Macron a-t-il rendu malades ses concitoyens avec la maltraitance institutionnelle de la population  ? (je suis malade - partie 2)

Auteur(s)
Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 23 juin 2024 - 10:23
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France malade
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France-Soir, Pixabay
Macron a-t-il aussi rendu malades ses concitoyens, en mettant en place une maltraitance institutionnelle de la population ?
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Bonjour à tous. Cet édito aurait pu s’appeler « Je suis malade, complétement malade », suite de sa première partie publiée avant-hier qui portait sur l’état psychologique du président. La réflexion et des conversations m’ont conduit à m’interroger sur la question en titre : « Macron a-t-il rendu malades aussi ses concitoyens, en mettant en place une maltraitance institutionnelle de la population ? Toutes ces institutions, la justice, l'école, la santé, etc., qui maltraitent les citoyens. Cette « mal-administration » est aussi reprochée à Ursula von der Leyen dans sa gestion de la Commission européenne, qui ne respecte pas les droits fondamentaux ou qui ne s’applique pas les règlements. La maltraitance des citoyens et le degré d’infantilisation qu’on leur fait subir à travers le « fait ce que je dis, pas ce que je fais », sont complétés par la menace « sinon tu seras pénalisé, vilipendé, stigmatisé et tu perdras ta place dans la société ».

Un psychanalyste à la lecture de l’édito « je suis malade ! » me fit cette exacte réflexion : « la notion de viol du consentement s’est aussi retrouvée dans la politique du pass-sanitaire ». Et, il a raison. Par la politique sanitaire ultra-autoritaire mise en place, le Président a violé la confiance et le consentement des Français au nom de la science, comme Brigitte Macron a probablement violé le sien quand il était adolescent, en entretenant cette liaison pédophile. Plusieurs enseignants dans de telles situations ont été condamnés. Cependant, le président va plus loin dans ce viol aujourd’hui, en agressant les Français et en enfreignant les règles de la démocratie pour entrainer le pays en guerre. Dans sa guerre, oui, mais laquelle, écrivais-je dès 2022.

Dans Zazie dans le métro, quand on lui demande ce qu'elle veut faire plus tard, elle répond : « enseignante pour emmerder les élèves autant qu'on m'a emmerdée moi ».

Le Président ne reproduit-il donc pas la logique de son agresseur, quand il était enfant, dans la politique qu’il poursuit aujourd’hui ? Ou, en d’autres termes, Emmanuel Macron viole-t-il le consentement des Français, les brutalise-t-il, par sa politique ? 

Maltraite-t-il les autres comme on l'a maltraité lui ?

Autant de questions dont il est important de faire état, afin que vous, lecteurs, puissiez saisir que ces analyses ne sont pas figées dans le temps. Elles s’affinent avec les observations et surtout l’intelligence collective. J’ai aussi pris avis auprès de plusieurs connaissances professionnelles en psychiatrie et psychanalystes, afin de comprendre leur interprétation de la psyché, mais également du comportement psychologique du président. En tenant compte bien sûr de ses récentes déclarations, et notamment de l’impact que cela a eu et peut continuer d'avoir sur nos concitoyens.

J’essaie ici d’apporter une interprétation pragmatique, dans le but d'éviter le syndrome souvent observé dans des dossiers pénaux ou les séries télés. En effet, les « psys » prennent rarement position, et apportent une grille de lecture qui n’est pas claire pour le commun des mortels. Un pénaliste dit à leur sujet : « On est toujours obligé de les reprendre et de leur dire : Monsieur l'expert les jurés ne comprennent pas votre diagnostic : il est fou ou non ? » Les experts répondent : « Non, Maître, je ne dis pas qu'il est fou, mais vous ne pouvez pas en conclure qu'il ne l'est pas.... ».

