Des étudiants dansant en slip dans une ambiance homo-érotique, le clip amateur fait polémique en Russie (vidéo)
L'affaire pourrait ressembler à une blague estudiantine d'un goût douteux, sans plus, elle prend en Russie des allures de petit scandale intergénérationnel. Des étudiants d'une académie d'aviation russe ont en effet publié un "clip" fait maison qui a déclenché la colère et la menace d'exclusion des autorités scolaires. En réaction, d'autres écoles à travers le pays ont copié le concept de la vidéo pour protester contre le sort réservé aux jeunes jugés un peu trop "audacieux".
La vidéo réalisée par les cadets de l'Institut de l'aviation civile d'Oulianovsk est en effet assez particulière. Sur un fond musical de tube éléctro Push Me de Benny Benassi (datant de 2003) les jeunes étudiants (uniquement des garçons) se trémoussent dans leur dortoir (assez défraîchi au demeurant) largement dénudés, vêtus de slips et de casquettes d'aviateurs, dans des poses suggestives et un imaginaire homosexuel tout à fait explicite.
Problème, la vidéo est devenue "virale", peut-être malgré les 14 jeunes garçons apparaissant à l'image, et le directeur a vu rouge menaçant de renvoi les cadets en première année de formation.
La colère de l'autorité scolaire a immédiatement généré une vague de soutien pour le moins originale: d'autres écoles de formation professionnelle ou des groupes se sont lancées dans des copies du même genre, sur la même chanson. Une équipe de biathlon, des élèves du ministère des Situations d'urgence, ou des jeunes femmes d'une faculté de médecine se sont légèrement dévoilés dans la production de vidéos (un peu) "osés". De quoi remettre au passage au goût du jour un tube électro vieux de 15 ans.
Une pétition en ligne (qui a dépassé les 67.000 signatures) et de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux protestent aussi contre le sort réservé aux cadets de l'aviation civile.
Sans que l'on puisse pour l'instant vérifier cette infirmation, il semblerait que les autorités locales de la région d'Oulianovsk, au centre du pays, seraient partisanes de "passer l'éponge" pour éviter que le mouvement ne prenne plus d'ampleur encore.
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