Le nord de Gaza toujours assiégé, au moins 770 morts depuis le 6 octobre selon la Défense civile, Blinken au Moyen-Orient pour relancer les négociations

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France-Soir
Publié le 25 octobre 2024 - 10:15
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Haju / AFP
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Le nord de Gaza est toujours assiégé et l’armée israélienne y poursuit aussi bien ses bombardements que ses opérations, obligeant des milliers de Palestiniens à fuir la région. Selon la Défense civile de ce territoire ravagé par un an de guerre, au moins 770 personnes ont été tuées depuis le début de l’offensive militaire israélienne, le 6 octobre dernier. Le chef de la diplomatie américaine a entrepris un énième tour au Moyen-Orient pour relancer les pourparlers de paix, tandis que Tel Aviv et le Hezbollah s’échangent encore des bombardements et des tirs de roquettes au Liban. La situation dans cette région a été l’un des principaux sujets lors du sommet des BRICS+ à Kazan en Russie, qui s’est clôturé le même jour que le coup d'envoi de la conférence internationale sur le Liban à Paris. 

Un bombardement israélien a ciblé jeudi une école transformée en abri pour déplacés à Nousseirat, au centre de la bande de Gaza. Selon la Défense civile, au moins 17 personnes ont été tuées et des dizaines ont été blessées, dont certains dans un état critique. Le bilan a été confirmé par l'hôpital Al-Awda de la ville.  

Au moins 770 morts au nord de Gaza 

Un peu plus au nord, théâtre d’une offensive israélienne depuis le 6 octobre dernier, le camp de Jabaliya est toujours la cible de frappes aériennes. Le même organisme a annoncé qu'au moins 770 personnes avaient été tuées dans cette partie de l’enclave palestinienne depuis cette date-là. “Il reste des morts sous les décombres des immeubles cibles de frappes et dans les rues", affirme Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation. 

La Défense civile a d’ailleurs fait savoir sa décision de cesser ses activités de secours dans le nord du territoire palestinien, déplorant que des membres "ont été pris pour cible" par l'armée israélienne. "Nous regrettons de ne plus pouvoir fournir de services humanitaires aux citoyens du nord de la bande de Gaza en raison des menaces des forces d'occupation israéliennes de tuer et bombarder nos équipes si elles restent à l'intérieur du camp de Jabaliya", a-t-il encore expliqué. 

Hier, le ministère gazaoui de la Santé a annoncé un nouveau bilan de 42 847 morts depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an. Au moins 55 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, explique-t-on. Le nombre de blessés a franchi le seuil des 100 000, atteignant, selon la même source, 100 544. 

Présent à Kazan pour participer au sommet des BRICS+, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a accusé Israël de vouloir "vider" la bande de Gaza de sa population, particulièrement dans le nord, qualifiant la guerre contre le Hamas comme la plus "plus grande catastrophe" depuis la Nakba de 1948. "Cela fait plus d'un an que les Palestiniens subissent la plus grande catastrophe depuis la Nakba de 1948, la guerre israélienne dans laquelle sont commis des crimes de génocide et de nettoyage ethnique", a-t-il déploré. 

Le sommet des BRICS+ a également été l’occasion pour les autres dirigeants d’évoquer le conflit en particulier, et les tensions au Moyen-Orient en général, à l’instar du président chinois Xi Jinping qui a appelé à un cessez-le-feu à Gaza et à prévenir toute extension du conflit au Liban. "Nous devons continuer à faire pression pour un cessez-le-feu à Gaza, relancer la solution à deux États et arrêter la propagation de la guerre au Liban", a-t-il déclaré, estimant qu’il "ne devait plus y avoir davantage de souffrance et de destruction en Palestine et au Liban". 

Washington tente de relancer les négociations 

Son hôte et homologue, Vladimir Poutine, craint que le Moyen-Orient soit “au bord d’une guerre totale”. "Les combats se sont étendus au Liban. D'autres pays de la région sont également touchés. Le degré de confrontation entre Israël et l'Iran a fortement augmenté. Tout cela ressemble à une réaction en chaîne et place l'ensemble du Moyen-Orient au bord d'une guerre totale", a-t-il mis en garde. 

Hier, le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a fait part de son optimisme à ce que les négociateurs se réunissent les prochains jours pour tenter de parvenir à une trêve à Gaza. "Nous avons discuté des options (...) et des prochaines étapes pour faire avancer le processus, et je m'attends à ce que nos négociateurs se réunissent dans les prochains jours", a-t-il déclaré à Doha, où il a rencontré le Premier ministre du Qatar. 

Avant son déplacement dans ce pays, médiateur dans cette guerre, Antony Blinken a effectué plusieurs entretiens en Israel et en Arabie saoudite, dans le cadre de sa 11e visite régionale depuis le début de la guerre. Les Etats-Unis, a-t-il ajouté, envisageaient "différentes options" pour mettre fin à la guerre. "Nous n'avons pas encore déterminé si le Hamas (était) prêt à s'engager, mais la prochaine étape consiste à réunir les négociateurs (...). Nous en saurons certainement plus dans les jours à venir", a-t-il ajouté. 

Il a par la même occasion annoncé une nouvelle aide de 135 millions de dollars pour les Palestiniens de la bande de Gaza et de Cisjordanie, destinés à l’assistance humanitaire et à l’assainissement de l’eau.  

A Paris, la conférence internationale sur le Liban a permis de récolter plus de 800 millions de dollars d'aide humanitaire et 200 millions d'aide pour l'armée, a annoncé ce jeudi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. Présent dans la capitale française, le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a appelé “la communauté internationale à se tenir ensemble et à soutenir les efforts pour mettre fin aux agressions en cours et mettre en œuvre un cessez-le-feu immédiat". 

Le ministère de la Santé a annoncé, peu avant minuit dans la nuit de mercredi à jeudi, que le nombre de tués s'élevait à 2 574, et celui des blessés à 12 001. Mercredi, 28 personnes ont été tuées et 139 blessées dans des bombardements israéliens. 

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