Après tout, la question qui vous taraude tous : « est-il fou oui ou non ? » 

La France, un pays maltraité : quelques chiffres

Petit inventaire : 1100 milliards de dettes publiques supplémentaires, dont le coût de service augmente de jour en jour au profit de nos créanciers. Des suicides en hausse, le moral en baisse, une économie exsangue, des enfants accros aux écrans, des parents qui démissionnent. Le prix de l’énergie en hausse qui ne reflète pas le coût de production bas que nous procure le parc de réacteurs nucléaires. Des dépenses de santé qui explosent et une qualité de service qui recule. Des décisions de justice qui paraissent contraires au bon sens, et ne plus valider le principe d’égalité devant la loi.

Bref, la France a un incroyable talent et des atouts incommensurables, mais le sentiment de gâchis est général. On dit du Président Jupiter 1ᵉʳ qu’il détruit la France, et que jamais France n’a eu un Président aussi impopulaire, un Président aussi détesté pour ce qu’il fait subir au pays et à ses citoyens. Une maltraitance institutionnalisée amenée au point où certains sont prêts à se soumettre à celui qu'ils ont élu, mais devenu leur bourreau et à abandonner le combat pour ne pas tout perdre.

L’affaire des suicides de France-Télécom où le PDG et l’entreprise ont été renvoyés devant le tribunal, illustre cette maltraitance institutionnelle. On a vu ce que cela a donné avec la gestion catastrophique de la crise sanitaire. Elle se traduit par l’épidémie de burn out en France, en forte augmentation, dont 2,5 millions de personnes seraient affectées. Malgré le fait que pour l’ancienne ministre Pénicaud « ce n’est pas une maladie professionnelle ».

En sus, en France, 12 millions de personnes souffriraient d’anxiété ou dépression entraînant une explosion de l’usage des antidépresseurs, notamment chez les jeunes. En dépit de la remise en cause de l’efficacité de ces antidépresseurs par des chercheurs, il y aurait près d’un français sur quatre qui en consomme.

Inquiétant de voir que nos concitoyens sont en moins bonne santé malgré une augmentation gigantesque de la dette. La France serait-elle à l’image de la santé psychologique de son Président, qui brutalise les Français dans une forme de méchanceté ? En échange de ce qu’il a vécu ?

Cette maltraitance institutionnelle et institutionnalisée se traduit dans tous les domaines. Du monde professionnel, par exemple, la division vaccinés/non vaccinés, jusque dans les familles qui ont perdu les repères politiques du bon sens, tant chacun se revendique le camp du bien et accusant l’autre d'être le camp du mal. Une perte complète de mesure dans les propos, au profit d’une binarité qui se traduit par « soit tu es avec moi, soit tu es contre moi ». Regardez les clivages sur le conflit israélo palestinien ou russo-ukrainien, on ne peut plus avoir de débat, ou poser des questions sans être immédiatement stigmatisé. Il faut accepter le prêt à penser délivré par les médias. 

Ces maltraitances génèrent donc des situations de conflit propices aux divisions, et préparent ainsi à la guerre et à la famine.

Commençons par le commencement - qui mène la danse ?

Bonjour à tous « et à toutes », aurais-je dû dire en guise de salutation, puisque ma réflexion a porté sur l'état psychologique du président. Un Emmanuel Macron qui semble être perturbé depuis l'enfance, concernant le point précis de l'inclusion des deux genres, masculin et féminin, dans les termes utilisés communément à l'endroit des sapiens sapiens des deux sexes. En effet, il croît toujours utile d'adjoindre « toutes » à « tous » dans ses discours, « les françaises » à « les français », et « celles » à « ceux ». À savoir parce que, affecté (pour ne pas dire traumatisé) « à perpétuité » qu'il est (et s'il y a une justice, il pourrait également s’y voir un jour « condamné »), le mari de Brigitte ignore sur quel pied danser. Ce qui est on ne peut plus logique, s'il se trouve que ce n'est pas lui qui mène la danse.

