Rap : Soprano donne rendez-vous à ses fans au stade Vélodrome à l'automne 2017

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 04 novembre 2016 - 14:55
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Le chanteur Soprano.
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©Pierre Verdy-AFP
Son cinquième album, sorti en octobre, est entré directement en deuxième position des meilleures ventes françaises.
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Son "rêve d'enfant" va se concrétiser: après 20 ans de carrière, le rappeur Soprano va se produire à l'automne 2017 au Stade Vélodrome. Le Marseillais, pour qui ce concert est une consécration, a récemment sorti un cinquième album entré directement en deuxième position des meilleures ventes françaises.

Après 20 ans de carrière, Soprano va se produire à l'automne 2017 au stade Vélodrome, un "rêve d'enfant" pour ce "petit des quartiers Nord" de Marseille qui assume un style de plus en plus joyeux, loin des clichés négatifs qui collent parfois au rap. Issu de la diaspora comorienne, Soprano, de son vrai nom Saïd M'Roumbaba, 37 ans, apprend le chant à la madrassa, l'école coranique. Membre des Psy4 de la Rime, un groupe qui gravite dans l'orbite de IAM au milieu des années 1990, il se lance dans une carrière solo en 2007.

Pour lui qui assure qu'il est "né et (va) mourir à Marseille", le concert annoncé au Vélodrome, l'antre de l'OM, est une consécration. Le musicien apprend qu'il va y jouer quelques mois avant de commencer son 5e album, Everesy, sorti en octobre. "Alors je me suis dit +on va faire l'album tout en rapport avec Marseille, on va faire 13 titres (référence au numéro de département des Bouches-du-Rhône, NDLR) et on va appeler que des featurings marseillais+", se souvient-il. Se succèdent à ses côtés un autre ex-Psy4 de la Rime, Alonzo, le rappeur marseillais Jul, ses deux frères Zak et Diego, la chanteuse pop Marina Kaye. Seule exception à cette liste d'invités uniquement marseillais: le Parisien Black M.

Dans cet album, signe de son évolution au fil des années, Soprano délaisse parfois le rap pur et dur et chante de plus en plus, une "tendance générale" aujourd'hui, selon lui, qui dit avoir commencé la musique en étant inspiré par la variété française. La mélancolie, qui a longtemps baigné ses textes, "c'est pas quelque chose qui se soigne comme ça, c'est quelque chose que tu as en toi et que tu gardes dans ta plume ou même dans ta vie", reconnaît-il. "Mais tu n'as pas le droit, quand tu réussis beaucoup de choses et surtout quand il y a des gens qui t'aiment beaucoup qui sont autour de toi (...), tu n'as pas le droit de dire que tu es malheureux, ce serait insulter les efforts qu'ils font", poursuit le musicien, marié et père de trois enfants.

"Aujourd'hui, on a tous besoin de musique positive", concède-t-il: "je suis content que les gens puissent écouter de la musique qui leur donne un peu de baume au coeur, qui leur donne un peu d'espoir parce qu'on en a besoin avec le monde actuel". Parmi les thèmes qui lui tiennent à coeur aujourd'hui, il y a "la communication entre les gens". "Ce côté virtuel qu'on a (pour) communiquer avec les gens et qui créée peut-être beaucoup plus de distance entre les peuples, les communautés, les cultures. C'est devenu infernal parce que ça nourrit les amalgames, le racisme, la solitude".

Et aujourd'hui, le trentenaire assume son côté "bisounours" du rap: pas de filles en petite tenue dans ses clips, pas de textes sexistes, pas de gros mots. "J'ai appris que la femme, c'est quelque chose qu'il faut respecter, qu'il faut mettre en avant, qu'il ne faut pas salir. J'ai eu des filles, j'ai une mère, j'ai des sœurs... déjà ça, ça y fait beaucoup", affirme-t-il. "Mes parents écoutent ce que je fais, ma sœur elle écoute (...) donc à un moment donné je ne peux pas dire n'importe quoi. Ça (voudrait) dire que je les respecte pas", renchérit Soprano.

Le chanteur connaît le succès depuis 20 ans et son cinquième album, sorti en octobre, est entré directement en deuxième position des meilleures ventes françaises. "Mais j'ai tellement la tête dans le guidon pour faire mes albums, je suis tellement passionné que j'ai pris conscience seulement quand on m'a dit que j'allais faire le stade Vélodrome. C'est là que j'ai dit +Ah ouais! Quand même on est partis de loin+", s'émerveille-t-il: "C'est là que je prends conscience du truc."

Loin d'être blasé par le succès, il dit qu'il n'aurait "jamais cru" qu'on viendrait l'y voir en concert "lui", "un petit des quartiers Nord, et en plus un petit que la ville entière a vu grandir. C'est un peu la cerise sur le gâteau".

 

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