Un détecteur de bruit pour casser l’ambiance dans les fêtes clandestines sur Airbnb

Auteur(s)
FranceSoir
Publié le 16 avril 2021 - 20:11
Image
fête clandestine
Crédits
Unsplash
Pour faire la chasse à ces soirées, une start-up installe des détecteurs de bruits dans les logements de location courte durée à Lyon et Paris
Unsplash

Les fêtes clandestines dans des logements Airbnb sont devenues la parade classique pour contourner le confinement et socialiser comme avant. Ce type d'événement serait en augmentation de 25% cette année. Pour faire la chasse à ces soirées, une start-up installe des détecteurs de bruits dans les logements de location courte durée à Lyon et Paris. 

Une idée importée d’Espagne

Pour régler le problème des fêtes clandestines organisées chaque week-end à Barcelone et à Madrid, Airbnb recommande depuis quelques années aux propriétaires et agences de location d’utiliser Roomonitor, un boîtier électronique qui permet de surveiller le niveau sonore des locataires. En France, c’est pendant le confinement, alors que le phénomène des fêtes clandestines explosait, que Marine Cornu, une ancienne employée d’Airbnb, a proposé à la startup espagnole de lancer le concept. “Il fallait faire quelque chose car cette fois-ci la propagation du virus était en jeu” explique celle qui est devenue la représentante de la start-up espagnole en France.

Comment marche ce boîtier qui dénonce les fêtards ?

À partir du milieu de soirée, lorsque les voisins sont déjà en train de dormir, le boîtier analyse les variations sonores dans l’appartement de location où il a été installé. Si le volume dépasse un certain seuil, un algorithme est responsable de prévenir automatiquement les fêtards par SMS. Selon Roomonitor, dans 70 % des cas, le message préventif suffit à faire chuter le niveau de décibels.
Si cela ne suffit pas, la startup a aussi prévu une « brigade du silence », qui peut se rendre directement sur les lieux en moins de 30 minutes. À Lyon, la première ville où Roomonitor s’est lancé en France, la startup recherche donc actuellement des personnes qui se sentent capables “d’avoir la réactivité d’un livreur, l’autorité naturelle d’un videur de boîte de nuit et le tact d’un médiateur capable de dénouer les conflits”, pour faire partie de cette équipe anti-soirées.

Un tel boîtier respecte-t-il la vie privée des locataires ?

Pour éviter les problèmes liés à la collecte des données personnelles, le boîtier n’enregistre pas les sons détectés. Il ne fonctionne que comme un détecteur de bruit, et n’est pas capable d'écouter les conversations. Cela serait de toute façon illégal, en raison de la loi sur d’inviolabilité du domicile. Reste à voir si ce boîtier “délateur” aura autant de succès en France qu’en Espagne.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.