Une escalade d'engagement et de méchanceté sans limites afin d'éviter toute reconnaissance d'erreur

Le Dr Perrochon est introuvable, et aux abonnés absents question transparence sur l’état de santé du président. Il fallait donc se tourner vers des experts. Leurs réponses sont sujettes à interprétations, et demandent souvent à être affinées et approfondies, avec un examen clinique. « Il est très difficile de poser un diagnostic hors champ clinique. Bien qu'en son temps Freud ait écrit avec Bullitt un portrait psychologique du président Wilson » déclare l’un d’eux. Avant d’ajouter : 

« et il est compliqué aussi de déterminer ce qu'est la santé mentale, en particulier dans notre époque où la pathologie devient la norme. Cela conduit précisément à des dérives, ceci jusque dans la prise en charge. »  

Je vous renvoie immédiatement, pour interprétation, à la section précédente sur les chiffres. Avec les suicides qui augmentent, l’usage des antidépresseurs aussi, la pathologie devient effectivement la norme. Une population en bonne santé serait-elle celle où l’on a détecté le plus de pathologies ? Celle qui consomme le plus de médicaments ? Une première inversion qui ne parait pas logique, tant on s’attend à ce qu’une population bien instruite et en bonne santé, n’ait pas besoin d’être hyper protégée ou hyper médicamentée. Cette inversion contient d’ailleurs aussi une illustration du degré de perversion de notre époque - cette fameuse maltraitance institutionnelle.

D’ailleurs la logique perverse, ou plutôt « les logiques perverses » reviennent de manière systématique chez les experts avec qui j’ai échangé. Elles peuvent être illustrées et pondérées par la succession de crises que nous vivons, et la situation personnelle du Président, notamment vis-à-vis de son conjoint. Ce qui marque le plus, est compris entre le langage guerrier (une rhétorique employée depuis mars 2020 avec ce « nous sommes en guerre » répétés plusieurs fois), la supériorité individuelle en tous sujets perçue par le président et l’escalade d’engagement en tous genres.

Plus spécifiquement dans le conflit Russo-Ukrainien depuis début 2024 : Usage de soldats français au sol, mutualisation de l’arme nucléaire, piques constantes envers le Président Poutine, isolement vis-à-vis d'autres dirigeants de l’ONU/OTAN. Le « nous sommes en guerre » illustre bien un rapport distordu à la réalité. Certains expliquent cette escalade d’engagement pour « masquer la gestion catastrophique de la crise sanitaire », ou pour ne pas avouer « la situation de défaite en Ukraine ».

Cependant, l’affaire ou les affaires Brigitte Macron ne viennent pas arranger les choses. Entre notions de déni, de détournement d’attention et d’habillages habiles des spins doctors, on évite soigneusement d'aller dans le fond du sujet. On reste juste sur le vernis. Cette affaire affecte forcément les esprits de part et d’autres, en arrivant au niveau du symbolique et d’un mythe moderne qui se retrouve dans le complotisme. Leur traitement médiatique n’est pas sans rappeler la stratégie utilisée par Ursula von der Leyen et ses conseils, pour éviter que ses affaires judiciaires ne soient évoquées. Désinformation par invisibilisation, qui est néanmoins mise au grand jour par un petit nombre de médias, dont les analyses sont de plus en plus précises et poussées. Ces médias deviennent ainsi la cible, car bien sûr, quand on ne peut pas tuer le message, on s’adresse au messager. D’où la notion de méchanceté évoquée dans l’édito précédent. Une méchanceté sans limites afin d’éviter toute reconnaissance d’erreur.

Pour une autre personne interrogée, Emmanuel Macron est dans « le déni, car toute acceptation d’échec l’affaiblirait ». Le président dépasserait la ligne rouge en devenant « criminel par culpabilité », dans cette énième escalade d’engagement (un mensonge pour en masquer un autre) associée au déni. Ce qui contribue à l’augmentation de la perception de la brutalisation des institutions, et qui se traduit par des mesures de plus en plus drastiques et des pertes de libertés fondamentales : « plus de contrôle pour votre bien », ainsi qu’une stigmatisation des personnes qui cherchent à défendre les libertés fondamentales, comme étant « extrême quelque chose ». Un gouvernement sans limites en confondant « excessif et extrême » en devient lui-même excessif dans tous les domaines.

