconnu sa défaite en 2020.
"Comment cette course peut-elle être si serrée ?", a-t-elle martelé sous-entendant que la misogynie est une partie de la réponse. Puis s'adressant aux hommes : "Du plus profond de mon être, je vous demande de prendre nos vies au sérieux".
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