Bayrou s'en prend à Hollande et se présentera contre Sarkozy en 2017
François Bayrou n'a ménagé personne. Le président du MoDem a notamment annoncé jeudi 12 sur France 2 son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 2017 dans le cas où Nicolas Sarkozy remporterait la primaire de la droite, et du centre. Il a également dit avoir senti "dès la première seconde" du quinquennat de François Hollande que celui-ci allait au devant "de grandes difficultés".
"Si les Français se trouvaient devant un choix qui serait François Hollande, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen, alors je ferais face", a dit François Bayrou sur le plateau de l'émission Des paroles et des actes jeudi soir. "Je serais dans la responsabilité de celui qui ne peut pas accepter que la France n'ait que ce choix-là", a-t-il avancé pour justifier sa candidature.
"Nicolas Sarkozy avait dans son rapport avec le pouvoir quelque chose qui n'allait pas très bien", a encore ajouté François Bayrou, tout en disant ne pas avoir "d'antipathie personnelle" contre le président LR. Il n'a toutefois pas dit quelle serait sa décision si Alain Juppé devait remporter la primaire, tout en appelant de ses vœux "un président de la République qui puisse parfois donner raison à l'opposition". "C'est une des raisons pour lesquelles je soutiens Alain Juppé", a-t-il tranché.
Mais l'ancien président Nicolas Sarkozy n'est pas le seul dans le viseur de François Bayrou. A propos de l'actuel, François Hollande, le patron du MoDem a ainsi estimé que "au lieu d’être au-dessus de la mêlée (…) il a choisi d’être une sorte de premier secrétaire du PS prolongé".
"J’ai eu le sentiment qu’il avait choisi un chemin qui allait le conduire à de grandes difficultés à la première seconde, au moment où il n’a pas raccompagné Nicolas Sarkozy jusqu’à sa voiture dans la cour de l’Elysée, et où il n’a pas prononcé (son) nom dans le discours de prise de fonction. Je me suis dit +ouille, ouille, ouille!+", a enfin expliqué le maire de Pau qui avait pourtant appelé à voter François Hollande entre les deux tours de la présidentielle de 2012.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.