Notre premier psychanalyste explique cela en ces mots « la rationalisation en acte, cette fuite en avant maniaque qu'on peut observer de sa part depuis sa gestion de la crise sanitaire. C'est la réaction d'un « impuissant » au narcissisme pathologique. Le « en même temps » est un jeu de transgression permanente avec la loi, qu'il s'accommode à sa guise, et non pas un homme bombardé, président de la République qui s'accommode de la loi ». Rappelons son ascension aussi fulgurante qu’inattendue, en passant d’inconnu en politique, au statut suprême consacré par le vote et la Constitution en peu de temps.

Interrogé sur les possibles problèmes liés à sa structure familiale et la construction personnelle, l’un d’eux établit que « cette affaire l’a forcément affectée, il l’a lui-même reconnu dans les journaux, c’est comme s'il était rattrapé par le réel ».  Une explication à cela est apportée : « Il y a chez cet individu un défaut de fonction du « réel/jugement, c'est-à-dire un défaut de loi symbolique. Sa constellation familiale (s'il en est), à cet égard, est tout à fait évocatrice. Car il a épousé non pas seulement « la mère » (dans le phantasme) mais également sa « maîtresse », à savoir comme dans une situation borderline où le phantasme est « presque » réalisé. »

Un président à l'image de l'époque qu'il incarne, prêt à emmener la France à la guerre

Allons plus avant pour saisir. Une des psychanalystes explique que « la forme de schizophrénie qu'on peut diagnostiquer chez Emmanuel Macron prend celle de l’adaptation au XXIᵉ siècle. Hélène Deutsch, elle, parle de « personnalité as if », un faux self en d'autres termes, où l'on fait semblant de tout. Une « clinique de l'imposture » diraient d'autresEt, il résume cela en une phrase simple : 

« notre époque est à la schizophrénie, et ses idéologies sont ce délire collectif ».

À l’exemple du journaliste qui doit respecter la charte de Munich, pour parler de l’information au-delà de ses convictions personnelles, pour garantir l’objectivité du sujet. Tout cela afin de satisfaire au devoir numéro un de la charte de déontologie : « respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître la vérité ». Une forme de rappel à la loi garante de la santé de la démocratie.

Et l'expert d’ajouter qu’ « a contrario, celui qui a la capacité de délirer fait (encore) preuve de lucidité. Lucidité au sens d'être un sujet révolté ». Ce qui s’explique de manière plus approfondie en ces termes « celui qui a les outils épistémologiques pour « décrypter » le sens de la folie de l'époque, sans  « devenir fou », ou adapté dans l'époque ». Tout en spécifiant qu’ « il est justement là le danger de la fuite en avant d'un Président et son époque, pris qu'il est alors dans le refoulement collectif ».

Ce président serait donc à l'image de l'époque qu'il incarne. « C’est ce que l’on peut désigner par l'expression « la banalité du bien » décrit le professionnel consulté. Pourtant, nul n’a le privilège de détenir le bien ou le mal, pas plus les Français que le Président. Toutefois, on a le sentiment que lui détient le privilège de dire ce qui est bien ou mal sans avoir à se justifier, en faisant fi de la réalité ou en instrumentalisant les institutions. Peu importe que les traitements précoces fonctionnent, s'il décide, en tant que "médecin en chef", que la politique sanitaire sera la vaccination, alors il exigera de faire en sorte que la science suive et lui donne raison. Le Président avait néanmoins prononcé dans son discours du 24 novembre 2020 : « Nous devrions nous en remettre au savoir et à la science. Ne jamais céder au complotisme, à l’obscurantisme, au relativisme. » Il contrevient, donc lui-même à ses propres propos, pour sombrer dans l’obscurantisme d’un conseil de défense, afin de masquer mensonges, entorses à la science et autres mystifications.

Un psychanalyste établit un constat très important sur l’admission du mensonge : « cela pourrait nous entraîner dans une guerre comme rationalisation en acte ». Nous n’en sommes pas loin. Avec l’envoi de troupes et de missiles en Ukraine qui font franchir la ligne rouge de la belligérance avec la Russie, le Président entretient la propagande de guerre. Il conduit la France à enfreindre l’article 20 de la Charte des Droits de l’Homme de l’ONU qui dit que la propagande de guerre est interdite.

