L'emmerdant, c'est qu'Omicron se joue de Macron !
CHRONIQUE — Et si la provocation se retournait contre le provocateur ? Ah ! Certes, ce n'est pas ce que l'on peut lire, ou entendre, dans les grands médias ébahis par la beauté de la geste macronienne destinée à enquiquiner les millions de Françaises et de Français qui osent désobéir au pouvoir et à ses oukases.
Mais, çà et là, des yeux s'ouvrent, aussi bien dans les rangs des scientifiques aux mains libres que dans les profondeurs du pays. Et si l'on a pu faire taire des voix opposées à la déraison d'un chef d'État et d'un gouvernement en pleine dérive despotique, hélas ! Avec l'assentiment d'une trop grande partie des oppositions politiques, d'autres voix s'élèvent désormais qu'il sera beaucoup plus difficile de dénigrer par l'anathème magique, mais totalement absurde, du complotisme.
Il est une part du bilan de M. Macron qui est incontestable. C'est son talent à mettre le peuple français dans la rue. Il y a eu les Gilets jaunes, qui ne sont pas apparus de nulle part, mais qui sont issus du mépris et des insultes du chef de l'État envers différentes catégories de Français. Il y a eu les blouses blanches et les robes noires, les soignants et les avocats, au moment de sa réforme avortée des retraites à la fin de l'année 2019. Et voilà que ses propos d'enquiquineur patenté ont de nouveau amené des milliers de nos concitoyens à manifester samedi dernier dans toute la France, en dépit parfois d'un temps épouvantable.
La France est une République laïque !
Ce n'est pas parce que M. Macron s'est autoproclamé pape du vaccin, et que ses clercs et ses bigots concélèbrent quotidiennement messes et vêpres, que les Français sont tenus d'adhérer à son catéchisme et de se convertir à sa religion. La France est une République laïque, affirme la Constitution de 1958 dans son tout premier article. Bien sûr, on pourrait tenir un autre langage, sans verser dans l'idolâtrie, si un vrai vaccin apportait une vraie solution à la crise sanitaire qui dure d'autant plus que le pouvoir a toujours été en retard, et qu'il a mis à côté de la plaque en concentrant son action sur le tout vaccin.
Le moment va venir où la sanction des chiffres va l'accuser, et montrer que l'avenir du pays sera durablement affecté par quelque 500 milliards de dette publique supplémentaire. Le moment va venir où le "quoi qu'il en coûte" va amener le pouvoir à faire les poches des Français. Qui peut croire, sérieusement, que la France peut durablement avancer au rythme d'un déficit du commerce extérieur de neuf milliards d'euros pour le seul mois de novembre 2021, et d'une dépense d'un milliard d'euros de tests pour le seul mois de décembre, voire autant sinon plus pour janvier ?
Que l'on me comprenne bien ! Ce n'est certainement pas mon souhait. Mais, d'une certaine manière, il ne serait pas immérité de voir à l'œuvre du redressement des comptes celui qui a été à l'origine de ces déficits massifs, du budget de l'État comme de nos comptes sociaux. Et il ne suffira sûrement pas d'incantations sur la croissance économique pour que ses dividendes viennent solder une situation financière aussi dégradée. Il ne suffira pas davantage de faire des moulinets sur les estrades d'ici au 10 avril.
En attendant, voilà qu'Omicron s'invite à la table de M. Macron ! Voilà qu'Omicron vient casser le bel ordonnancement de la mise à mort des libertés publiques fondamentales sur l'autel d'un virus épouvantable ! Voilà qu'Omicron vient démolir le fondement du recours au passeport vaccinal !
Omicron trop malin…
Sur tous les tons, les adorateurs de la conversion à la méthode chinoise de contrôle de la population (les dirigeants chinois doivent en rire sous cape !) nous chantent les bienfaits d'un dispositif policier destiné à écarter la partie indocile de la population de l'accès au train, au bistrot, au restaurant, aux salles de spectacle etc. Mais le virus est bien plus malin que ceux qui, à l'Élysée et ailleurs, entendraient le mettre à leur service. Dans les pays où il est passé, il a montré une appétence toute particulière pour les personnes vaccinées.
Et dans la dernière version de la pandémie, alors que l'on continue à vacciner à tour de bras avec un produit qui a été conçu pour la souche chinoise du Covid - cherchez l'erreur ! Voilà qu'il apparaît en pleine lumière, du moins aux esprits libres, qu'Omicron échappe au vaccin. Si c'était l'auteur de ces lignes qui le disait, cela n'aurait pas plus d'importance que l'écume sur la mer. Mais, c'est sérieux et, pour utiliser une formule que M. Macron ne renierait pas, lui qui a un langage si fleuri, c'est du lourd !
C'est Sylvie Briand, directrice des risques épidémiques et pandémiques à l'OMS, qui affirme : « Les vaccins que l'on a actuellement ont très peu d'influence sur la circulation du virus. Même en ayant vacciné l'entièreté de la population, on voit bien que l'épidémie continue à avoir des vagues. Il faut vraiment se poser la question : qu'est-ce que l'on veut avec la vaccination ? On voit que l'on ne peut pas éliminer cette maladie, qu'il va falloir vivre avec, réduire son impact le plus possible. Le vaccin est un des outils que l'on a. Ce n'est pas le seul ». Ah bon ? C'est l'Organisation mondiale de la Santé qui le dit, et cela ne vient pas aux oreilles de M. Macron. Il existerait, par exemple, des traitements ?
