Pourquoi "toucher du bois" porte-t-il chance ?

Auteur(s)
VL
Publié le 02 janvier 2015 - 18:06
Mis à jour le 14 octobre 2019 - 18:32
Image
Une main en bois sculptée sur un arbre.
Crédits
©Flickr Creative Commons
Toucher du bois est censé porter chance depuis des millénaires.
©Flickr Creative Commons

Toucher du bois de la main tout en disant "je touche du bois" est traditionnellement un moyen de se protéger du mauvais sort et d'attirer la chance. Si cet acte de superstition est encore courant de nos jours, son origine remonte à des millénaires.

Un chat noir qui passe, un vendredi 13 qui se profile ou simplement la crainte irraisonnée qu'il arrive quelque chose de néfaste: pour conjurer le mauvais sort ou appeler la chance de ses vœux, il est de coutume de dire "je touche du bois". Une expression qui est devenue un réflexe pour beaucoup de personnes plus ou moins superstitieuses, mais dont l'origine est peu connue.

L'expression renvoie à des rites biens réels pour se mettre sous la protection des dieux. C'est d'ailleurs pour cela qu'il faut joindre le geste à la parole et toucher du bois de la main (à défaut, on peut se toucher le crâne). Un comportement qui date de l'Antiquité et a été adapté dans la culture actuelle.

De nombreuses sociétés antiques, polythéistes ou animistes, voyaient dans les éléments naturels la manifestation du divin. Les Celtes considéraient les arbres comme une source de force. Ils avaient donc pour coutume de se ressourcer à leur contact. Les Perses liaient le bois au dieu du feu, toucher du bois signifiait donc se mettre sous sa protection. Dans la mythologie grecque, le chêne, symbole de puissance, est un des attributs de Zeus, roi de tous les dieux.

Ces religions ne sont plus pratiquées depuis longtemps mais il n'est pas rare, à l'avènement de nouvelles croyances, que celles-ci s'approprient les coutumes des cultes qu'elles remplacent. Ainsi, les chrétiens ont lié le fait de toucher du bois à la croix sur laquelle Jésus est mort avant de ressusciter. Toucher du bois est donc devenu un moyen de demander à Dieu d'exaucer ses prières.

Une superstition qui, selon une étude menée à l'université de Chicago, aurait un véritable effet. Elle permettrait de contrer le fait que lorsque l'on craint un évènement, celui-ci aurait plus de chance de se réaliser. Pour cela il faudrait se persuader qu'on a conjuré le sort.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.