D’où l'importance du travail d'information d’un média comme France-Soir, pour éviter la forclusion de l'Histoire, « l'admission tacite d'un mensonge, comme étant la vérité, un caractère acquis par le temps qui a passé sans que l'on s'emploie à l'empêcher ». Une illustration se trouve dans un de mes éditos « vrais mensonges et fausses vérités, les nouveaux standards de la propagande ». Schopenhauer a bien décrit cette situation, une situation qui se résume par la citation suivante :  « La vérité n’est sur la Terre, qu’une courte fête triomphale entre deux longues périodes durant lesquelles on s’en moque comme d’un paradoxe, ou on la méprise comme une banalité ».

Comment caractériser cela à la lumière de notre époque ? Un homme dangereux pour la France                        

Pour un des experts, une des « grille de lecture de la crise  se trouve dans la combinaison de l’empathie et de la manipulation »(1). Le côté tactile et familier d’Emmanuel Macron illustre son intention de contrôle ou de prise de contrôle sur les personnes. Alors que lorsque l’on enfreint la barrière de l’escalade des mensonges, on retombe dans la tentation de revenir aux notions éthiques (2). Surtout de son « contrôle ». Ce que l’on voit dans les attaques sur la déontologie et l’éthique des chercheurs de l’IHU de Marseille, alors qu’ils sont parmi les plus respectés au monde dans leur domaine d’expertise.  

Cette réflexion est établie sur une perspective anthropologique « à mettre en lien avec notre époque de culture du narcissisme qui ramène la question de la perversité au conformisme ». (3)

Cette dernière notion revient dans l’entretien réalisé il y a sept ans avec le psychiatre italien Segatori. Pour les experts consultés, « cet entretien était presque une prophétie ». L’analyse argumentée à propos d’Emmanuel Macron, conduit Segatori à conclure qu’il était « un candidat dangereux pour la France », et que « c’est un psychopathe qui travaille uniquement pour lui-même ».

Cependant, il n’était pas le seul. Dès 2017, Chris Bickerton, professeur de politique de Cambridge (UK) écrivait dans le New York Times : « Macron serait le prochain président raté » ou « en échec ». Interviewé par France-Soir en 2020, il concluait que « Macron a rendu la politique très personnelle, les initiales d'En Marche étaient les mêmes que les siennes. Ainsi, toute résistance sur la politique se transfère inévitablement vers lui en personne » avant de préciser que « sa forme de politique ne connecte pas avec les Français ».

Le psychanalyste principal avec lequel j’ai pu échanger, indique qu’« en introduisant le paradigme de la banalité du bien », il a proposé une autre grille de lecture, « celle qui considère notre époque de la culture du narcissisme ». Ce qui rejoint l’analyse de Bickerton au sujet de la personnalisation narcissique à outrance de la politique de Macron. Cela se traduit dans ses récentes déclarations, où il dit faire tout le travail à la place de ses ministres !

Moi Manu Macron Maitre de Mon Monde

Nous sommes en présence d’une « absence de clarté, une grille de lecture confuse » qu’un expert explique de la manière suivante : « un mélange où les élites qui ne savent plus rien faire, hormis donner des ordres, et croire à leurs valeurs de marché. Ceci jusqu'au jour où elles ont besoin d'un maçon, d'un plombier, d'un électricien ou autres, et que là la réalité les rattrape. » 

Ce que j’ai essayé d’illustrer dans de nombreux éditos sur la dépendance à la consommation exacerbée comme une drogue, ainsi qu'une tendance énorme à légitimer le mensonge. C'est triste à dire, mais c'est la réalité contemporaine. Les personnes mentent sur tout. Absolument tout. Même sur leurs sentiments, pour garder leur place

Oui. Qu'il est difficile, dans ce contexte, de recourir à un diagnostic, le diagnostic indispensable à « prévenir » les risques, dès lors que nous avons, nous, en France, un Président dont la pathologie indéniable consiste en une « hypernormalité », jusqu'au moment de l'acting-out. N'est-ce pas ce qu'Emmanuel Macron nous offre en spectacle ? 