La vaccination ne contrôle pas l'épidémie
C'est le professeur Raoult qui met en application son « Nous ne nous coucherons pas ! » du 1ᵉʳ janvier, et qui déclare à propos de la vaccination : « Sur le plan épidémique, est-ce qu'il y a une évidence que ça sert à quelque chose ? Et la réponse est non. Je suis désolé de ne pas être en accord avec les autorités : la réponse est non. Ça ne contrôle pas l'épidémie, pas du tout. C'est dans les pays où on a fait le plus de vaccins qu'il y a le plus de cas ».
Le professeur marseillais ajoute que « globalement, il n'y a pas d'évidence que les gens non-vaccinés soient plus contagieux que les gens vaccinés », que pour le variant delta « d'une manière paradoxale, les gens qui étaient vaccinés avaient des charges virales plus importantes que les gens qui n'étaient pas vaccinés », et aussi que du fait des anticorps facilitants, « des infections suivent dans les 15 jours à 3 semaines une injection vaccinale ».
Et s'il est question du variant Omicron, censé terroriser la population avec le raz de marée annoncé par M. Véran, le professeur Raoult le décrit comme une maladie qui prend « des formes très bénignes » et qui entraine « moins de réanimations, moins de morts » que les variants précédents. Pour ce qui est du contrôle du variant par le vaccin, le professeur estime qu'Omicron est beaucoup moins sensible au vaccin préparé pour d'autres virus et que « les travaux qui sont publiés actuellement sur les Omicrons ne montrent pas d'efficacité vaccinale significative ».
Toujours à Marseille, c'est le professeur La Scola qui annonce que « l'apparition des variants se fera sous la pression des vaccinés, pas des non-vaccinés », et le professeur Chabrière qui constate que « sans vaccination massive, sans mesure sociale délétère, l'épidémie s'est éteinte en Guadeloupe fin septembre ».
Voir aussi : Christian Vélot : "la vaccination généralisée est contre-productive"
Le passeport vaccinal n'a pas d'utilité médicale
C'est le Dr Kierzek qui enfonce le clou : « La peur, qui est très mauvaise conseillère, a poussé les gens à renier certaines convictions. Le passe vaccinal n'a pas d'utilité médicale, mais pose un problème démocratique. »
C'est le journaliste Pascal Praud qui rapporte les propos de son médecin généraliste : « On est chez les fous. Faut retourner à la médecine ! On soigne les gens ; quand ils ont des symptômes, on tente de leur apporter des médicaments. Faut arrêter de tester tout le monde ! C'est pas de la médecine ».
Enfin, le coup de grâce à la stratégie du pouvoir vient d'être porté par l'infectiologue Catherine Hill, que l'on ne soupçonnera pas d'appartenir aux rangs de ceux qui montent un improbable complot, sans jamais y parvenir, depuis deux ans. Voici ses propos sur Omicron : « La mauvaise nouvelle, c'est que c'est un variant qui infecte les gens qui sont vaccinés ou qui ont déjà eu le Covid. C'est un variant qui passe à travers l'immunité apportée par le vaccin ou par une infection préalable. Donc, du coup, il va circuler partout ». La preuve en est illustrée au Danemark, où 90 % des personnes infectées par Omicron ont reçu deux ou trois doses du vaccin.
C'est ainsi qu'au moment où apparaît majoritairement un variant, Omicron, qui cause une maladie bénigne, sur laquelle la vaccination n'a aucune prise, que le pouvoir et les Assemblées parlementaires mettent en place un passeport vaccinal totalement dérogatoire aux principes généraux du Droit français. Ce n'est plus de la déraison, c'est du délire.
M. Macron devrait prendre garde. Les prophéties de ses ministres ont du plomb dans l'aile. « Les personnes qui ont deux doses n'ont plus de chances d'attraper la maladie », avait dit superbement M. Castex avant... d'attraper la maladie avec ses deux doses. « Notre pays est pollué par les fausses informations, avait cru pouvoir avancer M. Véran. Quand on sera 90 % à être vaccinés, au lieu d'avoir 20 000 cas par jour, on sera à 500 ou 300 ». Et l'on a atteint les 300 000 cas par jour la semaine dernière ! Ne joue pas qui veut à Mme Soleil…
« Pourquoi on fait des vaccins ? »
Alors, trois doses, ça ira peut-être ; mais quatre doses, bonjour les dégâts ! Il n'est pas sûr, en effet, que les Françaises et les Français acceptent l'abonnement trimestriel pour une piqûre qui n'a d'effet ni sur la circulation du virus, ni sur la contamination des vaccinés. J'en veux pour preuve cette déclaration de l'entraîneur du Football Club de Nantes, Antoine Kombouaré, le 7 janvier, alors qu'il était appelé à présenter le match qui allait opposer son équipe à l'AS Monaco : « Je vais être attentif et stressé, parce qu'il y a une première sélection, c'est la sélection médicale. Je pensais qu'il n'y avait que moi qui pouvais choisir ceux qui pourraient participer à la rencontre le week-end suivant. Mais une première sélection est faite par les tests. Pour moi, c'est une connerie, une aberration. On a les trois vaccins, on a le passe sanitaire, on a tout fait et, aujourd'hui, on est obligé de faire des tests. Pourquoi on fait des vaccins ? Si vous avez des joueurs malades, vous les laissez à la maison. Ce sont des jeunes en pleine forme. On a eu des cas de joueurs positifs qui étaient en pleine forme ».
Le doute est en train de s'installer chez nos compatriotes sur l'efficacité et, par conséquent, sur l'utilité de la vaccination de masse, surtout face à un virus dont la virulence a énormément décliné au fur et à mesure de ses mutations. Au point que, dans certaines officines, on le décrit comme une forme de grippe, avec des courbatures et de la fièvre. Vaccine-t-on l'ensemble de la population contre la grippe ?
Oui, pour le pouvoir, l'emmerdant, c'est qu'Omicron se joue de Macron !
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