Légalisation du cannabis : 1 Français sur 2 souhaite un débat à la prochaine élection présidentielle
L'ouverture d'un débat sur la légalisation du cannabis semble titiller les Français. Au total, plus d'un sondé sur deux (52%) souhaiterait que ce sujet soit abordé dans le cadre de la prochaine élection présidentielle, selon un sondage Ipsos diffusé ce lundi 10. En revanche, ils sont 47% à ne pas vouloir en entendre parler. Concrètement, la moitié des Français se montre favorable à une autorisation de consommation de cannabis, sauf pour les mineurs, contre 49% qui y sont hostiles. Parmi les sondés, 52% jugent également que la vente de cannabis sous le contrôle de l'Etat serait efficace, 47% estimant le contraire.
Bien que la question du modèle à adopter divise encore, les Français s'accordent à dire, à 84%, que la législation actuelle est inefficace, et cela pour toutes les tranches d'âge et toutes les catégories socio-professionnelles. Au total, un quart des personnes interrogées reconnaît avoir déjà consommé du cannabis contre 73%.
Il y a quelques jours, le think tank Terra Nova, proche du PS, a publié un rapport dans lequel il préconise la dépénalisation, ainsi que la création d'une autorité de régulation du cannabis qui fonctionnerait sur le même principe que l’actuelle Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel). Un modèle qui permettrait, selon lui, de répondre à "l'inefficacité" de la politique de répression et d'avoir "un meilleur contrôle du marché du cannabis par comparaison à la situation catastrophique en termes de santé et de sécurité publiques que nous connaissons aujourd’hui".
Jusqu'à présent, les quatre candidats de la primaire EELV (Karima Delli, Cécile Duflot, Yannick Jadot et Michèle Rivasi) se sont dits favorables à la légalisation contrôlée du cannabis. Même chose pour Benoît Hamon, candidat à la primaire de la gauche. Mais du côté de la droite, les choses semblent bloquées. Chez les Républicains par exemple, Nathalie Kosciusko-Morizet s'est prononcée en faveur d'une "dépénalisation" du cannabis, mais contre une "légalisation".
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