Intenses opérations de Tsahal au nord de Gaza, où le nombre de morts dépasse les 42 000, le chef du Hamas Yahya Sinouar “éliminé” selon Tel Aviv

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France-Soir
Publié le 18 octobre 2024 - 14:10
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Al Qattaa / afp
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Le nord de Gaza a été cette semaine le théâtre de bombardements et de combats au sol à l’intensité inégalée. Tsahal affirme que le Hamas “reconstruit ses capacités opérationnelles” à Jabaliya, où plusieurs dizaines de Palestiniens ont été tués et où la situation humanitaire est alarmante. Le ministère israélien de la défense tout comme l’armée ont annoncé la mort du chef du mouvement palestinien, Yahya Sinouar, “éliminé” à Gaza dans l’une des opérations en cours, qui se poursuivent tandis que le Hezbollah et Tsahal s’échangent encore des tirs de roquettes et des bombardements au sud du Liban. 

Bombardements intenses au nord de Gaza, Yahya Sinouar tué 

Une école située à Jabaliya au nord de Gaza a été la cible jeudi d’un bombardement israélien. L’établissement abritait des civils déplacés et selon le ministère gazaoui de la Santé, au moins 28 Palestiniens ont été tués et plusieurs dizaines blessés. Pour l’armée israélienne, l’école abritait des dizaines de combattants du Hamas et du Djihad islamique. "Il n'y a pas d'eau pour éteindre l'incendie. Il n'y a rien. C'est un massacre. Des civils et des enfants sont tués, brûlés vifs", a déploré un responsable du ministère de la Santé, Medhat Abbas. 

Dimanche dernier, au moins 15 personnes ont été tuées par un bombardement ayant aussi ciblé une école, qui abritait des Palestiniens déplacés, venus du camp de Nuseirat (centre). Depuis près de deux semaines, Tel Aviv concentre ses opérations au nord, où le Hamas “reconstruisait ses capacités opérationnelles” et dont les 60 000 habitants ont été sommés d’évacuer les lieux vers la zone humanitaire d’Al-Mawasi, déjà surpeuplée.  

Des bombardements mardi dernier ont fait au moins 50 morts à travers l’enclave. A Deir al-Balah, situé à mi-chemin entre Gaza City et Rafah, un camp de déplacés près de l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa a été bombardé, laissant place à des scènes insoutenables, montrant un incendie dévorer des tentes et brûler vif des personnes piégées par les flammes.  

Le ministère de la Santé à Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 42 438 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an, dont 29 au moins ces dernières 24 heures.  99 246 autres personnes ont été blessées depuis le 7 octobre 2023. 

La situation humanitaire au nord de Gaza est tout aussi inquiétante et le Conseil de sécurité, qui s’est réuni en urgence mercredi à la demande de l’Algérie, a déploré la “pire restriction d’aide” depuis le début du conflit.  Au mois d'août dernier, la quantité d'aide humanitaire acheminée dans l’enclave palestinienne a été une des plus faibles depuis un an.  

Face à cette situation, Washington a menacé de suspendre une partie de son aide à Israël si la situation ne s'améliore pas. Immédiatement après, Tsahal a autorisé le passage vers cette région dévastée de 50 camions, contre une douzaine seulement la veille. 

Le ministre des Affaires étrangères israélien Israël Katz a confirmé jeudi soir la mort du chef de Hamas, Yahya Sinouar, considéré comme le cerveau de l’attaque du 07 octobre. “L'élimination de Sinouar est une occasion pour la libération immédiate des otages et ouvre la voie à un changement profond à Gaza : sans le Hamas et sans le contrôle de l'Iran”, a-t-il déclaré. Avant son annonce, l’armée israélienne avait annoncé “vérifier”, à l'aide d’analyses ADN, si le chef du mouvement a bien été “éliminé”.  

Le bilan grimpe au Liban 

L’annonce a été rapidement saluée par Berlin, qui appelle à son tour à “poser les armes” et libérer les otages. Des responsables du Hamas avancent que des indices confirment cette mort. Un coup terrible pour le mouvement palestinien au moment où l’état-major israélien atteint l’un de ses objectifs, avec celui de la libération des otages.  

Au sud du Liban, des Casques bleus de la force de l'ONU au Liban (Finul) ont de nouveau été pris pour cible cette semaine. Tel Aviv affirme que la Finul, soutenue par les pays européens, n’étaient pas “une cible” des forces israéliennes ; “qui mènent des opérations contre l'organisation terroriste du Hezbollah”. “Les infrastructures et les forces de la Finul ne sont pas une cible et chaque accident contraire aux règles sera examiné en détail”, explique-t-on. 

Les bombardements israéliens contre Beyrouth se poursuivent et Washington se dit “opposé” à ces frappes massives. “Nous avons clairement fait savoir à Israël que nous nous opposions à la campagne de bombardements qu’elle a lancé ces dernières semaines à Beyrouth”.  

Le Premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou a fait savoir à Emmanuel Macron son opposition à un “cessez-le-feu unilatéral” au Liban, réitérant sa détermination de frapper “sans répit” le Hezbollah. Le bilan des victimes a atteint mercredi 2 367 morts et 11 088 blessés au Liban depuis le début de la guerre à Gaza, dont une majeure partie depuis l’escalade dramatique du 23 septembre dernier.

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