ONPC - Sexisme : Ségolène Royal tacle les éléphants du PS...et Laurent Ruquier

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La rédaction de France-Soir
Publié le 04 novembre 2018 - 16:44
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Ségolène Royal, ancienne candidate à la présidentielle, le 12 avril 2017 à Paris
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© GABRIEL BOUYS / AFP/Archives
"Le fait d’être une femme qui avait l’outrecuidance de s’imaginer à la fonction suprême m’a valu une violence terrible", a déclaré Ségolène Royal dans ONPC.
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Ségolène Royal a dénoncé le sexisme dont-elle a été victime de la part de membres du PS, notamment durant sa campagne présidentielle, samedi dans "On n'est pas couché". Elle a également égratigné Laurent Ruquier, coupable de la réduire, comme beaucoup d'autres, au statut d'ex-compagne de François Hollande.

Ses déclarations font écho au titre de son livre: Ce que je peux enfin vous dire. Ségolène Royal a tiré à boulets rouges, samedi 3 au soir dans On n'est pas couché, sur les membres du Parti socialiste qui ont fait selon elle preuve de sexisme à son encontre, particulièrement pendant sa campagne présidentielle de 2007. Elle a au passage fait remarque à Laurent Ruquier qu'une de ses questions pouvait, involontairement, avoir un côté sexiste.

Si elle ne donne pas tous les noms, on comprend qu'elle cible notamment les "éléphants" du parti. "Je peux parler maintenant que les principaux acteurs des dix dernières années en politique ne sont plus en responsabilité et que la loi du silence que je m’étais imposée -comme beaucoup de femmes d’ailleurs lorsqu’elles reçoivent des coups, lorsqu’elles sont agressées, je m’en suis libérée", a-t-elle déclaré.

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Selon elle, le fait qu'elle puisse remporter la présidentielle a tellement blessé l'ego des hommes de son camp que ceux-ci ont préféré miser sur son adversaire pour avoir leur chance cinq ans plus tard. "Le fait d’être une femme qui avait l’outrecuidance de s’imaginer à la fonction suprême m’a valu une violence terrible de la part d’hommes qui considéraient que je leur prenais leur place. (...) Cette légitimité-là m’était refusée parce que j’étais une femme", a déclaré celle qui a échoué au second tour face à Nicolas Sarkozy. 

Elle a également fait remarquer, dans un registre moins virulent, à Laurent Ruquier que celui-ci l'avait d'une certaine façon réduite à sa condition de femme. Le présentateur lui a demandé si le titre de son livre faisait écho à celui de Gérard Davet et Fabrice Lhomme sur François Hollande Un président ne devrait pas dire ça... . "Au bout de dix ans, j’ai peut-être un petit peu le droit de m’émanciper et d’exister un petit peu par moi-même", a-t-elle rétorqué. "On m’appelle encore comme ça, «l’ex compagne de»… Ce qui n’arrive jamais aux hommes", a-t-elle fait remarquer.

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