Mondial : les Bleus et le match d'une vie

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Par Adrien DE CALAN, Yann BERNAL - Moscou (AFP)
Publié le 12 juillet 2018 - 23:34
Mis à jour le 13 juillet 2018 - 19:32
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L'attaquant français Kylian Mbappé après avoir marqué un but durant le match contre le Pérou, au stade d'Ekaterinbourg, le 21 juin 2018
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© Anne-Christine POUJOULAT / AFP
Une étoile sur le maillot et une autre dans les yeux. La finale de la Coupe du monde, dimanche (17h00) à Moscou, contre la Croatie, approche à grands pas. Et deux ans après celle de l'Euro-2016, perdue, les Bleus veulent cette fois soulever le trophée.
© Anne-Christine POUJOULAT / AFP

Ça illumine un maillot, une vie et une nation, à condition d'apprendre des erreurs du passé: les Bleus préparent la finale de la Coupe du monde contre la Croatie dimanche en tentant de garder la tête froide face à l'immensité de l'enjeu.

"C'est le match d'une vie, d'une future vie, de tout!", a clamé Kylian Mbappé sur les supports de la Fédération (FFF) dans la nuit de jeudi à vendredi, des étoiles dans les yeux en rêvant d'en décrocher une, la deuxième du Coq, à 19 ans seulement.

"Oui, ça peut la changer mais on ne pense pas trop à dimanche soir ou lundi. On veut préparer le match", a dit de son côté Antoine Griezmann en conférence de presse. Qui élude ainsi la rime Grizou-Zizou: "J'aime pas trop +Grizou+, moi c'est plus +Grizi+ mais bon..."

Car, déjà, la France du foot espère au bout de ce dimanche un réservoir à souvenirs estampillés "génération Griezmann". "On parle de la génération 98 de Zidane; 2018, je ne sais pas qui ce sera, peu importe, je veux juste qu'on fasse un gros match et qu'on gagne la Coupe du monde", balaie l'attaquant.

- "Je m'en fous du jeu!" -

Le leader d'attaque de Didier Deschamps se sait attendu pour le bouquet final, au long d'un tournoi où il monte en puissance et présente des statistiques correctes (trois buts dont deux penalties et une bourde de gardien, deux passes décisives sur coups de pied arrêtés) mais pas aussi ébouriffantes qu'à l'Euro-2016, fini sur des titres de meilleur joueur et meilleur buteur avec 6 réalisations. "En étant meilleur buteur, on a perdu (1-0 a.p. face au Portugal, NDLR), je me suis dit: +Je vais mettre moins de buts pour voir si on la gagne+", a-t-il avancé en riant.

Mais il a aussi assené sa détermination: "Je veux l'étoile et, si j'ai l'étoile, je m'en fous du jeu!" Assumant ainsi le style Atlético Madrid de la sélection, dans lequel il se sent à l'aise: "La défense, dans notre style de jeu, avec les joueurs qu'on a, c'est le plus important".

La préparation d'un tel rendez-vous suppose un équilibre précaire, comme l'a résumé Mbappé façon vieux briscard: "Là, il faut tout donner mais il ne faut pas non plus rentrer dans un stress, il faut jouer comme on sait faire. Mais, dans l'intensité, il faut tout donner. Dans ton jeu, dans ta manière d'aborder les rencontres, il faut le prendre comme un match comme un autre, même si tu sais pertinemment que ce match ne ressemble à aucun autre".

"Elle est tellement proche cette Coupe qu'on a envie de la toucher. Mais, avant de la toucher, il y a 90 minutes, voire 120. Il va falloir tout donner. Je pense que c'est le match de notre vie", a dit pour sa part Blaise Matuidi vendredi en conférence de presse.

- "Les larmes ont séché mais..."

L'expérimenté milieu avait déjà utilisé cette expression de "match de notre vie" à quelques jours de la finale de l'Euro-2016. Perdue alors que tous les éléments semblaient favorables aux Français, de leur solidité face aux champions du monde allemands en demi-finale (2-0) à la blessure de Cristiano Ronaldo en début de partie au Stade de France.

"Les larmes ont séché mais c'est encore dans un petit coin de la tête et tant mieux, ça doit servir pour dimanche, même si je n'aime pas ressasser le passé. Ça sert de leçon, on sait ce que c'est qu'une finale. On va l'aborder différemment et espérer faire un grand match pour gagner", a avancé Matuidi, qui se souvient de l'euphorie suivant la demi-finale à Marseille, "à juste titre" mais "un peu trop"...

Ne pas verser dans l'euphorie mais ressentir la joie exprimée dans les rues du pays à chaque qualification pour l'étape suivante: Matuidi et Griezmann ont fait écho à cette communion nationale. "La diversité qu'on a est à l'image de ce beau pays qu'est la France. On est fier de représenter ce beau maillot, pour nous c'est quelque chose de génial, le peuple est fier aussi d'avoir une équipe nationale comme ça", a dit le premier.

"Grizou", lui, a carrément entonné une ode patriotique: "Il faut être fier d'être Français! On le dit très peu: on est bien en France, on mange bien, on a un beau pays, on a une belle équipe de France, on a de beaux Français, de beaux journalistes (rires)! J'ai envie que les jeunes disent +Vive la France et vive la République!+. Je sais qu'on est très regardé par tout le monde et j'ai envie de dire à quel point je suis fier d'être Français".

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