Macron impose ses vitraux contemporains pour Notre-Dame de Paris

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France-Soir
Publié le 10 septembre 2024 - 15:52
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F. Froger / Z9
F. Froger / Z9

Alors que la commission du patrimoine s’opposait au choix de vitraux contemporains pour remplacer ceux calcinés à Notre-Dame de Paris, Emmanuel Macron passe en force sa préférence pour ceux-ci. Ce mercredi 4 septembre, l’annonce des huit candidats en compétition pour procéder à la création de ces vitraux est faite par le ministère de la Culture, ne laissant plus aucun doute sur le choix opéré.

« À l’issue de la première phase de la consultation concernant la réalisation de vitraux contemporains pour six chapelles du bas-côté sud de la nef de la cathédrale, huit candidatures ont été retenues pour la deuxième phase, qui consistera à proposer un projet », précisait le communiqué du ministère.

Les huit artistes retenus ont jusqu’au 4 novembre pour présenter leur projet, avant que la sélection finale ne soit effectuée. Un délai particulièrement restreint qui va mettre à dure épreuve les artisans et maîtres verriers, dont voici la liste :

  • Jean-Michel Alberola (Atelier Duchemin)
  • Daniel Buren (Manufacture Vincent-Petit – Atelier Duchemin)
  • Philippe Parreno (Atelier Simon Marq)
  • Yan Pei-Ming (Atelier Duchemin)
  • Christine Safa (Atelier Simon Marq – Derix Studio GMBH)
  • Claire Tabouret (Atelier Simon Marq)
  • Gérard Traquandi (Atelier Duchemin)
  • Flavie Vincent-Petit (Manufacture Vincent-Petit)

Une sélection qui, comme nous pouvons le constater, se recentre cependant sur quelques ateliers spécifiques.

Initié par le président de la République quatre ans après le terrible incendie, les choix relatifs à la reconstruction des parties endommagées auront suscité émotion et divergence. Alors que nombreuses sont les personnes à souhaiter une reconstruction à l’identique, Emmanuel Macron espère placer de ci de là des éléments d’art contemporain venant marquer un peu plus la place de l’homme dans son temps sur des monuments et événements mythiques, témoins de la puissance française.

Parmi les opposants au projet macroniste, la Commission nationale du Patrimoine et de l’Architecture (CNPA) qui, comme le relève Valeurs Actuelles, avait rendu un avis défavorable unanime après le vote de ses 40 membres. Ces vitraux visent à remplacer les œuvres du XIXème siècle de Viollet-le-Duc, le célèbre architecte français. Les raisons invoquées par les experts s’appuient sur la charte de Venise, ce document établi en 1965 par la France qui vient encadrer les restaurations en affirmant que ces dernières doivent garantir « une intégration harmonieuse […] afin de ne pas altérer les documents d’art et d’histoire ». Malgré tout, notre président affirmait lors d’une visite de chantier que : « C’est avec mon plein accord que nous allons lancer un concours qui permettra aux artistes contemporains de soumettre, sur la base d’une commande qui va être passée, une œuvre figurative. » Après tout, que sont les papiers face à l’avis suprême ?

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