La décision de dissoudre l’Assemblée nationale a pris plus d’un observateur par surprise, rajoutant une couche sur l’interprétation des politiques et des experts. Emmanuel Macron semblait ravi de déclarer « Je leur ai balancé ma grenade dégoupillée dans les jambes », relançant ainsi le débat sur l’état de santé du Président. Cet épisode n’est pas sans rappeler celui de la régression à l’enfant, qui, de colère ou dans l’échec, casse son jouet ou jette son hochet. On n’est plus dans le jeu ou le rapport aux autres, mais dans celui du « je » ou du « Moi Manu Macron Maitre de Mon Monde » qui oublie toute forme de notion de compromis, avec lui-même et avec les autres.

La question de l'empêchement du président se pose

Tout compte fait, personne ne change : « C'est l'occasion qui fait le larron » ou « la crise est l’occasion ». Une crise cachant l’autre, ne fait que révéler chacun tel qu'il est en prenant les autres à témoin.

Tout est tellement plus facile quand c’est fait avec l’argent des autres, de procéder au « quoiqu'il en coûte », au « en même temps » à une capture collective des élites. Et, de leur imposer une vérité de groupe partagée, promue, dont elles ne peuvent pas sortir, au risque de perdre leur place dans la société.

C'est à nous, mes chers concitoyens, chacun en son âme et conscience, qu'il appartient d'apporter une réponse à cette question lors des élections législatives à venir. Ainsi qu'aux autres interrogations, cruciales, elles aussi,, plus que jamais présentent dans le débat à cette occasion. Quant aux divers scénarios possibles à l'issue de ces élections, je vous renvoie à l'édito sur le sujet Hara-Kiri ou Tora-Tora-Tora partie 1 et partie 2.

Cependant, si effectivement la pathologie d’Emmanuel Macron est confirmée, et pour ce faire, il faudrait que le Dr Perrochon accomplisse son devoir, dans l’intérêt des Français qu’il est censé servir. Mais, aussi, en respect des engagements de transparence pris par le Président sur sa santé. Puisque le Président a lui-même déclaré que la dissolution est comme une grenade dégoupillée, il aurait donc fait usage, que ce soit prémédité ou pas, de ce qu'il assimile à une arme contre ses concitoyens, alors la question de l’empêchement du Président se pose.

Nous sommes donc sur le terrain de l’abus de droit. Car, état de santé aidant, Emmanuel Macron abuse des droits qu’il tire de la constitution.

« Théorie de l’abus de droit : La théorie de l’abus de droit est fondée sur l’idée que les droits et les libertés ne sont pas absolus et doivent être exercés dans le respect des intérêts d’autrui et de l’ordre public. L’abus de droit peut être considéré comme une exception au principe de l’autonomie de la volonté, selon lequel les individus sont libres de disposer de leurs droits comme bon leur semble. »

Seul le gouvernement peut saisir le Conseil constitutionnel afin de déclarer l’empêchement du Président, pour « état de santé non compatible avec l’exercice de la plus haute fonction » ou « inaptitude dans son rôle de chef des Armées » de celui qui détient la clé du feu nucléaire. Une saisine citoyenne peut se faire, parce que le gouvernement est de facto démissionnaire étant donné la dissolution, et parce que Emmanuel Macron a réduit à rien la fonction du gouvernement et des ministres, des ministres qui ont peur de lui et qui le disent.

Avérroes avait dit « Le pouvoir est une forme de folie. Certaines personnes sont prêtes à tout pour l'obtenir ». Pour compléter, j’ajouterai qu’« il est de notre devoir de faire en sorte d'arrêter ces personnes qui sont prêtes à tout pour le garder ».

Merci aux membres experts du collectif citoyen, que j’ai pu consulter pour préparer cet édito.

(1) Tisseron «  Empathie et manipulations »

(1) Emmanuel Fournier 2023

(2) une œuvre de Lucien Israël - la jouissance de l'Hystérique

Avec pour finir une version animée de la chanson "je suis malade, complétement malade !"

 

 

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