En Arabie Saoudite, Musk met en garde contre des IA américaines "woke" et "nihilistes"

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France-Soir
Publié le 31 octobre 2024 - 18:25
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Le milliardaire Elon Musk, fondateur de SpaceX, ici à Adelaide, le 29 septembre 2017
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© PETER PARKS / AFP/Archives
Le milliardaire Elon Musk, fondateur de SpaceX, ici à Adelaide, le 29 septembre 2017.
© PETER PARKS / AFP/Archives

Mardi dernier, devant l'élite économique réunie à Riyad, Elon Musk a vertement critiqué les modèles d'intelligence artificielle américains, qu’il juge politiquement biaisés, "woke" et "nihiliste". 

Les intelligences artificielles (IA) américaines sont-elles "entraînées pour être politiquement correctes", comme le présente Musk ? En tout cas, avec tout l'ampleur que cette technologie prend et avec tous les usages qu'elle permet, il est sain d'ouvrir le débat sur d'éventuelles manipulations idéologiques. Comme toute technologie, c'est un outil qui sert les desseins de celui ou celle qui l'utilise.

Mardi, lors du Future Investment Initiative (FII) en Arabie saoudite, le milliardaire a déclaré qu'une philosophie "woke et nihiliste a été intégrée dans ces IA", ajoutant qu'elles sont "formées à dire des choses folles qui parfois sont très dérangeantes". Des propos qui ne passent évidemment pas inaperçus, alors même que Mohammed Ben Salmane entend faire de son pays le leader mondial de l'IA, comme le rapporte Le Figaro.

Outre la critique des IA, le patron de Tesla, X et Space X en a profité pour dénoncer la "sur-réglementation" qu’il accuse de freiner les progrès technologiques, déplorant les délais pour obtenir des permis de lancement en aérospatial. "Il faut plus de temps pour obtenir un permis de lancement que pour construire une fusée géante", a-t-il déploré, ajoutant qu’il préférait pour cette raison "une présidence Trump à une présidence non-Trump". Il se conforte ainsi dans sa position de défenseur d’une innovation libérée des contraintes, finalement lui-même au service de visions politiques bien définies.

En tout cas, ses propos rappellent que la technologie, si elle peut être neutre par essence, ne l'est plus dès lors qu'on s'en sert. En l'occurrence pour l'IA, dès lors qu'on l'entraîne. Reste à savoir, donc, comment l’Arabie saoudite se positionnera sur ces questions techniquo-idéologiques.

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